Si je disais que notre vie a radicalement changé depuis que nous avons quitté Paris, je serai encore loin, très loin du compte.
Paris-Rennes, c’est un peu le grand écart de la vie.
D’un côté, on a le stress, la grisaille et la morosité.
De l’autre, la dolce vita.
TOUT a changé depuis que l’on est ici.
Absolument tout.
Je ne suis plus stressée, je ne cours plus partout, je ne sors plus avec la trouille de me faire arracher mon portable à chaque coin de rue, je ne me déplace quasiment plus qu’à pied, j’ai arrêté de râler non stop pour m’émerveiller sur chaque détail du quotidien, je ne sors plus de chez moi en tirant la gueule, je prends le temps d’emmener les enfants au square après l’école, d’ailleurs je les récupère après l’école alors qu’avant ils allaient systématiquement à la garderie.
A Paris, j’étais tellement sur les nerfs non stop que j’avais jamais envie de rien.
Les enfants restaient à l’école jusqu’à 18 heures, ils avaient centre de loisirs le mercredi.
Je ne voyais pas bien ce que j’aurais pu faire de beau avec eux et clairement, je n’avais pas forcément envie d’être avec eux.
J’étais dans un état d’esprit bougon tout le temps, autrement dit 0 patience, 0 motivation.
Depuis que l’on est ici donc, je revis. ON revit.
Je suis dans de meilleures dispositions, donc plus patiente, plus ouverte, plus ancrée dans ma vie.
J’ai arrêté de subir mon quotidien pour le vivre à 200%.
Aussi, je récupère les mômes à 16h30, on prend le goûter tous ensemble, souvent on fait un détour au parc avant de rentrer.
Le soir, on est plutôt cool, l’emploi du temps est millimétré mais pour autant sans pression.
Le mercredi, l’idée de les déposer à la garderie ne m’a jamais effleuré l’esprit.
Ils n’ont pas école, ils restent avec moi.
Ce qui peut sembler logique pour beaucoup de parents ne l’était pas pour moi il y a encore 6 mois.
Ici, on bouge, énormément. En réalité, tout le temps, dès que la météo nous le permet.
Il faut dire que notre région regorge de trucs chouettes à faire avec des enfants.
Depuis la rentrée donc, les mercredis sont à la cool. On se lève à 8 heures, on se douche à 10, on vit au ralenti. L’après-midi, on s’arrange pour déconnecter du quotidien.
Depuis deux semaines, nous profitons à fond de l’été indien.
Après la sieste, tous en voiture, direction Saint-Malo et ses plages pour le goûter.
Je ne pense même pas pouvoir expliquer ce sentiment indescriptible de plénitude et de bien être quand, au beau milieu d’une semaine chronométrée, on se retrouve les cheveux au vent et le cul sur le sable, à faire des châteaux, courir dans les vagues et respirer l’iode à plein poumons.
On oublie, tout. On profite. On se retrouve en vacances, en à peine 50 minutes de trajet.
Non, nous n’avons pas l’océan sous les fenêtres, mais comme j’ai une fâcheuse tendance à avoir la bougeotte, c’est pas 60 bornes qui vont me freiner.
On a de la chance, je crois. L’océan est clairement ma source de bien être, et je mesure chaque fois ce bonheur inouï de pouvoir le retrouver quand on en a envie.
Rétrospectivement, je me demande comment on a réussi à supporter ces années à Paris. On n’a quasiment pas profité de la ville, ou jamais avec les 3 enfants en même temps. Entre les transports crado et toujours en rade, la foule stressante, les endroits jamais vraiment adaptés à 3 mômes d’âge différents… Les escapades à la capitale étaient rares et jamais pleinement savourées.
Ici, on vit, tout simplement. Sans pression ni crainte, on savoure chaque instant qui passe, comme surtout celui tout simple de prendre son goûter sur la plage, en short et t-shirt un 28 septembre par 26 degrés.
C’est pas pour rien que la Bretagne est championne de France du bien-être, c’est certain.
Et chez vous, c’est quoi le programme le mercredi ?
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