Vous vous souvenez, l’an dernier, ou l’année devant je ne sais plus, je m’émerveillais devant les liens d’amitié naissants entre le Mini-Fils et son petit groupe de copains / copines d’école.
Cette année, c’est au tour de la Micro-Fille de vivre ses premières histoires d’amitié, et je trouve ce moment de la vie toujours aussi doux et émouvant.
Je revois cette petite fille qui il y a 2 ans poussait le port de la couche à son maximum pour surtout ne pas entrer en toute petite section et rester dans le cocon sécurisant de la maison avec maman.
Je la revois il y a un an, entrer d’un pas assuré en petite section et peiner à nous sortir 2 ou 3 prénoms des petits copains avec qui elle partageait ses journées, avant de s’amuser à les réciter en boucle quelques semaines après.
Elle avait cette manie étrange de parler d’eux en les appelant « l’enfant » : « l’enfant Jules », « l’enfant Louis », « l’enfant Axel »… BREF.
Chelou attitude de l’enfant de 3 ans ‘mi.
Et puis il y a eu cette année, l’entrée en moyenne section.
Pas si facile que nous l’aurions imaginée, la perte des repères de l’année d’avant et le manque des parents dont on a profité tout l’été étant un peu difficile à encaisser.
Elle était en manque de sa classe, de sa maîtresse, de ses petites habitudes, mais heureusement elle a retrouvé ses copains.
L’an dernier, bien sûr, quelques prénoms revenaient régulièrement, mais elle parlait finalement assez peu de l’école, de ce qu’elle y faisait ou de ses copains. A chaque fois qu’on lui demandait ce qu’elle avait fait, revenait l’universel « j’me souviens plus », et la question « t’as joué avec qui aujourd’hui ? » laissait place à un sourire gêné.
Cette année, elle échange davantage et surtout, je m’organise pour aller la rechercher le soir majoritairement, là où l’an dernier c’était essentiellement le papa qui s’y collait.
Aussi, je la retrouve tous les soirs depuis le début de l’année, avec le même petit groupe de copains.
Les jours passent, les saisons avancent, les jeux évoluent, mais la team elle, ne change jamais.
Ils sont 5, toujours collés les uns aux autres, toujours à rire aux éclats.
J’ai appris cette semaine en discutant avec la maman d’un des petits de ce groupe, que c’était ainsi depuis l’an passé déjà.
Elle ne m’avait rien dit la coquine, mais ça ne m’étonne qu’à moitié.
En réalité, ils sont fourrés tous les 5 depuis l’an passé déjà. Elle, et 4 petits gars trop choupi.
Ils parlent les uns des autres en rentrant à la maison. Ils sont heureux de se retrouver dans la cour de récré. Ils rient fort et se coursent sans arrêt. Depuis cette année, ils s’invitent à jouer aussi. lls sont fiers de connaître le prénom des mamans, d’avoir pu prêter leurs jouets de la maison à tel ou tel copain.
J’observe mon p’tit bout de fille créer ses liens. Je la découvre autrement, je la vois grandir. Elle n’est plus la petite dernière de la fratrie, ni la petite sœur, ni la fille de sa maman, elle est la petite fille de presque 5 ans, la copine, la chipie du groupe.
Elle est comme à la maison, rieuse, joueuse, un peu espiègle, épanouie, et puis toute tendre aussi.
Un petit bonbon tout doux, une petite fleur qui s’ouvre et s’épanouit avec ses premiers amis.
Et demain ?
Et je me surprends à imaginer que ses petites amitiés d’aujourd’hui seront peut être les grandes amitiés de demain, qu’ils se suivront de près ou de loin, qu’ils se retrouveront pour leurs 20 ans autour d’un verre en se disant « et dire qu’on se connaît depuis 15 ans… ».
Et puis si c’est pas le cas c’est pas grave, on sera là pour lui raconter, ils seront dans les souvenirs, ils resteront pour elle le socle de ce lien si particulier et si doux qu’est l’amitié.

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