Aout 2009, une magnifique robe blanche et noire, des papillons (et un bébé) dans le ventre, et les yeux qui pétillent.
Il y a de jolies fleurs sur une jolie voiture, je suis coiffée et maquillée, il me regarde amoureusement et me répète à quel point il me trouve jolie.
D’église en mairie, accompagnés par nos plus proches dans leur plus jolies tenues, nous prononçons chacun à notre tour ces 3 lettres qui changent une vie.
On s’imagine forts et unis pour toute la vie. On s’échange le symbole de l’union de nos destins avant de le sceller d’un baiser.
Et puis la vie.
J’ai fermé une dernière fois la porte de ce qui n’est désormais plus mon chez moi. Sereinement, calmement. J’ai entassé quelques fringues dans des valises, on s’est accordés sur la garde des enfants, l’avenir de nos biens.
Une dernière accolade amicale et voilà que chacun se souhaite le meilleur pour l’avenir. L’après.
Je suis celle qui part. Leurs parents se séparent.
Il y a eu des semaines, des mois de réflexion, des années d’hésitation. Jusqu’à cette inévitable conclusion. Nous ne sommes plus heureux tous les deux depuis bien trop longtemps. Rester parce que c’est plus facile et moins contraignant. Rester pour l’instant. Rester pour les enfants. Rester pour ne pas reproduire un schéma que l’on a trop bien connu. Etre enfants de parents séparés.
Puis finalement se dire que nos enfants méritent de vivre avec des parents heureux et bien dans leurs baskets, même s’ils doivent être pour cela chacun de leur côté.
Qu’on ne souhaite pas leur construire un avenir sur des faux semblants et l’image jolie mais erronnée d’une famille heureuse et unie.
Décider de partir.
Annoncer son choix. Faire face à l’incompréhension des enfants. Au refus, à l’angoisse. Voir ses enfants pleurer, nous dire qu’ils ne veulent pas que leurs parents se séparent. Passer des heures à les rassurer, leur expliquer que papa et maman ne sont plus heureux ni amoureux. Que l’avenir est ailleurs mais qu’à jamais, nous resterons leurs parents. Que l’amour que nous leur portons jamais ne changera. Que nous serons là pour eux, envers et contre tout.
Les accompagner dans la transition. Expliquer et réexpliquer, mettre des mots sur la situation. Séparation, divorce.
Prendre un nouveau chemin, construire une nouvelle vie.
Retrouver la sérénité et la confiance en demain.
Vivre l’après, faire de nouveaux projets.
Je suis celle qui part. Pour moi, pour les enfants, pour nous aussi. Il le fallait, il était temps. Parce que l’on a vécu le meilleur mais que le pire avait pris le dessus. Parce qu’on a que 35 ans et que l’avenir nous tend les bras.
Parce que la vie.
Nous reprenons sereinement chacun notre chemin de vie. En bonne intelligence, avec pour priorité le bien-être des 3 plus jolies réussites de notre vie à 2.
L’avenir nous tend les bras, un nouveau chapitre s’écrit ailleurs, dans une autre région, avec un nouveau rythme de vie.

Très bel article.
Merci Christelle :)
bon nouveau chemin à toi et à leur papa et à vos merveilles
Merci beaucoup à toi
Courage à vous et à votre famille en ces moments compliqués, mais parfois nécessaires au bien-être de chacun….
Merci à toi
Dubitative. Évidemment au bout de 10 ans et 3 gamins l’étincelle n’est plus la même. Évidemment. Devenir mère de famille a plein temps c’est le meilleur moyen de détruire les paillettes. Est ce qu’on fuit son mari ou son rôle (souvent ingrat) de mère? Tant de couples autour de moi ont explosés et s’affichent heureux au bras d’une nouvelle… D’un nouveau… revivant le bonheur de petites excapades à deux devenues impossibles avec l’ancien… Surtout a cause des gamins. C’est surOsur c’estsc’est moins romantique les soireesmsoirées bain / devoir / repas a faire/ débarrasser… on nous ment où on se ment.
Je pense qu’il ne faut pas juger (quand on ne connaît pas les circonstances). On est très loin du « pas de temps à deux » ou « plus d’étincelle ». Chacun suit son chemin et le principal c’est d’être heureux. Il valait mieux pour nous que nous nous arrêtions là et nous en avons pleinement conscience tous les 5, le reste reste dans le domaine privé
Non il ne faut pas juger mais quand on voit un phénomène sociologique on peut se poser des questions Autour de moi ( milieu cadre citadin en gros) ce schéma domine très très largement. Mariage en grande pompe a 25 ans (robe parfaite réception pleine d’émotion et chansons personnalisées), 3 gosses dans la foulée ( faire parts a gogo, insta de ma famille parfaite etc) et divorce a 35. Où est le problème ? Est ce que ce n’est pas juste parce qu’on veut tout? La vie de famille sage et la vie d’étudiante légère ? Le nouveau qu’à t il de plus que l’ancien hormis sa nouveauté justement ? Il ne faut pas juger mais on peut chercher a comprendre. Cela dit bon nouveau chemin de vie selon la formule consacrée. Et que le bonheur s’il existe soit au rendez-vous.Signé une aigrie.
Merci de ne pas répondre ou de supprimer mes messages ça suffira bien comme ca.
C’est tellement triste une fin, et tellement plein de re »nouveau ». Je te souhaite, le bonheur avant l’amour avec un grand A et une vie douce et pleine de tout et de rien.
Grand merci Céline, pour tes mots tes souhaits et ta fidélité <3
C’est une décision jamais facile à prendre, et à appliquer, et toujours un petit deuil à faire, d’une vie qu’on avait pas vue comme ça. Mais comme tu le dis, c’est parfois pour le mieux, et les séparations réussies existent, bien sûr. Je vous le souhaite, et passées les turbulences, que toute ta petite famille ne s’en porte que mieux.