24 décembre, 17 heures.
Sur les réseaux sociaux, les tenues à paillettes sont de sortie, les tables sont dressées, les mômes ont revêtu leurs plus beaux habits.
Chez nous, les gosses sont toujours en pyjama, je suis échouée sur le canapé le téléphone à la main.
17 heures 20. Je remplacerai bien mon appareil photo ruiné 6 mois plus tôt dans une flaque d’eau de mer. Les mômes sont toujours en pyjama, y’a des jouets partout sur le sol, le frigo est vide. Tout va bien.
17h30, l’heure idéale pour prendre le métro et aller à la Fnac. Le sens des priorités on appelle ça.
24 décembre 17h30. L’heure idéale pour aller à la Fnac.
— Maëline (@PetitesCrapules) 24 décembre 2016
La Fnac est déserte, je chope mon auto-cadeau, et fais une halte au Carrefour Market de la station de métro, on va quand même acheter des chip’s, au cas où. L’homme a prévu de passer au super U à mon retour, mais c’est à 18 heures que j’ai l’éclair de génie : « si ça se trouve, ça va fermer tôt« .
18 h 10. Retour à la maison. Le mari s’échappe au super U, je constate l’ampleur de la tâche qui nous attend.
Faudrait ranger l’appart’, prier pour que le mari n’oublie rien aux courses, se préparer un minimum, finir d’emballer les cadeaux. On n’a jamais été aussi organisés, chapeau.
En parlant de cadeaux, c’est con pour nous, on a une livraison Fnac qui nous attend en bas, au courrier. Le côté bidon c’est que j’ai paumé les clés de la boîte aux lettres. #boulet.
18h50, retour du mari… Qui a oublié le papier cadeau.
Panique à bord, c’est bidon un Père Noël qui apporte des cadeaux non emballés…
Sprint jusqu’au Super U. Négociation avec le mec de la sécurité. C’est pour les enfants vous comprenez.
Magie de Noël oblige, le mec lui laisse emporter le Graal in extremis, à 2 minutes 10 de la fermeture. #KohLanta.
Pendant ce temps, moi, j’essaye de ranger les jouets. A coup de bon vieux chantage au Père Noël qui viendra jamais dans un appart’ pas rangé.
Je fouine dans les placards en quête d’une robe pas trop moche et pas trop petite, et évidemment la 7 ans me réclame une jolie robe pailletée. Sauf que j’en ai pas achetée. On recycle celle de l’an dernier, l’avantage d’avoir fait des crevettes qui grandissent pas.
Séance ravalement de façade, j’ai des cernes à camoufler.
20 heures 30. Le bordel est entassé dans les placards et autres caisses à jouets, on a une tronche à peu près potable… Et on s’échoue sur le canapé.
Faudrait préparer les toasts et l’apéro.
Oui, parce que pour ce réveillon, on a décidé de pas trop se prendre le chou.
Ça sera apéro dînatoire, à base d’amuses bouches à mettre au four par Picard, saucisses cocktail et autres Monster Munch. L’objectif : faire plaisir aux enfants et pas passer le réveillon à s’empiffrer.
Finalement, il est 21 heures, on est prêts. On prend quelques photos, on s’installe tous les 5 devant M6 et sa soirée Disney.
On discute de tout et de rien, on grignote, on prend l’apéro (sans alcool, seriously ?), on profite d’être tous ensemble sans téléphone greffé dans la main et sans râler.
On regarde les mômes décliner au fil de la soirée, excités par le passage à venir du vieux barbu mais complètement morts de fatigue et de rhume sans qui le réveillon serait pas un réveillon.
Finalement, ils capitulent à minuit. A nous le champagne et l’emballage des derniers cadeaux.
Toi aussi emballe les cadeaux le 25 décembre à minuit… #lesboulets
— Maëline (@PetitesCrapules) 24 décembre 2016
1 heure du mat’, on s’éclate comme des mômes à disposer les paquets sous le sapin. On se retrouve comme deux cons devant un sapin qui comprend même pas ce qu’il fait là. Il est là notre cadeau à nous : sourire béatement en imaginant leur tête et leur réaction du lendemain matin.
On s’est presque levés avant eux d’ailleurs, pour pas louper leur réaction.
On a savouré les « whaaaouuuu », « ohhh trop bien », « merciiii Père Noël c’est exactement ce que j’avais commandé ».
On a monté des jouets pendant 2 heures sans même avoir avalé un café.
On a kiffé.
Notre Noël, il était comme nous. Sans calcul, sans prise de tête, totalement à l’arrache.
Et il était trop bien.
Finalement c bien le freestyle… Et je plaide coupable, le lifestyle bien carré façon page de magazine me saoule
ah mdr ça ressemble un peu à un noël chez moi ça, bon j’avais pris un peu d’avance, emballage des cadals la veille mais quand même c’était short
je suis tellement contente de voir que je ne suis pas la seule à fonctionner « à l’arrache » lol