9 mois.
De septembre à juin.
La première année scolaire. La petite section.
Il y a 9 mois, déjà, que ta vie d’élève a commencé.
9 mois que tu as franchi pour la première fois cette grille, ce préau, et la porte de cette classe qui allait t’accueillir pour cette toute première année scolaire.
L’école. Déjà. Elle est arrivée vite, cette étape là. J’étais impatiente, et nostalgique aussi… Mais impatiente, tout de même. De te voir passer de chenille à papillon, de bébé à enfant, pour de vrai. De te voir franchir cette première étape qui marquerait franchement l’envol, le grand départ vers l’autonomie, vers la construction et l’affirmation de ta propre personnalité.
3 septembre 2013.
Tu es là, toute jolie. Bien coiffée, bien bronzée. A peine rentrée de « la maison de vacances », te voilà prête pour faire ton entrée dans la petite cour des grands. Nous avons fait les boutiques, rempli ta garde robe de jolis vêtements. Nous avions prévu « un nouveau jean pour la rentrée » – rapport à une musique qui a bercé nos vacances d’été parce que tu l’adorais -. Mais ce 3 septembre, l’été n’est pas encore terminé, il n’est pas encore 9h et le soleil est déjà bien présent.
Alors nous avons opté pour une petite robe, et tes chaussures d’été.Tu es belle, ma fille. Je ne sais pas combien de fois je te l’ai dit, ni combien de fois ton père l’a répété.

3.09.2013
Entre impatience et émotion, mon cœur de maman palpite. Avec ton frère, ton père et moi patientons devant la grille. Ils me semblent si grands, tout ces autres enfants. Tes futurs « camarades de classe« , les copains / copines dont nous te parlons depuis plusieurs mois.
Ils sont là. Tu es toute petite, tu sembles presque fragile. Mais déterminée. Peut être un peu stressée, aussi. Je te vois observer. Nous sommes passés la veille, pour te montrer cet endroit qui doit devenir tien. Mais quand même. Tu demandes à venir à bras.
A cet instant, le temps s’arrête, un peu.

Avant la vie de grande…
Ton papa nous prend en photo.
Ce sont les derniers moments. Après, tu ne seras plus la même petite fille, je ne serai plus la même maman.
Je te regarde, te câline, te bisouille. Intérieurement, je flippe que tu te mettes à pleurer, que tu me dises que tu ne veux pas y aller. Et puis les grilles s’ouvrent. Je te pose, tu avances, je te suis. La cour, le hall, la classe. La maîtresse. L’ATSEM. Te voilà accueillie. Je t’accompagne en classe. De toutes petites tables, de toutes petites chaises, de tout petits bancs. Des jouets partout. Un petit garçon t’accueille, il est comme toi, si petit. Mais dynamique, vif, bavard. Il te prend sous son aile. L’ATSEM aussi. Je reste quelques instants, et puis je m’éclipse. C’est l’heure, il est temps. A ce soir, ma fille.
Et la voilà lancée, cette première année.
Te voilà élève.
Me voilà maman d’une enfant scolarisée.
Et 9 mois plus tard, la voilà terminée.
Tu as tellement changé.
Te voilà grande fille. Avec une vie sociale bien remplie, parfois un emploi du temps déjà chargé. Entre l’anniversaire de Y. et la fête de fin d’année de Z, il y a eu un samedi où l’on ne t’a quasiment pas vue de la journée.
Tu as plein de copains et de copines avec qui tu prends plaisir à jouer, le soir en rentrant de l’école. On ne peut plus faire 2 pas sans que tu te fasses interpeller.
Tu t’inventes des histoires, joue au papa et à la maman, décide des règles du jeu, de qui fait quoi, de quand aller où.
Tu es toujours aussi petite, aussi frêle, mais avec un caractère bien affirmé.
Je ne te le dis pas, mais que je suis fière, de te voir si appréciée.
Tu es devenue une petite fille sûre d’elle, plutôt directive même. Parfois, je me sens encore obligée de te freiner, tellement tu cherches à mener ton petit monde à la baguette, même quand celui-ci a quelques années de plus que toi.
Tu chantes des chansons de cour de récré. Tu as des intonations qui me renvoient à mes propres souvenirs d’école. Des nanananères, des « j’te ferai remarquer », des « on fait la taille !? c’est moi la plus grande d’abord ! », des « hhaaannnn, il a même pas rangé ses joueeeeeeets ».
Tu es bavarde. Très bavarde.
Tu as appris des tas de choses, fait d’énormes progrès. L’écriture n’est pas ton fort, finalement, tu peines encore à écrire ton prénom. Par contre tu sais déjà très bien compter. Je ne sais pas grand chose de ces journées qui ont ponctué ton année. Tu dis toujours que tu as joué.
Mais d’après la maîtresse, tu as beaucoup appris, et très bien travaillé.
Ton cahier de vie en témoigne. Je me plais à me dire que l’on pourra encore le feuilleter, ensemble, dans quelques années.
Je garde précieusement tes dessins et autres créations artistiques de l’année. Le premier cadeau de fête des mamans. Les photos de la première fête de fin d’année. Tu étais malade, tu n’as pas voulu danser. Mais tant pis, j’étais fière quand même. Ma toute petite au milieu de ces grands, avec ce petit air triste et déboussolée. J’ai eu le cœur serré, mais quand même, tellement de fierté.
Je garde un doux souvenir de ta très gentillesse maîtresse, qui t’a accompagnée toute cette année. Rassurée, entourée, encadrée, aidée à avancer.
J’enfouis loin, très loin, ces petits soucis de violence qui nous ont tant angoissé, mais qui heureusement se sont vite réglés.
Je nourris fermement l’espoir que cette histoire d’alimentation difficile et de cantine sur mesure n’auront pas leur place au cours de la prochaine année.
Je me repasse avec émotion, toute cette première année.
Te voilà déjà grande.
Définitivement plus un bébé.

En route pour la dernière semaine…
Voilà les grandes vacances, puis la moyenne section.
Fierté, et émotion. Les mots de cette première année.
Malgré les moments difficiles, malgré les doutes, malgré les difficultés.
Ma jolie grande fille, son sourire magnifique et son caractère bien trempé ont passé haut la main l’épreuve de la petite section.
Bravo, ma grande.
C’est vrai que ça les change cette première année c’est dingue … elle s’entendrait bien avec ma Romane tiens :p #teampipelette
que c’est vrai tous ça… j’ai vécu 2 fois ce sentiments avec mes 2 grands et cette année je franchis le cap du cp pour ma grande… c’est les mêmes sentiment multiplié par 10… bises ;)
Comment je ferais pas ma maligne quand ce sera au tour de ma fille de faire sa rentrée !
Ça me donne envie de voir mon petit bonhomme faire sa rentrée aussi.. Mais je ne serai pas fière le jour où ça arrivera !!
Bisous
Bravo à elle pour cette année !
Bravo à toi aussi d’avoir su: rassurer, accompagner, laisser faire la maîtresse, faire confiance…toutes ces choses que l’on apprend aussi en tant que parent d’enfants scolarisés comme tu dis ;-) mais qui ne coulent pas de soi!
Grâce à ça, grâce toi, l’école sera source d’épanouissement et non anxiogène ou traumatisant…
On oublie parfois de le dire alors merci à toi aussi hein !!
En effet, qu’est ce qu’elle a grandit ta puce. J’ai hâte de pouvoir faire le bilan de la première année de ma grande aussi