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25 juillet 2018 by Maëline

T’as mis du vernis t’es une fille !

Mardi 10 juillet 2018, demi-finale de la coupe du monde de Football.

On n’est pas forcément footeux à la maison, mais on loupe jamais une occasion de passer un bon moment.

Et ce soir là, on est conviés chez des potes pour regarder le match, prendre l’apéro et manger un morceau, et ça, ça se refuse pas.

L’ambiance est festive, les mômes sont contents de passer la soirée à l’extérieur avec les copains de maman.
Pour l’occaz, on sort la tenue de foot du fils, on se colle du bleu blanc rouge sur les joues, on se trimballe le drapeau, et même qu’on se vernit les ongles en bleu blanc rouge – enfin, je dis on… Les mômes, parce que moi j’ai pas d’ongles en vrai -.

Du vernis à ongles pour un garçon ?

Ils ont le sourire, ils sont fiers, faut pas grand chose pour faire plaisir à des enfants parfois.

Bref, on passe la soirée, on s’éclate, la France gagne, on passe en mode beaufs qui hurlons on est en finaaaaale à fond dans la voiture en rentrant à minuit.

Le lendemain, on larve à la maison, puis les mômes retournent au centre de loisirs jeudi et vendredi.

Anodinement, l’enfant garçon me lance le jeudi soir qu’au centre, on s’est moqué de lui par rapport à son vernis.
Anodinement, je lui demande pourquoi, il m’explique que d’après les copains, le vernis c’est pour les filles, et je lui réponds tranquillement que c’est n’importe quoi, le vernis c’était pour l’équipe de France et même que ça a marché, on a gagné.

J’avoue, j’ai un peu pris le truc par dessus la jambe sur le coup, parce que je suis pas forcément étonnée de ce genre de réflexion et que je voyais pas pourquoi en faire une affaire d’Etat.

Le dimanche suivant, finale de la coupe du monde mes avis, on a remis ça.

Les mômes ont remis du vernis, à leur demande à tous les trois. On s’est calés devant le match en famille, on a hurlé dans la maison, on a klaxonné comme des fous dans les rues, on a chanté, on s’est éclatés, bref, on a passé un super bon moment.

Et voilà que, vendredi dernier, soit 5 jours plus tard quand même, le fils m’interpelle à nouveau sur le vernis.

« Maman, au centre ils se moquent de moi ».
« Pourquoi ça loulou ? »
« Bha, parce que j’ai du vernis sur les doigts ».
« Ah bon, et ils disent quoi ? »
« Bha que j’suis une fille vu que j’ai du vernis ».
« Et t’en penses quoi toi ? »
« Bha, j’suis un garçon. Moi j’ai pas envie de l’enlever mais parfois j’ai envie quand même parce que sinon on m’embête tout le temps. Ca va j’ai mes copains à moi ils me disent rien ».

Et là, tu vois, c’était plus anecdotique, et ça m’a énervée.

Les stéréotypes de genre me les brisent sévère les amis.

Déjà, parce que ça devait faire un moment que ça le travaillait, mon gamin.
Et puis parce que je le voyais attristé, tiraillé entre l’envie d’avoir la paix et celle de garder son vernis parce que c’est un vernis de la France et que ça le fait kiffer.

En lieu et place de l’énervement, j’ai choisi la discussion, évidemment.

Je lui ai demandé s’il se trouvait lui, moins garçon parce qu’il avait du vernis sur les doigts.
Il m’a dit non. Je lui ai demandé ce qui, d’après lui, fait que lui est un garçon et ses sœurs sont des filles. On a parlé attributs sexuels, on a causé genre, on a surtout causé ouverture d’esprit.

J’avoue, j’ai invité mon gamin à rassurer ses copains si ceux-ci venaient encore à se moquer lui. Rassurez-vous chers amis, le petit oiseau que j’ai entre les jambes s’est pas envolé au moment où le vernis a touché mon ongle, promis. Parce qu’on n’est jamais vraiment armés face à la moquerie et que l’humour reste la meilleure des réponses à ce genre de trucs selon moi.

Bien sûr je l’ai aussi invité à se rapprocher des adultes parce qu’il est hors de question qu’il soit mal à l’aise à cause de stupides moqueries.

Ce qui n’enlève rien au problème de fond : les stéréotypes à la noix.

On est en 2018 les gars, il serait temps de s’ouvrir un peu le cerveau et d’observer le monde d’un peu plus haut.

Du vernis, de la peinture. C’est de la peinture, ni plus, ni moins. J’ai beau chercher, je vois pas le rapport entre se peinturlurer les doigts et être fille ou garçon.

D’autant que mon môme a 6 ans, et qu’à cet âge là, c’est surtout un enfant avant tout. Et puis même.

Mes mômes jouent tous aux mêmes jeux. Mes filles jouent au ballon, mon fils à la poupée. Moi même, j’ai toujours préféré jouer aux petites voitures qu’à la dînette ou aux Barbie. Leur père porte des polos rose, d’ailleurs, mon fils en a aussi.
J’ai collé ma dernière dans une poussette bleue, et mon fils dans une poussette rose, que mon mec a d’ailleurs poussée plusieurs fois, et j’vous rassure, il est toujours équipé de ses attributs mâle malgré tout.

Je vois pas quoi dire de plus. Je comprends pas pourquoi c’est si difficile à intégrer, pourquoi à notre époque on croise encore des gamins éduqués en mode « les garçons jouent au foot, les filles se vernissent les ongles et jouent à changer les fesses des poupées ».

Merde.

Parents adeptes de ce genres de conneries, j’espère que chez vous, jamais oh grand jamais le papa ne prépare le repas ou ne change la couche du bébé. Les tâches ménagères, c’est pour les femmes c’est bien connu. Faudrait pas que monsieur y laisse sa virilité.

J’espère aussi que la maman ne porte que des jupes, surtout pas de pantalon. C’est une fringue de mec, le pantalon.

Bha quoi, si on veut retourner à une mentalité digne des années 1900, allons y alors, mais allons y à fond.

Nan, en vrai, j’vais vous dire. Que vous soyez rétrogrades à tendance stupides, au fond, j’m’en fous.

Mais foutez la paix à mes gamins et à tous ces autres qui grandissent dans la tolérance et l’ouverture aux autres.

Si vous tenez tant que ça à porter des jugements et à ranger les gens dans des cases, commencez par vous juger vous-mêmes, et fichez-nous la paix.

Ca m’a retourné le bide de voir un môme de 6 ans, au départ si content, s’interroger déjà sur ce genre de questions. Est-ce que je dois continuer à être moi-même au risque d’être pointé du doigt, ou est-ce que je dois me plier à une norme débile pour avoir la paix ?

J’ai dit à mon môme de faire comme il le sentait. Que ce serait dommage de retirer son vernis s’il en avait pas envie, mais que je pouvais comprendre qu’il n’ait pas envie d’être embêté.

stéréotypes genre vernis garçon

Je lui ai rappelé qu’avant d’être un garçon, blanc, du signe du capricorne né un jeudi de janvier, il était surtout un enfant. Mon enfant. Que je kiffais sa personnalité, qu’il était quelqu’un de bien. Que ses choix n’appartenaient qu’à lui et que l’essentiel dans la vie, c’était d’être heureux. De faire ce qui nous rend heureux.
Que moi, sa maman, je serai toujours aussi love de lui. Que je le soutiendrai toujours dans ses choix. Quels qu’ils soient.

J’aime mon fils. La personne. Pas son sexe, ni son genre, ni son caryotype ou son bilan hormonal, j’aime mon enfant. Avec ou sans vernis bleu blanc rouge ou rose à paillettes sur les doigts.

 

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Commentaires

  1. Audrey dit

    25 juillet 2018 à 16:53

    Bonjour!

    En tant que maman d’un petit garçon de 6 ans qui fait de la danse classique, je compatis carrément… c’est tellement compliqué d’aller contre les préjugés!
    Courage! Il en faut pour affronter la bêtise humaine.

    Audrey

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    • Maëline dit

      27 juillet 2018 à 11:16

      Oui il en faut, mais je me dis que c’est à force de petites actions anodines que l’on fait évoluer les mentalités. Et un garçon qui fait de la danse classique, c’est canon <3

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  2. Louna dit

    26 juillet 2018 à 14:07

    Bravo, c’est bien dit ça !

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    • Maëline dit

      27 juillet 2018 à 11:15

      Merci :)

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Maman trentenaire (+1) de 3 môme de 7, 5 et 3 ans, marraine comblée d'un p'tit d'octobre 2016, accro au running, au shopping et aux mojitos, passionnée de geekeries en tous genre et de photo, gourmande irrécupérable, pratiquant la ronronthérapie intensément... Ex-parisienne de retour dans sa terre bretonne, néo-Rennaise, breizh dans l'âme.
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