Maëline

Le blog famille, sport & lifestyle made in Breizh.

             

  • Famille
  • Enfance
  • Running
  • Féminin
  • 3.0
  • Tests
    • Tests : poussettes / sièges auto / puériculture
    • Tests : santé / beauté / bien être
  • Bretagne
  • Jeux concours
Vous êtes ici : Accueil / humeurs / Cette seconde où tout bascule.

16 février 2022 by Maëline

Cette seconde où tout bascule.

J’vous préviens, ça sera pas drôle. Peut-être même… Dérangeant. Mais j’ai cet article en tête depuis un moment déjà et puisque le sujet est de plus en plus abordé ici et là, je me dis qu’il est temps. Même si c’est difficile à écrire. Personnel. Intime même.

C’est pas le truc dont je sois le plus fière, disons le clairement. Mais ça fait partie de moi, de ce que je suis, et c’est comme ça.

Je suis adulte, j’ai un toit sur la tête, un job qui me nourrit, une famille proche, des amis proches aussi, et surtout j’ai 3 merveilleux enfants. Et pourtant ça ne m’a pas empêchée à un moment de ma vie, de vouloir tout arrêter. Dire stop, ça suffit.

J’veux dormir, longtemps, tout le temps, foutez-moi la paix.

Je ne rentrerai pas dans les détails du pourquoi du comment, ça me regarde et on s’en fout, c’est pas le sujet. Le sujet c’est que tu peux parfaitement avoir l’air d’avoir tout pour être heureuse et malgré tout être au fond du fond du trou au point de penser qu’il vaudrait mieux t’arrêter là.

Tu peux parfaitement en venir à te dire que ton entourage serait clairement plus tranquille sans toi. Et vider une, puis deux, puis trois boîtes de médocs, et encore quelques uns pour être sûre que ce putain de cerveau te fiche enfin la paix. Qu’il arrête de penser, de gamberger, de t’empêcher de dormir et de vivre aussi.

Il suffit d’une seconde, toute petite, pour que tu passes d’un « j’en ai ras le cul faut que ça s’arrête » à un service de réanimation. Parce que t’as eu de la chance cette fois, bien que t’en sois pas encore tout à fait convaincue sur l’instant.

Alors c’est lâche, il paraît.

Ouais, c’est lâche. Peut-être, sûrement. Tu crois vraiment que quand t’en es là, t’en as encore quelque chose à cirer d’être lâche ou pas ? Tu penses pas à tes proches ? Bien sûr que si, tu penses qu’à eux. A leur foutre la paix, à te foutre la paix. Parce que tu vis la tête sous l’eau au fond d’un aquarium et qu’au fond de ton aquarium, tout ce que tu vois est déformé.

Oui, c’est violent, dur, difficile à gérer pour l’entourage qui doit vivre ça. Oui, c’est sûrement égoïste aussi. Mais quand on en arrive à ce stade là, c’est qu’on est déjà tellement loin de toutes ces considérations. Que tout est insupportable, vide de sens voire insurmontable. Que t’en es au stade « pitié que plus jamais rien ni personne ne vienne me faire chier ».

Alors oui, je vais bien mieux depuis et j’ai pris conscience des conséquences que ces quelques secondes auraient pu avoir sur mes enfants, sur mes proches, sur moi aussi. Il n’empêche que c’est arrivé, que ça fait partie de moi et que les leçons de morale et autres jugements n’aident en rien lorsqu’on en arrive à ce genre d’extrémité.

Je ne sais pas vraiment pourquoi je publie cet article. Peut-être pare que je sais que je ne suis pas la seule, loin de là. Parce que je croise tous les jours des mères et des pères au bout de leur vie, abimés par la vie, la fatigue, le burn-out ou la dépression. On peut être parents et malheureux, c’est pas incompatible en vrai. Parce que ce sont des sujets que l’on aborde trop peu et que la solitude que tu ressens dans ces moments là suffit à te faire perdre pied.

Peut-être aussi pour déculpabiliser celles et ceux qui auraient déjà eu les mêmes envies, leur donner un peu d’espoir, et aussi sûrement pour sensibiliser chacun et chacune sur le sujet. Ne jugez pas, ne culpabilisez pas, ne cherchez pas à entrer dans des détails sordides qui n’ont que peu d’importance au fond. Prenez soin de vos proches, prenez le temps de leur dire que vous pensez à eux, montrez leur les jolis moments de la vie et surtout, aidez les à s’aider s’ils en ont besoin.

Après coup, on s’aperçoit que c’était nul, qu’il y a plein de choses à faire et à vivre et que la fatigue même extrême peut se soigner autrement qu’en dormant définitivement. On réapprend se dire que ça vaut le coup, on avance, on remonte et on sourit encore plus qu’avant !

Partager sur...

  • Twitter
  • Facebook
  • LinkedIn

WordPress:

J’aime chargement…

Articles similaires

❮❮ Previous Post

Commentaires Annuler la réponse.

Maëline

 


Trentenaire Rennaise qui ne court pas qu'après ses 3 mômes de 9, 7 et 5 ans.
Humeurs, famille & parentalité, récits de course et aventures running : installez-vous confortablement, partagez vos avis et retrouvons-nous sur les réseaux sociaux !
Lire plus…

  • Enfance
  • Parentalité
  • Humeurs
  • Course à pied
  • Bretagne
  • Féminin

Rechercher :

Newsletter

blog maman Rennes
 Les articles comportant ce logo ont été réalisés en collaboration des marques ou des agences.
 
Les textes et images présents sur ce blog ne sont pas libres de droit.

Qui je suis…

Maman trentenaire (+1) de 3 môme de 7, 5 et 3 ans, marraine comblée d'un p'tit d'octobre 2016, accro au running, au shopping et aux mojitos, passionnée de geekeries en tous genre et de photo, gourmande irrécupérable, pratiquant la ronronthérapie intensément... Ex-parisienne de retour dans sa terre bretonne, néo-Rennaise, breizh dans l'âme.
Tout ça en une seule nana !
Bienvenue !

Google+
En savoir plus ?

Pin’Me !

Consultez le profil de Les Tribulations sur Pinterest.

Twitt’&’Moi !

Tweets de @PetitesCrapules

Rechercher :

C’est rangé (ou presque !)

Sur les réseaux...

  • A propos
  • Collaboration, partenariat.

Pretty Chic Theme By: Pretty Darn Cute Design

%d blogueurs aiment cette page :