J’avoue, je suis un tout petit peu agacée.
Je vois fleurir ces dernières semaines, des articles de blog ou de presse, des statuts sur les réseaux sociaux, s’offusquant de l’image de la femme parfaite actuellement véhiculée.
Prenons Barbie ou je ne sais quelle autre poupée.
La mode est aux « formes » : jolie poitrine, bassin un peu large, cuissots un peu rebondis.
Longtemps, on a trouvé que Barbie et ses mensurations type taille mannequin n’étaient que clichés pas du tout représentatifs de la femme, la vraie.
Une vraie femme, c’est une femme avec des défauts.
Et c’est vrai.
Reste à savoir si l’on doit considérer la taille / le poids comme un défaut.
Oui, les nanas à la peau parfaite et à la taille mannequin ne sont quand même pas celles que l’on croise le plus souvent.
Mince, ronde, maigre, même combat ?
Certes, il était temps de faire cesser le diktat de la minceur, certes il était temps d’arrêter de faire croire à tout le monde qu’une femme aux mensurations plus grandes que 90 60 90 n’est pas la référence en matière de beauté.
Oui mais. Moi, je suis mince, j’ai été très maigre pendant un moment, et je connais l’inverse de ce cliché là.
« Fais gaffe y’a du vent tu vas t’envoler ».
« Oh punaise tes jambes on dirait un squelette ».
« Mange, tu vas perdre un os sinon ».
« Tu t’habilles au rayon enfants ? »
J’en passe et des meilleures.
Je sais, quand on est ronde, on se tape aussi pléthore de réflexions.
Mais le monde a tendance à imaginer qu’être ronde est un drame alors qu’être mince c’est avoir de la chance, limite être privilégiée.
Vous voyez, moi ce qui m’intéresse dans tout ça, ce n’est pas les mensurations des mannequins. Ce n’est pas la taille de fringues qu’elles portent.
Moi, ce qui m’intéresserait vraiment, c’est de savoir si, mince, maigre ou ronde elles se sentent heureuses, bien dans leur peau.
Ce que je voudras transmettre à mes mômes, à mes filles surtout, c’est que le poids et les mensurations on s’en fout. Leur donner confiance en elle, suffisamment pour qu’elles assument ce qu’elles sont sans en souffrir au fond.
On s’en fiche d’être maigre ou grosse, on peut être mal à l’aise avec son image dans les deux cas.
C’est d’ailleurs là que le bât blesse.
J’attends ce jour où l’on ne considéra plus la femme en fonction de ses mensurations, mais où le critère numéro 1 sera « je suis bien dans mon corps, quel qu’il soit ».
Il s’est passé plusieurs années avant que j’apprenne que ma meilleure amie (naturellement très très mince) se mangeait quotidiennement des remarques et autres insultes très violentes à cause de son poids. Elle n’osait pas m’en parler, notamment parce que je me plaignais de mes quelques kilos en trop… Merci pour ce texte, j’espère que tu vas bien :)
Quoique l’on fasse, qu’on soit maigre ou ronde, petite ou grande, il y a toujours des personnes pour critiquer. Alors le mieux est d’être bien dans sa peau et dans sa tête pour passer outre les remarques. Moi aussi, c’est ce que j’essaie d’apprendre à mes filles.
Hello, je suis bien d’accord avec toi, si chacun se sent bien c’est ce qui compte, grosse ou maigre, avec des cheveux bleus, on s’en fiche !