Il y a les mamans poules. Les mamans louves. Les mamans hyper organisées. Les flippées aussi.
Qu’on se le dise, j’ai déjà du être une de celles ci au moins une fois dans ma vie.
Mais mes 3 mômes rapprochés ont eu raison de moi.
Après 3 enfants, j’ai pris confiance en moi. Et en eux aussi.
J’ai appris à m’affranchir du regard des autres, de leurs jugements, et du mien aussi par la même occasion.
Ne nous mentons pas. Ce regard des autres qui nous pèse parfois découle souvent de nos propres jugements.
Perso, j’ai arrêté de me juger. Et je me fiche bien de ce que les autres peuvent penser.
Si tu penses faire mieux que moi, t’as le champ libre, vas y.
Me voilà devenue une maman qui finalement colle à 100% à ma personnalité : je suis une maman freestyle.
Prévision ? Anticipation ? Organisation ?
Je connais pas vraiment tout ça, j’avoue.
Je vis au feeling, tout le temps. Et dans tout le temps, il y a aussi dans ma vie de maman, même avec 3 tout petits.
Je vis freestyle à l’année, et encore plus en vacances, forcément.
Ce qui m’a amenée sur une plage bondée avec 3 gosses sans maillot de bain ni serviette, à l’arrache, en mode « pas besoin de jouer les touristes, c’est chez nous, on vient juste voir l’océan, on se baignera pas ».
Les bretons c’est bien connu, ça ne se baigne pas au moins d’août au milieu des foules en délire, ça préfère les 15 degrés du printemps.
Donc nous voilà.
Dimanche, 18 heures, on vient admirer le paysage et mettre les pieds dans l’eau.
Elle est bonne. Le soleil donne. Les grands avancent, avancent, avancent… « attention à ton short ! », « Regarde le bas de ta robe est mouillé ».
Pendant ce temps, la Micro-Fille… s’assied au bord de l’eau. Habillée. En combishort + couche. So classy.
Le temps que je la remonte sur la plage, les grands ont de l’eau jusqu’aux fesses.
Bon. Il est 18h30, on vient d’arriver.
La raisonnable qui sommeille en moi m’a chuchoté qu’il serait peut être bon de rentrer.
La dinguo qui rugit en moi m’a hurlé que bon, c’est que de l’eau, c’est des mômes, il fait beau, l’eau est bonne, on va quand même pas les priver d’un bon moment sous prétexte qu’on n’a pas prévu…
Bref.
J’ai mis ma Micro-Fille en couche, pour la combi de toute façon c’était déjà râpé.
Et puis, dans la foulée, j’ai délesté mon fils de son short et de son t-shirt. Un boxer c’est un boxer, tant pis s’il sèche pas vite (et que les gens commencent sincèrement à me regarder bizarre).
Au loin, j’aperçois ma Maxi-Fille, la robe mouillée jusqu’à la taille.
Bon. Bha laisse tomber, enlève ta robe.
Voilà ma fille en culotte, mon fils en boxer et ma toute petite en couche pas de bain.
Je porte une robe légère, mais blanche. Un appareil photo qui coûte 2 reins à l’épaule, mon sac à main posé sur la plage, planqué sous un t-shirt taille 5 ans : autant te dire que je dénote un peu parmi tous ces gens avec sacs de plage, serviettes bien étalées sur la plage, maillot de bain coloré qui sèche en 2 secondes et demi.
Je te laisse imaginer les regards incrédules mais visiblement amusés face à ces 3 mômes sortis de nulle part et cette mère qui les éclabousse en riant, avant de les voir se vautrer dans le sable et se rouler dedans.
La classe. La grande classe.
Et bon oui mais ? Maintenant on en fait quoi ?
Retourner à la voiture enduits de sable mouillé, c’est no way.
Les rhabiller ? Ça semble compliqué puisque la seule pièce encore sèche était le t-shirt du Mini-Fils, sur lequel sa sœur a trouvé intelligent de poser sa robe mouillée.
Alors what ?
Alors on a qu’à profiter. On avisera.
La grande joue les naïades, le fils s’amuser à se mouiller pour mieux se rouler dans le sable après, la petite, en couche je te rappelle, en fait autant.
On s’amuse. On rit, on s’éclabousse. On s’en fout.
Improvisation totale, grand n’importe quoi.
Et puis l’heure tourne, je commence à envisager un retour à la maison.
Oui mais comment ?
Ils sont couverts de sable qui colle, trempés, je n’ai RIEN pour les essuyer, encore moins pour les rhabiller. LOL
Je vire la couche de la Micro-Fille, la plonge dans l’eau (l’enfant, pas la couche ^^). Je prie secrètement pour qu’elle m’écoute et n’aille pas à nouveau se rouler dans le sable à peine rincée, cette fois.
J’envisage de lui remettre sa combi à moitié mouillée, au moins pour remonter à la voiture, quand une maman à côté de nous, visiblement amusée, me propose de me passer une serviette qu’elle a en plus pour les essuyer.
Je ris. Elle aussi. C’est du freestyle, du grand n’importe quoi. Mais c’est ça qui est drôle, me dit-elle.
Et elle a raison.
Je chope donc chacun de mes mômes, les désable comme je peux, les rhabille à la va vite. Un simple short pour le fils, la culotte mouillée pour ma grande qui finalement finira par faire le trajet à poil, assise et emmitouflée comme elle peut sur ma veste qui traînait dans la voiture.
On est rentrés. On a ri encore et encore de notre aventure de folie.
On les a douchés, on a secoué les fringues et on les a mises à laver.
Faut passer l’aspi dans la voiture qui a pris des allures de Sahara.
Mais on s’est éclatés. Simplement, sans calcul ni programme.
[…] je suis très à l’arrache sur la rentrée (comme sur tout en fait…), mais pas cette […]