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7 mars 2019 by Maëline

Charge mentale : masculin versus féminin.

Elle fleurit depuis plusieurs mois dans la presse et sur les réseaux sociaux

La charge mentale, vaste sujet. Qui m’irrite un peu, je dois l’avouer.

Je ne nie pas qu’elle existe, la charge mentale, hein. C’est pas ça.

Bien sûr que si. Je la constate, je la déplore au quotidien. Je fréquente des tas de nanas harassées par le quotidien, jonglant entre leur job de mère, leur job tout court, leur activité de femme de ménage, gestionnaire administrative du couple, secrétaire officielle de la famille, comptable générale du ménage, j’en passe et des meilleurs.

Elles surnagent dans tout ce bordel du quotidien, coulent sous cette foutue charge mentale, et l’affichent même à coup de posts humoristiques sur les réseaux sociaux : « on en parle du mec qui a oublié le doudou du p’tit dernier à l’école ? Hein, on en parle ? » Hashtag charge mentale, évidemment.

Ça me fait pas rire, perso. Je ris même pas jaune, je ris pas du tout.

Si tu t’en amuses, c’est qu’au fond, c’est sûrement pas si important pour toi, te dirais-je presque méchamment.

C’est à la mode, la charge mentale. Et moi là dedans, j’me demande si j’suis tellement stupide que je la subis sans m’en rendre compte ou si je vis à Bisounours land sans m’en apercevoir depuis des années

Non, en fait, je ne la subis pas. Pas plus que mon mec.

Enfin, ça dépend des jours. Elle est présente au quotidien, c’est la charge de vie de tout un chacun.

Mais elle n’est pas exclusivement féminine vous voyez. Pas chez nous en tout cas.

Parfois, elle pèse davantage sur lui, parfois sur moi. Aucun de nous n’est plus chargé que l’autre. Aucune tâche ne m’est assignée plus qu’à lui. On se répartit les choses comme on peut, en fonction de nos emplois du temps respectifs, de notre niveau de forme et de notre envie du moment.

Je n’estime pas avoir de la chance. J’estime récolter le fruit d’un fonctionnement équitable mis en place par tous les deux.

Quelque chose qui me semble normal en soi. Je n’aurais jamais accepté de me taper par défaut toute la gestion administrative de la famille, ou toute la charge des RDV médicaux. Je ne me serais jamais permise de faire peser sur lui toute la responsabilité du ménage ou des courses hebdomadaires

A mes yeux, la gestion de la charge mentale, c’est « juste » un mix entre le bon sens et le respect.

D’ailleurs, pour pousser plus loin, à l’heure où l’on braille dans tous les sens pour l’égalité homme femme (à raison hein, entendons nous bien), aller dans le même temps hurler que la charge mentale repose majoritairement sur les femmes parce que les mecs sont – consciemment ou non -, à mi-chemin entre feignasses, laxistes et pas impliqués, c’est un poil sexiste, non ?

Soyons honnêtes, souvent, les mecs prennent la place qu’on leur laisse.

Ou qu’on leur a donnée, ou laissée. Ni plus, ni moins.

Si je prends mon propre exemple, à la naissance de mon aînée, j’ai eu cette tendance naturelle à prendre en charge un maximum de trucs relatifs au bébé. Si mon mec n’avait pas eu la présence d’esprit de s’imposer un peu, de faire sa place, on aurait pu très vite verser dans le « je m’occupe de tout, tu t’occupes de rien ». J’aurais probablement fini épuisée quelques années après à lui reprocher de me laisser tout gérer.

Alors oui, c’est sûrement dû à une construction sociétale implicite avec laquelle a grandi ma génération et les précédentes : bébé = maman.

Sauf que je sais, tu sais, nous savons, que c’est pas ça, que bébé = papa aussi, alors on fait quoi de cette info ?

T’as de la chance, ton mec t’aide au quotidien

Celle-là, je l’entends régulièrement. Souvent de la bouche de ces mêmes nanas noyées par toutes les tâches familiales qui ne reposent que sur elles.

Alors non, mon mec ne m’aide pas. Mon mec assure sa part dans la gestion du foyer. Mon mec se nourrit des mêmes courses que moi, mon mec a autant de responsabilité que moi vis à vis de nos enfants, nos factures sont communes donc leur gestion ne me revient pas plus qu’à lui, bref, vous aurez saisi.

Je n’accepterais pas qu’il rentre, se pose dans le canapé et attende que ça passe, tout comme je ne me permettrais pas d’agir ainsi de mon côté et j’ose espérer qu’il n’accepterait pas que ce soit le cas.

Je n’accepterais pas le « t’as payé les impôts ? » lancé au milieu du petit déjeuner. Si t’y penses, tu fais, tu renvoies pas ça sur celui d’en face. C’est plus simple et plus direct en plus d’être une garantie que ce soit fait. Tout le monde est gagnant.

Tout ça pour dire que la charge mentale, c’est avant tout à mes yeux une question d’éducation.

D’éducation de couple j’entends. Prendre sa place, laisser de la place. Être bienveillant l’un envers l’autre, présent, tolérant.

Savoir s’effacer, accepter que l’autre puisse ne pas faire comme nous et éviter de lui reprocher. Tant pis si le linge n’est pas plié au carré, si le goûter n’est pas aussi équilibré, si le courrier n’est pas classé tout à fait de la même façon.

Parce que souvent, les choses viennent aussi un peu de là. On a notre manière de faire, on constate que quand l’autre fait c’est pas fait comme on aimerait, alors soit on repasse derrière, soit on fait une réflexion, soit les deux.

Du coup, l’autre, il a plus forcément envie de s’impliquer.

Et l’un des deux se retrouve avec bien plus de choses à gérer.

L’essentiel au final, c’est que les choses soient faites et que chacun s’y retrouve. C’est aussi en grande partie, une histoire de communication tout ça, au fond.

D’indulgence et de partage. C’est bien que ce sujet vienne sur la table et que conscience soit prise que non, la charge quotidienne ne doit pas reposer intégralement sur l’un ou l’autre. Là où je suis dérangée, c’est que ce sujet vire souvent à la stigmatisation de la femme qui fait tout et de l’homme peu investi.

On ne peut faire avancer les choses en nourrissant un nouveau combat entre deux types d’individus. C’est stérile, et ça ne fait rien avancer.

Le sujet doit être de mon point de vue la répartition des tâches et l’épanouissement de chacun au sein du couple et de la famille, point, c’est tout.

Même si « la charge mentale pèse majoritairement sur les femmes« , encore une fois, je ne le nie pas, il appartient à chacun de s’en emparer et d’adapter son comportement pour y remédier. A celui qui n’en porte pas assez de prendre davantage sa place, à celui qui en porte trop de lui en laisser.



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Commentaires

  1. Picou dit

    7 mars 2019 à 09:09

    Très bon article qui rejoint bien ma position sur le sujet. On ne peut pas nier la charge mentale et le poids qu’elle prend ; mais c’est bien trop simpliste de mettre si souvent cela sur le dos des hommes peu investis. C’est avant tout une histoire de couple, et on ne doit pas nier la responsabilité qu’on a bien souvent en tant que femmes à avoir parfois du mal à accepter de ne pas tout contrôler nous-même…

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    Répondre
  2. Littlebigmaman dit

    7 mars 2019 à 10:33

    Mais oui mais oui …
    j’adore, j’aime, je plussoie …

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    Répondre

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