Des années que j’entendais parler de ce musée et jusqu’ici, je ne m’étais jamais penchée davantage dessus.
Je suis une fille de la mer je l’avoue, l’idée de prendre la voiture pour m’enfoncer dans les terres me semble toujours moins sexy qu’une balade sur la plage ou sur un sentier côtier.
C’est plutôt nul, clairement, puisque notre jolie région regorge d’endroits magnifiques à découvrir, même si l’on s’éloigne des côtes et des lieux que l’on a l’habitude de visiter.
Direction donc Lizio, petit village typiquement breton niché au cœur du Morbihan, et le musée du poète ferrailleur.
Lizio, petit village de caractère.
La visite commence forcément par le village où nous nous sommes posés pour déjeuner. Le coeur du village est tout petit et semble figé dans le temps. Fontaines, vieilles pierres et brocanteur, il y flotte une ambiance toute douce, comme si le temps y tournait au ralenti.
Nous avons hésité entre snack et crêperie, mais les enfants ont tranché – 3 contre 2, forcément… – et nous avons opté pour le petit snack tout simple du centre bourg : les frites, ça marche à tous les coups.
Le musée du poète ferrailleur, pour s’émerveiller et rêver.
A peine arrivés devant le musée, l’évidence nous saute aux yeux. Ce lieu n’est pas comme les autres, c’est certain.
Cet endroit, c’est l’univers imaginé et entièrement créé par Robert Coudray. Depuis 35 ans, il joue avec la nature et des objets de récup en tous genres pour inventer un monde bien à lui.
Sculptures animées, machines inutiles, engins, jardins, films, jeux, éco-logis, en entrant dans son musée, on entre dans un univers qui ne ressemble à aucun autre et qui invite au rêve et à l’émerveillement.
La visite du musée.
Devant le musée, une fontaine animée que les enfants peuvent actionner à l’envi. Autant vous dire qu’ils n’ont jamais manifesté autant d’engouement à l’idée de pénétrer dans un musée. Envie de découvrir la suite, de voir ce que cet endroit pouvait bien nous réserver comme curiosités.
Rapide passage à la caisse où l’accueil est souriant, puis nous plongeons directement dans ce monde empli de magie.
Autour de nous, un petit cours d’eau, quelques animaux, d’étranges machines et des constructions dignes d’un décor d’un dessin animé de Tim Burton (c’est en tout cas le ressenti que nous en avons eu).
La visite débute par une grande pièce où nous découvrons d’étranges machines animées. Toutes ou presque ont un interrupteur qui nous permet d’actionner le mécanisme et les mettre en mouvement.

Un bonheur pour les enfants ? Bien sûr, mais pas seulement.
Rapidement, les adultes aussi se prennent au jeu. On observe, on tente de comprendre le mécanisme, de repérer les objets utilisés. On se surprend à rester planté là, devant une machine qui n’a ni queue ni tête, perdu dans ses pensées.
Les enfants déambulent dans les allées les yeux écarquillés. « Whaouuu regarde maman ! » « haaa, ohhh », « ohhh l’avioooon ». Ils sont émerveillés. Nous aussi.
La visée est ponctuée de citations et petits textes invitant à la réflexion.
Le ressenti est vraiment particulier, j’ai vraiment eu la sensation de passer 2 heures dans un univers étrange, presque dans un décor de dessin animé.
En milieu de visite, nous avons assisté à la projection d’un film présentant Robert Coudray, sa vie, son parcours, et cette passion pour les objets de récup’, passion devenue musée.
Puis, nous avons poursuivi dans une deuxième salle de machines articulées, nous amusant à reconnaître celles que nous avions pu voir en cours de construction dans la vidéo.
Enfin, balade dans le parc du musée et dans les constructions atypiques imaginées par le poète ferrailleur.
Toujours le même émerveillement, chez les petits comme chez les plus grands. On prend plaisir à se perdre dans ces allées, à admirer les constructions sous toutes leurs coutures, à chercher les grenouilles dans les plans d’eau.
De cette visite, nous sommes sortis… Reposés. L’endroit est particulier, l’atmosphère y est comme nulle part ailleurs et chacun d’entre nous l’a réellement appréciée.
Si elle invite au rêve, elle sensibilise aussi forcément à l’écologie, à la nature, au recyclage de nos objets.
L’univers du poète ferrailleur, c’est comme une invitation à savourer la nature, finalement. C’est aussi un peu la preuve que tout objet peut avoir une seconde, voire une troisième vie, et s’inscrire dans le temps.
Côté pratique :
Le musée est situé à Lizio, sur l’axe Rennes – Lorient, près de Josselin que je vous invite également à découvrir avant ou après la visite du musée.
L’entrée est à 7 euros par adulte, 6 par enfant de plus de 4 ans. Des tarifs réduits peuvent être appliqués pour les étudiants, groupes et demandeurs d’emploi.
Nous n’avons pas testé mais au sein de l’univers du poète ferrailleur, on retrouve un salon de thé avec une jolie terrasse pour y prendre le goûter, ainsi qu’un restaurant proposant des produits bio « du jardin », cuisinés sur place bien entendu !
Une boutique de souvenirs et de produits locaux est également à disposition.
L’ensemble du musée est propre, la visite est bien organisée. Les allées sont larges, totalement kid-friendly et accessibles en fauteuil roulant.
A savoir que le musée n’est pas subventionné, ce qui m’a semblé fou et m’a fait penser que les tarifs d’entrée n’étaient vraiment pas élevés.
Connaissez-vous d’autres endroits dans le même style, en Bretagne ou ailleurs ?
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