J’ai eu l’occasion de l’exprimer plusieurs fois par ici : ma pratique sportive a radicalement changé ma vie.
Je ne m’explique pas tout à fait comment j’en suis arrivée à avoir ce déclic, cette persévérance qui allait induire autant de changements dans mon quotidien, et après tout peu importe, ce qui compte, c’est le résultat.
Il y a un an, je prenais le départ de mon premier 10 km, avec une pratique bien dilettante de la course et ma foi assez peu d’assurance mais avec l’envie, et la certitude, d’aller au bout.
Je suis allée au bout, et puis je me suis promis de continuer à courir, de faire d’autres courses, de gagner en régularité. Je n’avais jamais autant couru qu’en novembre et décembre 2018, malgré le froid, la nuit qui tombe vite et souvent la pluie.
A partir de là, je me suis dit… Tu es capable : il te suffit d’en avoir vraiment envie.
Depuis, j’ai poursuivi mon petit bonhomme de chemin en course à pied mais, ce n’est pas le sujet.
En réalité, ça s’applique à tous les domaines de la vie.
En persévérant dans ma pratique, en m’astreignant à une certaine régularité, j’ai inévitablement progressé et la conséquence directe, c’est que j’ai gagné en confiance en moi.
La loi de l’attraction : suffit-il d’en avoir envie ou d’y croire pour atteindre ses objectifs ?
La théorie selon laquelle « le positif attire le positif » ou encore « si tu y crois alors tu y arriveras » a un nom, elle s’appelle la Loi de l’Attraction.
Un peu trop simpliste à mon goût, je lui préfère le modèle de Brooke Castillo, que j’ai découvert il y a quelques mois au hasard d’un podcast et qui a clairement été le point de départ d’une petite révolution dans mon quotidien.
L’idée est assez simple : il s’agit de prendre conscience que chacun des résultats que l’on obtient (ou pas) dans nos vies découle de nos actions, qui elles-mêmes sont générées par nos émotions, en réaction à des pensées / interprétations de circonstances du quotidien.
Circonstance (un fait indéniable, qui pourrait être prouvé, non teinté d’interprétation ).
Exemple : mon fils a laissé traîner son pyjama sur le sol du salon.Pensée (la manière dont j’interprète la circonstance) : « il ne fait vraiment aucun effort pour ranger ! »
Émotion (ce que ma pensée déclenche en moi) : par exemple, de l’agacement, de l’exaspération.Action : je suis agacée, donc nécessairement, je vais râler…
Résultat : mon enfant va probablement répondre, ou râler, ou souffler, et on risque fort d’avoir droit à un joli conflit de bon matin.
Exemple de modèle de Brooke Castillo.
Dans ce genre de cas du quotidien bien connu de tout parent, on aurait vite fait de faire le raccourci « mon môme m’a énervée dès le matin parce qu’il laisse tout traîner ».
En réalité, ce qui m’a énervée, ce n’est pas tant qu’il laisse traîner son pyjama, c’est plutôt le fait qu’il ne fasse aucun effort pour ranger… Ce n’est pas la circonstance qui est à l’origine de mon agacement, c’est ce que j’en ai pensé.

Amener du positif dans son système de pensées.
Si je revois vite fait ma pensée pour la rendre plus positive, je pourrais aussi me dire que peut-être il n’a juste pas fait attention, je vais lui demander gentiment de ranger (au lieu de râler) et il y a de bonnes chances qu’il ramasse son pyjama et qu’on n’en parle plus.
Découper le chemin inconscient qui s’opère entre la circonstance de départ et le résultat obtenu permet à la fois de se dépolluer l’esprit, de mieux comprendre ses émotions et d’entraîner des résultats positifs dans son quotidien.
C’est vrai avec mon fils, vrai avec la météo pourrie (si je pars du principe qu’il fait moche et qu’on va passer une journée moisie, il y a de bonnes chances que je sois de mauvaise humeur et que la journée soit vraiment moisie), avec le sport, les objectifs professionnels, les bouchons du matin… Avec tout en réalité.
Tu vis chez les Bisounours alors ?
Au risque de vous décevoir, non. L’idée du modèle de Brooke n’est pas de se forcer à penser tout et n’importe quoi en espérant un miracle, ça ne marchera pas.
Ce modèle ne fonctionne que sous réserve de remplacer sa pensée négative par une pensée plus positive (constructive même je dirai) mais qui reste crédible / accessible à nos yeux.
Bien sûr, on peut aussi choisir de maintenir sa pensée négative, parce que c’est ainsi que l’on vit les choses sur le moment, mais on le fait consciemment et on pourra décider tout aussi consciemment de passer à autre chose et d’arrêter de ruminer inutilement.
Le modèle de Brooke Castillo appliqué aux enfants.
J’ai une fratrie d’enfants rapprochés et, qui dit enfants (et de surcroit rapprochés), dit souvent disputes fraternelles et émotions exacerbées pas toujours faciles à maîtriser.
Nous travaillons beaucoup sur les émotions à la maison avec les petits, et clairement le modèle de Brooke m’aide à désamorcer pas mal de conflits.
Je m’en sers pour faire comprendre aux enfants que :
1. Ils n’ont pas la main sur tout et ça ne sert à rien de s’énerver pour des choses que l’on ne peut pas faire bouger.
Si ton frère a arraché ton dessin, tu peux crier / hurler / lui arracher son dessin à lui, ton dessin n’en sera pas pour autant réparé.
2. S’ils ne peuvent pas choisir comment SONT les choses, ils peuvent choisir comment ils les perçoivent.
On ne ressent pas la même chose en se disant « il a arraché mon dessin pour m’embêter » qu’en se disant « il est fatigué de sa journée il a perdu patience, il n’a pas agi CONTRE moi ».
3. Découlent de leur perception, leurs réactions et les résultats qu’ils obtiennent.
Dans le premier cas, ils vont probablement se disputer et finir par pleurer tous les deux, dans le second ils vont discuter, mettre des mots sur leurs émotions et essayer de trouver une solution pour se consoler tous les deux (en l’occurrence, sur cette situation précise, ils ont finalement fait le choix de refaire un dessin tous les deux, à 4 mains…)
Evidemment, ce n’est ni magique, ni instantané.
Ce modèle s’inscrit dans une démarche plus globale, il n’est qu’un outil de développement personnel parmi d’autres, mais un outil qui, intégré peu à peu au quotidien, aide réellement à gagner en recul et en sérénité.
Qu’il s’agisse de moi ou des enfants, nous arrivons peu à peu à être plus sereins au quotidien, moins crispé pour des petites choses sur lesquelles nous n’avons de toute façon pas la main.
Je commence de mon côté à travailler le modèle à l’envers, en partant du résultat que je souhaite obtenir pour identifier ce qu’il faudrait que je fasse / ressente / pense pour y arriver.
Merci pour cet article!
Effectivement, cette méthode est mieux que la loi de l attraction (qui est un bon début dans le dev perso quand même).
Pour la météo pourrie (je vis dans le nord…) « les plantes en ont besoin » donc aucun souci pour ça.
Il faut que je me questionne grâce à cette méthode, merci de me l avoir rappelé ^^
Je te conseiller les podcast d’Esther Tailliffet (se sentir bien), ils sont vraiment très bien !