Cette année, j’essaye tranquillement de me programmer une course officielle par mois. Ce n’est pas vraiment un objectif, plutôt une envie à assouvir : celle d’aller se mélanger à d’autres coureurs régulièrement en découvrant de nouveaux lieux qui changent de mes habituels trajets Rennais.
Faut dire que je me lasse assez vite et que j’ai besoin d’animation : courir 2 heures solo au milieu des vaches, très peu pour moi.
A ce propos, si vous avez des idées de parcours longs sympas sans trop de montées relou aux alentours de Lorient : je prends !
Courir en Bretagne le long d’un sentier côtier
Ce trail du Bono, ça fait au moins 2 ans qu’il me fait envie. Je vois passer des affiches, des publi Facebook, j’ai envie de me lancer mais jusqu’à l’an passé, je n’osais pas me lancer.
Faut dire qu’il y a un an, les 10km étaient loin d’être une sortie acquise pour moi.
Cette année, étant bien plus à l’aise, il était hors de question de ne pas m’inscrire, bien que le fait que la course nature ne soit pas mon format préféré.
Mon kif à moi c’est le bitume, mais de temps en temps, j’aime changer, surtout pour courir dans des endroits aussi chouettes que celui-ci. Tant qu’il n’y a pas trop de dénivelé / boue / obstacles, ça me va disons – la course nature version précieuse les gars -.
9 ou 15km le long du Bono
Étant cette année en prépa semi-marathon, j’avais dans mon plan pour ce lundi de Pâques une sortie d’une heure allure tranquilou : le format 9km sur sentier côtier était donc parfait.
RDV était pris en centre du Bono à 10h30 pour le départ, après le retrait des dossards se faisant sur place dans une salle place de la mairie.
Arrivée tranquilou sur les lieux de la course et première surprise au moment de stationner : la course semble attirer bien plus de monde que je ne pensais ! Il y en a des coureurs, et des voitures garées partout ! Il faut dire que le succès de cette course est grandissant et que le nombre de participants est croissant d’année en année : nous étions plus de 860 arrivants sur cette session 2019, 250 de plus que l’an dernier.
Le village est animé, les coureurs du 15km sont déjà en course depuis environ 1h, il y a de la musique et une chouette ambiance entre coureurs. Avant le départ, je m’octroie un verre d’eau au point de ravitaillement d’arrivée : la chaleur est déjà bien présente pour ce lundi de Pâques breton.
3,2,1… Go !
Les foulées du Bono 9km, c’est parti !
10h30 le départ est donné et le flot de coureurs s’élance dans une ambiance bon enfant.
Perso, je ne suis pas là pour la vitesse mais bien pour faire ma sortie dominicale gentiment en profitant d’une météo clémente et de paysages qui donnent à ce trail la réputation d’être l’un des plus beaux du Morbihan.
Les 2 premiers kilomètres grimpent sévèrement et mettent direct dans l’ambiance : on n’est pas sur l’ultra plat Rennais les amis mais bien en pays d’Auray.
Ensuite, on entre de suite dans un petit sous bois plutôt sympa, chacun commence à trouver son rythme, les groupes d’allure se forment naturellement. Il n’a pas plu, le sol est sec et recouvert d’épines de pins sèches, c’est clairement agréable pour les articulations.
Passage dans un petit hameau et déjà le 4 ème kilomètre, c’est que ça file et intérieurement je rage de ne pas suffisamment profiter de l’endroit. Je suis concentrée sur la course, les chemins sont étroits et on se retrouve régulièrement à la queue leu leu, ce qui ménage l’allure certes mais me semble toutefois quelque peu oppressant.
Une seconde partie de course plus technique avec vue imprenable sur les bateaux
A 4,5km, petit point de ravitaillement (eau, sucre, fruits secs) franchement bienvenu pour prendre un peu d’eau, le parcours est jusqu’ici assez ombragé mais il fait malgré tout relativement chaud.
On entre ensuite déjà dans la seconde partie de course, la vraie partie sentier côtier, bien plus aérée, plus technique aussi mais surtout tellement jolie. A partir d’ici, tout le tracé sera du sentier côtier : vue imprenable sur la rivière du Bono, son calme olympien et ses bateaux qui semblent se reposer, un cadre reposant idéal pour courir. On alterne entre sentier côtier agrémenté de quelques pierres et racines et passages en revêtement souple artificiel aménagé pour les promeneurs, toujours aussi agréable à pratiquer.

J’ai enfin pu prendre mon allure et me retrouver seule jusqu’au 7eme kilomètre qui nous fait entrer dans la vraie partie « trail » de la course : escaliers naturels avec de belles marches bien hautes, passages glissants sur des pierres encore humides de la précédente marée, jolis enchevêtrements de racines… et paradoxalement je crois que c’est cette partie du parcours qui m’a le plus plu.

Déjà le km 8, on arrive au majestueux pont du Bono et on amorce la dernière montée bien raide avant l’arrivée. 9 km tout juste, fin de course et comptage à l’ancienne par les bénévoles qui notent les numéros de dossard sur papier dans l’ordre d’arrivée.
59 min, un chrono qui me satisfait sur ce terrain inconnu et incomparable avec de la route pure, surtout compte tenu des nombreux ralentissements de la première moitié. Sachant que je ne cours absolument pas après le RP, de toute façon mes temps me conviennent toujours généralement.
Bilan de course : le trail du Bono, à refaire en 2020 ?
Sans hésitation oui ! L’organisation est au top (je ne m’attendais même pas à un ravito sur le 9k), l’ambiance est top, les bénévoles souriants et le parcours assez animé par les villageois postés à quelques points clés du chemin. Les paysages sont splendides, tant les passages nature que la partie sentier côtier. Quelques difficultés mais pas trop, une course dont on ne voit pas filer les kilomètres récompensée par une douzaine d’huîtres à l’arrivée.
Seul petit bémol sur l’arrivée justement, plus rien à manger pour les plus lents. Autant côté boisson il y avait eau, coca et jus d’orange, autant les quatre quarts, oranges et fruits secs avaient déjà été engloutis.
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