Maëline

Le blog famille, sport & lifestyle made in Breizh.

             

  • Famille
  • Enfance
  • Running
  • Féminin
  • 3.0
  • Tests
    • Tests : poussettes / sièges auto / puériculture
    • Tests : santé / beauté / bien être
  • Bretagne
  • Jeux concours
Vous êtes ici : Accueil / Bébé, enfant, famille... Maternité et parentalité / Tensions, conflits et opposition

26 mai 2015 by Maëline

Tensions, conflits et opposition

Tendresse, douceur et complicité.

C’est ce que j’attendais de ce week-end de vadrouille en solo avec la Maxi-Fille. Un week-end surprise, un départ inattendu vendredi midi pour son premier voyage en TGV. Pas de cantine ni d’école l’après-midi, rejoindre maman au boulot direction la gare, s’octroyer un restau rien que tous les 3 avec papa venu nous déposer.

Et puis le grand départ. Le voyage ponctué de « mais on va où ? » et de « c’est quoi la surprise ?« .

Je suis partie avec enthousiasme et légèreté. Un week-end entre amis qui allait à coup sûr faire du bien. Moi, j’allais retrouver ma copine et passer 2 jours et demi à papoter. Elle, elle retrouverait son petit amoureux avec lequel elle s’entend si bien.

Et puis, on serait en duo. Rien que toutes les deux, pour une fois. Pour la première fois depuis que son frère est né, en fait, en y réfléchissant.

Après toutes les tempêtes que l’on a traversées toutes les deux, ce week-end serait sans aucun doute l’occasion de nous retrouver. Je l’imaginais empli de câlins, de rires et de bisous échangés. Je me disais qu’il serait sûrement une belle opportunité de donner un nouveau tournant à notre relation si compliquée.

Ça a presque marché, la première journée. Et puis, peu à peu, le naturel a repris le dessus. L’opposition et les provocations sont revenues. Assez rapidement, je me suis retrouvée à me dire qu’elle me gavait. Jamais contente, jamais d’accord, toujours en train de bougonner. Dès le réveil, comme ça, sans raison.
Le premier jour, je me suis dit qu’elle était juste fatiguée. Après tout, le trajet, les émotions et le coucher tardif du soir… Peut être que ça peut tout expliquer.

Et puis malgré une longue sieste, puis une bonne nuit, rien n’a changé. Elle s’est montrée comme à son habitude : bien décidée à me pousser à bout.
A nnégocier sas cesse, refuser en bloc tout ce qu’on lui proposait et exiger ce qu’elle ne pouvait pas avoir. A vouloir faire sa chef avec son petit copain et jouer au petit tyran quand il osait lui dire non. A aller chercher les mots qui allaient blesser.

« De toute façon je l’aime plus ».

Des mots qu’elle ne pense pas. Qu’elle vient réfuter une heure plus tard. Pleurer en soutenant qu’elle n’a jamais dit ça.

ELLE. Dans toute l’ambivalence qui est la sienne. Aussi douce que piquante, emplie d’autant de sensibilité que de méchanceté. Fatigante. Épuisante, même. Lassante.

Je crois que c’est le terme. Je suis lasse. Lasse de devoir cadrer, recadrer, tenir tête, temporiser, menacer. Lasse de voir cette enfant de 5 ans s’attacher à mettre à sac ce qui va bien en arborant fièrement un sourire défiant. Lasse de devoir jouer le jeu des joutes verbales à longueur de journée.
Ce week-end m’a mise devant le fait accompli. Là où je me disais que ce besoin de s’imposer en créant le conflit n’existait qu’à à la maison, qu’il était une réaction à son frère, je m’aperçois que non. Que c’est tout simplement sa façon à elle de fonctionner. Comme quelqu’un qui s’ennuierait quand tout va bien, qui a besoin de créer du conflit, des tensions, pour mettre du piment dans sa vie.
Je suis scotchée de voir comme elle peut passer du rire aux larmes, de la gentillesse à la provocation, sans raison apparente, d’une seconde à l’autre, comme pour s’amuser.

En fait, je me dis que cette enfant EST l’opposition. Tout en elle s’oppose. Elle crie qu’elle déteste son frère mais pleure à chaudes larmes lorsqu’il se blesse en tombant de vélo. Elle dit qu’elle n’aime plus son petit copain mais ne supporte pas qu’il parle à une enfant qu’elle. Elle me défie sans cesse et semble prendre tant de plaisir à me voir sortir de mes gonds, mais me couvre de bisous et de grandes déclarations à longueur de temps.

Tellement que ça m’épuise, tellement que j’en ai marre, tellement que je ne supporte même plus ses déclarations. Je me demande pourquoi, comment, comment peut-elle être aussi conflictuelle et contradictoire à à peine 5 ans ? Comment un si petit enfant peut-il contenir en lui autant de sentiments ambivalents ? Est-ce de la colère, est-ce un moyen de s’assurer à chaque instant qu’il y a bien des limites, comme pour se rassurer ?

A vrai dire je n’en ai aucune idée. Et je n’ai peut être plus vraiment envie de chercher, après ces 3 ans passés à ne faire que ça, je le reconnais.

Je finis par me dire que l’on ne s’entendra probablement jamais. Je me demande si, déjà si petite, tout peut déjà être joué. Je me demande parfois encore un peu comment les choses ont pu prendre cette orientation. Je me souviens de cette période bébé où je me sentais avec elle comme en véritable fusion. Et puis je nous vois maintenant. Incapables de développer la moindre complicité. Incapable d’être simplement en phase, à rire tendrement.

Je me demande si nos caractères ne sont tout simplement pas compatibles, je me demande comment les choses vont évoluer, je me demande comment elle va pouvoir vivre ses relations aux autres en cherchant à ce point le conflit et l’opposition.

complicité

Ma Maxi-Fille. Ou comment passer de tendresse, douceur et complicité à tensions, conflits et opposition.

Partager sur...

  • Twitter
  • Facebook
  • LinkedIn

WordPress:

J’aime chargement…

Articles similaires

❮❮ Previous Post
Next Post ❯ ❯

Commentaires

  1. Troisfoismaman dit

    26 mai 2015 à 13:11

    Ce qui est sûr, c’est que tout peut toujours évoluer. Rien n’est jamais figé. Courage ! Il y a tant d’amour entre les lignes.

    chargement…
    Répondre
  2. Bebloom dit

    26 mai 2015 à 15:11

    C’est tristounet, cet article… je vis la même situation avec mon aînée (7 ans), et j’en arrive moi aussi à me dire: est ce qu’on va tout le temps se chamailler comme ça? Pourtant, il y a tant d’amour entre nous… comment gérer cette opposition systématique? J’espère surtout que ce n’est pas un mal être qui s’installe, parce que c’était vraiment un amour de petite fille.
    J’espère que vous trouverez toutes les deux un terrain d’entente… peut être en parler avec le médecin de famille?

    chargement…
    Répondre
  3. homesweetmome dit

    26 mai 2015 à 17:37

    Bon, je vais juste parler de mon expérience personnelle mais qui a beaucoup joué dans ma façon d’appréhender la maternité. J’ai été en conflit avec ma mère toute ma vie, personne dans la famille ne se rappelle de quand ça a commencé mais pour tout le monde on a toujours été conflits, et aujourd’hui c’est toujours le cas. Je suis obligée de faire de gros efforts pour passer du temps avec elle et ce n’est pas facile ni pour elle ni pour moi.
    Et j’étais aussi très dur à gérer petite. Je ne sais pas concrètement en quoi j’étais difficile mais c’est ce qu’on me dit. J’étais beaucoup dans l’opposition, conflictuelle, mon père a même employé le terme de perverse en parlant de moi petite, il y a de cela quelques mois …

    Bon tout ça pour dire, qu’aujourd’hui, je pense que non je n’étais pas perverse, pas plus que n’importe qui et quand je fais le bilan de l’adulte que je suis, je pense sincèrement ne pas avoir eu un mauvais fond mais j’ai surtout eu des carences affectives et relationnelles diverses. Mon expérience de prof m’a aussi fait comprendre qu’un enfant ne se comporte jamais « mal » sans raison. Un enfant aura toujours (or pathologies évidemment) tendance à vouloir des relations apaisées, à faire plaisir et à se sentir aimé. Un comportement conflictuel c’est le sommet de l’iceberg. Il faut le garder en tête dans les pires moments.

    Bref, je n’ai pas la réponse pour ta puce, évidemment, j’imagine comme ça doit être dur à vivre. Je pense juste qu’elle doit elle-même souffrir mais étant une enfant cela reste difficile à exprimer, elle ne doit pas comprendre non plus ce qui se joue dans sa tête. Je crois que tu as déjà testé la psy, Mais à mon avis, la réponse peut être là.

    chargement…
    Répondre
  4. Agnès dit

    26 mai 2015 à 22:32

    À la maison, à force de colères, mauvaise humeur partagée, pleurs et hurlements, j’ai fini par « lâcher prise ». Quand je n’en puis plus, plutôt que de crier encore plus fort, je lui dit que j’en ai assez, que je sors de la pièce, faire autre chose de plus intéressant que de me fâcher….. et ça marche assez bien! Certes je préfèrerai que ça marche tout de suite, mais bon….. l’opposition, l’insolence et les colères passeront…. peut être…… ou pas! Hop hop hop, une bonne dose de courage, et ça repart!

    chargement…
    Répondre
  5. Pau dit

    27 mai 2015 à 10:32

    J’ai hésité à répondre, car je perçois trop bien la situation…c’est toujours plus facile avec du recul, et là on se dit : mais quelle souffrance, quelle colère accumulée !
    Ce n’est pas un jugement, et j’espère que tu ne le perçois pas ainsi.
    Lorsque je vis des situations similaires, c’est souvent car moi, je ne supporte pas certaines choses et j’enferme ma fille sous une étiquette. Je culpabilise d’ailleurs bien assez pour ça, mais ça n’empêche pas que cela se reproduit. Comme la tienne, ma fille est l’aînée, et a des besoins importants. J’ai du mal à l’accepter, parfois je me sens « bouffée », littéralement. Je n’ai pas de solution miracle, à part lâcher prise en effet, ne pas trop investir ce que je fais pour elle. Elle n’a pas à me « faire plaisir », je peux ne pas aimer certains traits de son caractère. Je dois accepter qu’elle ne soit pas l’enfant « rêvé », parce qu’au final elle est mieux que cela. La colère, les crises, c’est une façon de gâcher les choses quand il y a trop d’émotions. Ma fille serait parfaite sinon :) Bref, c’est dur parfois.
    Je t’embrasse virtuellement, je ne commente pas souvent notamment sur les billets sponso, mais j’apprécie de te lire.

    chargement…
    Répondre
  6. Aline Karakas dit

    27 mai 2015 à 11:29

    Comme je me reconnais dans ton article très touchant …
    Je vis la même chose avec mon aîné qui a 6 ans
    Courage, courage,courage

    chargement…
    Répondre
  7. Choconette dit

    27 mai 2015 à 22:09

    Tous les enfants sont différents, toutes les mamans aussi, mais souvent tes billets sur ta Maxi-fille font écho en moi. Mon aînée aussi est dans l’opposition et l’ambivalence. En devenant maman je m’étais préparée psychologiquement à pas mal de choses, mais pas à ça. Pas à me demander si souvent le soir « pourquoi » pourquoi cherche-t-elle si souvent à me pousser à bout ? Pourquoi cherche-t-elle les situations menant aux cris (bien malgré moi), alors qu’elle aime sa maman et passer du temps avec elle ? J’ai passé des heures à m’interroger, des années, et moi aussi je me sens souvent lasse. En colère même, je m’en rends compte avec effroi, en colère car ma fille adorée m’épuise et me malmène jusqu’à faire que je sois à des lieues de ce que je voulais être en tant que mère. J’ai parfois peur de l’avenir, mais je garde espoir. Parce que je l’aime, parce que je suis proche de ma propre mère, et que je ne veux pas encore imaginer que nous pourrions ne pas nous entendre. Je suis persuadée qu’elle en souffre et je culpabilise énormément, mais je veux croire que cela changera. À 4 ans et demi, déjà, les choses sont un peu plus claires pour moi que quand elle en avait 3… Je veux croire que tout n’est pas encore joué. Je l’espère, très, très fort.

    chargement…
    Répondre
  8. steph de politikment incorrecte dit

    1 juin 2015 à 21:00

    Tu m’as déprimée, mon fils de 3, 5 ans c’est tout pareil… je me demande si son signe astrologique du scorpion n’y est pas pr qq chose aussi. Bref, je vais songer à le louer ;-)

    chargement…
    Répondre
  9. mmembis dit

    3 juin 2015 à 16:32

    Je découvre ton texte aujourd’hui. Il me touche très profond parce que tu décris, je l’ai vécu enfant. Je suis la petite fille qui s’attachait à tout mettre à sac, comme tu le dis….
    Je ne dis pas que les choses seront simples, mais surtout ne baisse pas les bras, ça vaut le coup

    chargement…
    Répondre

Rétroliens

  1. Papa BlogueurRevue de blogs, revue de Web 13 - Papa Blogueur dit :
    29 mai 2015 à 17:07

    […] Quand parfois les parents ne savent plus où ils en sont, qu’ils pensent faire bien et se retrouve face au mur ! Que penser, que dire, que ressentir et surtout comment réagir sans rentrer dans le jeu du test et de l’opposition ! Pour lire cette histoire, cliques ici ! […]

    chargement…
    Répondre

Commentaires Annuler la réponse.

Maëline

 


Trentenaire Rennaise qui ne court pas qu'après ses 3 mômes de 9, 7 et 5 ans.
Humeurs, famille & parentalité, récits de course et aventures running : installez-vous confortablement, partagez vos avis et retrouvons-nous sur les réseaux sociaux !
Lire plus…

  • Enfance
  • Parentalité
  • Humeurs
  • Course à pied
  • Bretagne
  • Féminin

Rechercher :

Newsletter

blog maman Rennes
 Les articles comportant ce logo ont été réalisés en collaboration des marques ou des agences.
 
Les textes et images présents sur ce blog ne sont pas libres de droit.

Qui je suis…

Maman trentenaire (+1) de 3 môme de 7, 5 et 3 ans, marraine comblée d'un p'tit d'octobre 2016, accro au running, au shopping et aux mojitos, passionnée de geekeries en tous genre et de photo, gourmande irrécupérable, pratiquant la ronronthérapie intensément... Ex-parisienne de retour dans sa terre bretonne, néo-Rennaise, breizh dans l'âme.
Tout ça en une seule nana !
Bienvenue !

Google+
En savoir plus ?

Pin’Me !

Consultez le profil de Les Tribulations sur Pinterest.

Twitt’&’Moi !

Tweets de @PetitesCrapules

Rechercher :

C’est rangé (ou presque !)

Sur les réseaux...

  • A propos
  • Collaboration, partenariat.

Pretty Chic Theme By: Pretty Darn Cute Design

 

Chargement des commentaires…
 

    %d blogueurs aiment cette page :