Avant même de franchir la ligne d’arrivée du semi du Mont-Saint-Michel au printemps dernier, je savais que je reprendrai un dossard pour cette distance assez rapidement.
Restait à trouver la course. Mon cœur a balancé entre Cancale – St Malo et Auray-Vannes, et puis le calendrier d’Auray-Vannes l’a emporté. La disponibilité et la motivation de ma binôme préférée ont fait le reste, 2 jours plus tard les dossards étaient pris.
La distance semi est une distance que j’apprécie, même à l’entraînement. Les sorties longues sont mes préférées, je suis bien plus motivée par l’idée de faire 1h45 à allure tranquille que 45 minutes à fond.
Auray – Vannes 2019, la course.
Courir Auray – Vannes, c’est courir une course qui me fait envie depuis plusieurs années. Auray – Vannes, c’est mon fief, l’idée de rallier l’une de mes villes de cœur à l’autre en courant me donne réellement un sentiment particulier.
C’est aussi l’occasion pour moi de vivre une deuxième expérience sur semi-marathon, sur un parcours réputé un peu compliqué mais très joli, avec un grand nombre de participants et donc à priori une ambiance peu propice à l’ennui.
A plus longue échéance, cette course s’inscrit directement dans ma pré prépa marathon. J’ai calé mon objectif de cette fin d’année à faire intégrer à mon corps la distance semi comme une distance presque « de référence », dans l’objectif d’arriver en prépa marathon dans un état d’esprit plutôt rassuré et avec une condition physique adaptée.
Auray – Vannes à J-2.
N’ayant pas souffert du tout sur le semi de Pontorson, je me suis lancée pour Vannes – Auray sur un plan de prépa différent, me disant que je pourrai sûrement mieux faire que la première fois (et aussi pour éviter la lassitude du plan d’entraînement).
Soyons clairs, c’est loin d’être la meilleure idée que j’ai pu avoir.
Un plan d’entraînement trop ambitieux.
Ce plan d’entraînement avec un objectif à 2h10 était un poil trop ambitieux pour moi, compte tenu de la période de l’année et de mes préoccupations du moment.

J’ai ces derniers mois d’autres sujet d’occupations qui me demandent pas mal d’énergie, je suis fatiguée, et préparer une course sur une période de vacances d’été par 30 ou 34 degrés, c’est pas pareil que de le faire au printemps quand il fait une vingtaine de degrés.
Bref, c’est pas très grave, ce plan m’a donné l’occasion de découvrir et d’apprécier les séances de fractionné, d’enchaîner quelques sorties longues et d’aimer ça, de tenter des séances à allure cible que j’ai fini par laisser tomber les 2 dernières semaines tant j’étais loin de l’objectif d’allure et de plaisir.
A 2 jours de la course… Je suis mitigée.
Je n’ai jamais pour ambition jusqu’à présent de défier le chrono quand je prends le départ d’une course. Ce n’est pas ce qui m’intéresse déjà habituellement et encore moins en ce moment, je n’ai pas du tout la tête à entrer en compétition avec moi-même à ce niveau là.
Ma seule ambition sur ce semi Auray – Vannes est la même que sur celui de Pontorson : finir ma course avec le sourire, kiffer avec mes copines et avoir envie de recommencer à l’arrivée.
Je suis pour autant un poil moins confiante que la première fois.
Mon état de fatigue du moment me fait vraiment flipper (et les nuits courtes et hachées ne sont pas pour me rassurer), ma prépa me semble plus bancale que la première fois, la météo s’annonce assez chaude et l’heure de départ risque de ne pas jouer en notre faveur sur le sujet.
Pour autant, j’y vais avec plaisir malgré tout, il est un peu tard pour réfléchir et trembler ne servira à rien alors j’ai bien l’intention de me laisser porter, profiter de l’ambiance, des paysages, du moment, et adviendra ce qui adviendra.
Conserver le positif.
J’essaie de ne garder de cet avant course que les enseignements positifs : la nécessité d’adapter son plan à sa condition physique du moment, à la période, à sa disponibilité.
Le besoin de s’adapter tout court et de réajuster ses projets au besoin. La persévérance de n’avoir pas lâché même sur des sorties moins sympa, le plaisir pris sur d’autres, la joie de retrouver les copines, l’enseignement qui servira à long terme sur les courses à venir… Et le plaisir de découvrir Auray – Vannes autrement que par la 4 voies !

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