Encore un post sur lequel j’ai mis du temps à réfléchir, pour lequel j’ai hésité, en mode j’en parle… Ou pas.
Et puis, si. Toujours parce que ce blog c’est un peu moi. Et aussi parce que le sujet est sensible, difficile, voire dur. Et que si personne n’en parle, il le restera.
Encore un sujet sur lequel j’avais des tas de préjugés. Pire, osons le dire. Un sujet sur lequel je portais systématiquement un jugement.
Et même que je vais arrêter là de te faire mariner. Ce sujet là, c’est l’IVG.
L’interruption Volontaire de Grossesse. Le truc qui n’existe que chez les inconscientes, du genre les ado emplies d’insouciance ou ces nanas qui s’amusent sans trop réfléchir.
On est en 2013, tu vois bien. On est informé(e)s, sur la contraception. Comment c’est possible, une grossesse non désirée ? Faut le faire exprès…
Je reconnais qu’aujourd’hui, rien que d’écrire ça, avoir pu le penser me semble surréaliste. Mais si. Ces mots, je les ai pensés, et prononcés. Et pourtant.
Je l’ai déjà dit, j’ai galéré pour avoir Maxi. Du traitement, de l’attente… Du pas cool.
Et de la trouille après, que ça recommence le jour où l’on désirerait avoir un second bébé.
A la mater’, ils m’ont filé une pilule. J’ai eu la migraine. De suite. Pas mal à la tête non. La migraine. Genre du noir et du silence ou des envies de meurtre.
Alors je l’ai arrêtée. En me disant que de toute façon, le deuxième, on le voulait. Et que j’allaitais exclusivement. Et que peu importe si ça se faisait maintenant ou après.
C’est comme ça, que Mini est arrivé. 22 mois plus tard. Un garçon après la fille.
Le choix du roi, comme on dit (tiens, une de ces expressions qui m’agace comme il faut…).
Re-allaitement. Re-pilule. Cérazette. Cette fois, pas de migraine. Mais plus de lait. Rien, Nada. Du soir où j’ai pris le premier comprimé, mon bébé a hurlé. J’ai cru à un pic de croissance. A une maladie. Puis j’ai essayé de tirer mon lait. Et j’ai compris. Rien. Là où j’avais systématiquement besoin de 2 à 3 coussinets d’allaitement en une heure, je pouvais tout à coup m’en passer.
J’en ai parlé au médecin. Il s’est marré. Il a pris son Vidal, il a regardé. M’a dit « c’pas possible« . « Si, Docteur« . « Non, C’pas possible Madame. Puis j’peux pas vous donner autre chose, vous allaitez« .
D’accord docteur. Merci pour ton aide.
J’ai balancé la plaquette. Repris mon allaitement. Mini a cessé de pleurer. Les fuites de lait ont recommencé. Tout allait bien.
Je ne sais pas, si c’est l’effet de la pilule. Ou si c’est ma tête qui ne la voulait pas. J’en sais rien, je saurai jamais. Et au final ça n’a pas une bien grande importance.
Voilà, j’ai repris le boulot, 6 semaines après la naissance de Mini. J’ai poursuivi mon allaitement. 16 mois, dont 6 exclusivement.
Je ne voulais pas d’autre enfant. Enfin, on n’y pensait pas en fait, c’était clair. On « faisait attention« . Puis, de toute façon, je bossais comme une malade, on avait un rythme de dingues, et on était crevés. Je m’étais dit qu’après l’allaitement, je verrai pour reprendre mon ancienne pilule, ou pour me coller un implant dans l’avant-bras.
J’ai pas eu le temps. Ou je l’ai pas pris. P’têtre bien les 2.
Enfin voilà. Début mai, on s’est octroyés des vacances, chez nous, au bord de l’Atlantique, en famille. C’était plus arrivé depuis plus de 6 mois.
Le 5 juin, Mini a eu 15 mois. 10 jours plus tard, j’ai commencé à m’endormir au volant en partant bosser le matin. A mourir de faim à 8h, puis à 10, puis à 11h.. A m’avaler des boîtes entières de Kinder Country. A percuter que j’avais un peu de retard, quand même. A m’endormir à 20h telle une larve sur le canapé. A prendre du bide.
Je me suis dit que je payais mes journées à rallonge et mes interminables trajets.
Qu’il fallait que les cycles se remettent en place après la fin de l’allaitement.
J’ai eu des doutes, puis carrément la trouille. J’ai repoussé le moment. Puis j’ai fini par le faire, ce test de grossesse, en m’auto persuadant qu’après coup j’allais me marrer d’avoir pu penser un seul instant être à nouveau enceinte.
Sauf que je, que l’on n’a pas rigolé. Qu’on est tombés de haut même. Qu’on a pas su comment réagir, sur le coup. Qu’on s’est dit presque en même temps, et presque sans s’en rendre compte « c’est mort, hors de question, j’en veux pas« .
Et qu’on a repris nos occupations. Comme si de rien n’était. On n’en a plus parlé. Je me souviens juste m’être dit que j’avais envie d’un nouveau jean, un noir, et qu’il était hors de question que je grossisse à nouveau.
On a laissé filer quelques jours. Et puis j’ai commencé à consulter l’ami Google. C’était clair, je voulais pas de bébé. Pour plein de raisons.
Parce que 2 c’est déjà bien. Pour leur avenir. Pour mini qui est tout petit. Parce qu’il faudra payer les études et l’appart’ étudiant un jour. Parce que je suis épanouie dans mon boulot, que je veux évoluer, et surtout pas m’arrêter. Parce qu’ils s’entendent déjà pas top tous les 2 alors avec un 3ème… Parce que ça va chambouler toute notre vie. Parce que j’avais envie de partir en voyage en avril 2014. Enfin voilà, c’était pas possible quoi, juste pas possible.
Donc j’ai demandé à Google son avis. J’ai pas trouvé grand chose, à part des « IVG mode d’emploi » hyper froids et des discours moralisateurs pro / anti IVG. Tu parles que ça m’a aidée. J’ai vu ma généraliste, je lui ai dit. J’étais gênée. Genre à 28 ans et 2 mômes tu sais pas comment éviter les bébés.
J’ai eu une ordonnance, pour une écho de datation. J’avais vachement envie tiens. Puis je le savais, j’étais déjà à la bourre, j’avais traîné traîné traîné. Avant de faire le test, avant de voir le médecin.
3ème grossesse, 18 mois après la 1ère. Mes jeans ont pas aimé. Mes t-shirts près du corps non plus.
C’est déjà pas simple de cacher une grossesse les premiers mois, parce que tu veux pas que ton boss le sache de suite ou que tu attends les 3 mois pour l’annoncer. Mais quand tu sais que c’est surtout parce que tu vas pas la garder… C’est pire, crois-moi.
Bref, j’ai vu une gynéco de PMI à l’arrache. Je me suis sentie coupable. Pas dans mon élément, du tout. Elle a pas manqué de me dire, en me regardant de haut, que après, faudrait penser à la contraception. Merci Madame. Elle m’a aussi demandé pourquoi j’étais tombée enceinte : j’ai eu envie de lui répondre, pour le plaisir de pouvoir avorter au moins une fois dans ma vie, co*****. Bref.
J’ai appelé le centre d’orthogénie de la maternité des Lilas. J’ai trouvé une écoute attentive, un RDV rapide. Pour lancer le « délai de réflexion » et faire cette foutue écho de datation. Entre deux, j’ai continué à vivre. J’ai posé mon aprem’ pour ce fameux RDV en donnant une excuse bidon. J’ai mangé comme 4. Bossé comme une malade. Pour finalement être arrêtée pour cause de grossesse trop difficile à dissimuler. Du coup je suis restée enfermée chez moi toute une semaine.
Jamais, je n’ai pensé à ce que j’avais dans le bide. JAMAIS. Sauf la veille du RDV. Mais pas comme à un bébé. Comme à un truc dérangeant, une énorme erreur, qu’il fallait virer de là, et vite, qu’on en parle plus.
Le lendemain, j’ai été reçue gentiment au centre d’orthogénie. Papa Crapule était là. On m’a filé des papiers, le protocole technique à respecter. Le RDV. Une injection à faire. Un médoc’ à avaler la veille.
On a fait l’écho. J’ai regardé. L’échographe m’a dit « vous allez pas vous infliger ça« . Je lui ai répondu « faut assumer ».
On est repartis avec une date fixée. Le 11 juillet. Vous prenez votre médoc la veille au soir. Vous venez à jeun. Vous resortez vers 15 heures, vous pourrez même retourner bosser. Une simple formalité quoi.
A partir de là, ça m’a bouffée. Régulièrement, j’ai pleuré, le soir. Je me passais le protocole en boucle. Devoir prendre du Cytotec, ce truc qu’on te donne pour provoquer une fausse couche, ou pour te nettoyer l’utérus après celle-ci. Puis je revoyais l’écho. Le petit truc de 8 semaines, déjà. Avec ce petit bout que j’avais aperçu et qui ressemblait déjà à un début de bras. J’ai cogité. J’ai percuté. Là dedans, c’était un bébé, en fait. J’ai pleuré.
Papa Crapule m’a consolée. Il m’a encouragée. Je lui ai dit « j’veux pas subir ça« . Il a dit « ça va aller« . Je me suis renfermée dans mon coin. J’ai posé la journée du GRAND JOUR. La veille au soir, j’ai crevé de faim. Il m’a préparé mon cachet. J’ai pas réussi à le prendre. Regarder mes enfants me filait la nausée.
J’ai eu l’impression d’être un robot. Je me suis couchée en pleurant. J’ai même dormi. Le réveil a sonné, il s’est levé, il a déposé les deux « grands » aux nounous. Je me suis douchée. Pas maquillée. J’étais un peu redevenue l’ado rebelle. Qui avait pas voulu prendre son cachet. Qui préparerait pas son sac. Il l’a préparé pour moi, le bientôt ex-futur papa.
Des protections hygiéniques XXL, un pantalon confort. Genre comme pour un accouchement. Sauf que tu reviens pas avec un joli poupon tout rose emmitouflé dans sa couverture rose, beige ou bleue.
Je suis partie toute seule, en voiture. Il m’a courue après, en bus. Je suis arrivée là, je me suis posée. Y’avait 2 nanas. Une grande, maquillée, vernie jusqu’au bout des ongles, qui pianotait sur son Iphone. Une plus petite, plus simple, qui pleurait. Discrètement. Chacune un petit sac posé devant elle.
Et moi, qui avait l’impression d’être dans un vieux film tout pourri.
La fille maquillée a été reçue en premier. Elle semblait sereine, sûre d’elle. Puis la secrétaire m’a appelée. J’ai prétexté que mon conjoint devait arriver pour passer en dernier. Celle qui pleurait y est allée. Elle est ressortie, est partie s’asseoir plus loin et a repleuré. Moins discrètement.
Finalement, je suis passée. Elle m’a captée tout de suite, la secrétaire. Elle m’a dit je vous sens pas. Je lui ai dit non, j’suis pas sûre. J’suis maman moi. J’pense pas pouvoir faire ça.
Elle a regardé sa petite roue avec les SA et les SG. Elle m’a dit STOP. On a encore le temps. Je vous prends pas comme ça. On a discuté. Elle m’a envoyée vers une conseillère conjugale, qui m’a reçue. Et qui a reçu Papa Crapule aussi, quand il est arrivé.
Il a dit pourquoi on il en voulait pas. J’ai sorti tous mes contrarguments, ceux que je ne soupçonnais pas jusque là. Et ma culpabilité. De où on se permettait d’expédier comme ça un bébé qui n’avait rien demandé. C’est pas comme si la pilule avait pas fonctionné, pas comme si on l’avait pas un peu cherché.
J’ai un boulot qui me permet d’être à temps partiel. Qui me permet de prendre un congé parental. Qui me permet d’être enceinte sans devenir un vilain petit canard. Financièrement, c’pas le problème au fond. Quand à la réaction de Mini… Il est bien venu chambouler la vie de sa soeur aînée… Et puis c’est pas à un petit de 15 mois de porter ce genre de responsabilité. Enfin voilà quoi, si on veut… Et puis, c’était notre faute. On avait joué avec le feu, fallait assumer. Je pouvais pas tuer mon bébé.
On est repartis, avec un nouveau RDV pour le 23 juillet. D’ici là, réfléchissez. En fait, c’était tout réfléchi. Je suis sortie de là légère. Bizarre, parce que cette maternité, j’y avais accouché. Et là, j’avais failli y laisser mon bébé. L’envoyer aux oubliettes, comme un vulgaire déchet. J’en avais mal au bide.
Papa Crapule n’a rien dit. Il savait. Et moi aussi. Je savais, que je le garderai, ce bébé.
Seule, ou à deux. En fait, c’était devenu ma priorité, ce bébé.
En fait, je l’aimais déjà, ce bébé.
Voilà. On est rentrés. On a discuté. On a souri. On s’est dit qu’après tout, c’était une nouvelle aventure. Qu’on n’avait pas imaginée. Une occasion de vivre autrement. De redéfinir nos priorités.
Il a posé sa main sur mon ventre. On a posé nos mains sur mon ventre.
C’était le 18 juillet. J’étais enceinte de 10 SA. Et ma grossesse débutait.
L’issue est positive, pour nous. Pas pour cette nana qui pleurait. Enfin, j’en sais rien. Peut être que si. Que c’était ce qu’il y avait de mieux pour elle. Je pense souvent à elle. Je ne sais rien d’elle. Pas comment ça lui est arrivé. Pas comment elle l’a vécu. Pas comment elle se sent aujourd’hui.
Je sais que je n’aurai jamais pu. Mon cœur de Maman. Je sais aussi que c’était plus facile, pour moi qui ai une famille, un mari, chacun un boulot stable, un toit sur la tête, une situation plutôt confortable.
Je sais que toutes les femmes n’ont pas ce choix là, cœur de maman ou pas. J’ai conscience que cette situation, elle peut venir de l’inconscience, de l’inconscient… Ou d’une contraception qui foire, d’hyperfertilité… Ou d’un viol. Je sais que je n’aurai pas du juger, avant. Que ça doit jamais être facile. Qu’on fait pas « exprès ».
Que c’est vraiment bien, d’avoir le choix. Et des endroits comme la maternité des Lilas.

Image : Europe1.fr
Je sais que tout ça, ça fait partie de l’histoire de ma Micro. Ça décuple mon attachement pour elle. Comme si je lui devais quelque chose. C’est sûrement con, mais c’est comme ça.
J’ai perdu 10 semaines avec elle. J’ai compris après coup, qu’on fond, j’avais sûrement dû la désirer, inconsciemment. Que je n’avais jamais vraiment eu envie, de m’en débarrasser.
Que j’avais eu la trouille, et une pointe d’égoïsme. Mais que je l’avais toujours aimé, mon bébé.
Cet article était prêt, là, depuis longtemps. Je ne souhaitais pas le publier de suite, pas maintenant, sans cesse j’ai repoussé. Parce qu’il est personnel, parce qu’il nous touche directement, nous, dans notre histoire. Dans mon histoire de femme, dans mon histoire de maman, dans notre histoire de famille. Et puis, l’actualité m’a quelque peu bousculée.
Je crois qu’au fond, nous, on a surtout eu la peur de l’inconnu, l’angoisse de l’imprévu. Mais ça n’est pas le cas de toutes les femmes qui poussent les portes des plannings familiaux, des centres d’orthogénie. Le sujet est difficile. La situation pire encore à vivre.L’IVG est un droit, acquis, pour lequel une grande dame s’est battue corps et âme.
Préservons-le.
#IVGmoncorpsmondroitmonchoix
Pfiiiou voilà et bien, je ne m’attendais pas à ça. Quel parcours. Ce n’a pas du être facile pour vous mais en te découvrant et en ayant le plaisir de discuter avec toi ici et là, c’est évident que vous avez très certainement fait le bon choix. Je vous souhaite tout le bonheur que vous méritez. Je n’aime pas lire ce mot « Cytotec »… (il fait mal)
Je ne sais pas quoi te dire, ça n’a pas du être évident à écrire, c’est un beau témoignage, avec un happy end. Tout ça c’est derrière vous maintenant, Et bientôt, vous serez 5 :).
Très bel article ! il ‘ma arraché qq larmes !
Tres beau récit. ET dans quelques jours elle sera là :) ET tu l’aimeras a t’en étouffer :) Bisous
J’ai lu.. et maintenant, j’ai du mal à bosser. Quelle émotion, quel témoignage.. Je sens que ton texte va me suivre toute la journée ;)
Bisous
Il est magnifique, ton billet. J’ai loupé mon arrêt de bus en te lisant sur mon iphone ce matin <3
tu m’as fait frissonné et pleuré…. car je sais pertinemment que je pourrai me retrouver à ta place et je pense que je ressentirai tout comme toi de A à Z <3 merci de ce touchant témoignage plein de sincérité!
Ton témoignage est très touchant. Il montre surtout que ce n’est pas un choix facile à prendre, et que les circonstances qui entourent cette grossesse imprévue jouent énormément sur la décision qu’on a à prendre.
Au fond, l’ivg a toujours existé, il y a toujours eu des faiseuses d’anges, alors c’est une chance aujourd’hui d’avoir un cadre médical et légal qui permette à celle qui font ce choix de la faire sans mettre aussi leur propre vie en danger.
Ton article est très touchant,j’en ai pleuré. un jour je pourrai me retrouver à ta place et je pense que je serai aussi perdue que toi. C’est une décision loin d’être évidente à prendre mais c’est bien d’avoir le choix. En tout cas merci pour ce témoignage.
ma copine de bedaine ton récit est poignant <3
tu as bien fait de le publié, cet endroit est à toi rien qu'a toi
jai presque que les larmes au yeux (et pas la larmes facile) juste une gros <3 pour toi
oh là là, comme tu m’as fait pleurer…
Bravo et merci pour ton honnêteté ! Récit très poignant
Merci à toi de ton passage et de ton gentil mot ;)
Tout simplement parce que nous avons discuté des heures entières depuis ce 4 décembre dernier et qu’aujourd’hui, je pleure en lisant ce billet qui était tenu secret ♥
Je t’adore vraiment.
Plein de bisous
Ma copine, ma grande rencontre du 4 décembre… Merci pour tes mots si touchants… Je t’adore moi aussi, tellement heureuse de t’avoir rencontrée… GROS BISOUS !
Très joli article, touchant et qui me prend aux tripes ! MERCI
Bravo pour la publication !
Merci à toi, il a été dur à écrire cet article mais je ne le regrette pas… !
Je découvre tout juste ton blog et ton magnifique témoignage… Je me
suis tellement retrouvée dans certains passages que ca m’a complètement
chamboulée… Ma poupette qui a maintenant un peu plus de 10 mois aussi
était un « bébé surprise » (je fais partie de celles qui bébé = JAMAIS, en
plus je suis une workaholic donc pas vraiment compatible!), donc quand
je suis tombée enceinte, je crois que je n’ai jms été aussi perdue de
toute ma vie (en plus Mr et moi – surtt Mr puisqu’il est encore étudiant
en alternance entre Bordeaux/Paris, la galère – on avait pas de
situation stable, financièrement on s’en sort, mais coté logement c’est
plus compliquée pcq payer 2 loyers, euh… Heureusement que j’ai une
famille en or qui m’a soutenu) On a longuement réfléchi avant de décider
de la garder, mais finalement je pense avoir fait le bon choix car
lorsque je regarde ma choupette, bah… voilà quoi, c’est mon petit
amour :) Puis d’ici quelques mois, on aura notre petite vie tranquille
tous les 3, alors j’ai hâte ! <3
En tout cas, mille mercis de ce
témoignage car je me sens moins seule dans cet univers où j'ai
l'impression qu'il n'y est partagée que les instants de "bébés désirés",
"attentus" "voulus", j'avais l'impression d'être un peu une… horrible
personne? Je ne sais pas, mais j'étais mal, pas pour moi, mais pour ma
fille je crois.
Vraiment, merci et bon courage pour la fin de ta grossesse :)
Des bisous !
ps: on m'en voudra pas, mais dès que tu sors du moule, la PMI c'est l'enfer et ses medecins des diaaaables.
Merci à toi d’avoir pris le temps et de le courage de partager toi aussi ton expérience. C’est important je pense, d’en parler… Justement pour que toutes les femmes comme nous se sentent moins « mauvaises »… Mais cette « aventure » elle créée tellement de liens forts au final avec bébé… !
je te découvre ce soir. Il est super ton billet, explique tellement clairement et simplement ce que beaucoup ne comprennent pas!
Quel superbe article ! je découvre ton blog ce soir et j’ai du mal à retenir mes larme !
Je n’ai pas eu ta force, il y a 8 ans j’ai subit une ivg, j’étais une gamine, encore étudiante, incertaine quant à mon avenir enfin voilà je ne me voyais pas avec un bébé…
J’ai maintenant un petit garçon de 13 mois et parfois j’ai un petit pincement au coeur quand je le vois jouer me disant qu’il aurait pu avoir un grand frère ou une grande soeur, connaître des moments de complicité… mais j’ai fait un autre choix !
La douleur s’estompe au cours des années mais le souvenir est toujours là !
Merci pour ton témoignage
Merci beaucoup, l’accueil tellement chaleureux suite à ce billet me conforte dans l’idée que j’ai bien fait de partager !
C’est un article très touchant.
J’aurai pu en écrire un similaire sauf que je n’ai pas été jusqu’au centre, j’ai culpabilisé et accepté avant. Cependant j’ai eu des sentiments similaires, les mêmes peurs et les mêmes questions! L’issue a été la même…sauf que nous sommes passés de 3 à 4 :)
Merci d’être passée partager ton expérience… Je crois que, que l’on aille « au bout » ou pas, ce type d’expérience, ça laisse des marques quoiqu’il arrive… Et une relation privilégiée, différente, avec bébé (je me sens « redeveable » moi envers ma fille…). 4 c’est déjà du monde aussi, mais plus on est de fous… ! Bises !
Ha Cérazette! Je peux t’en parler aussi!
C’est la seule pilule que je peux prendre depuis l’adolescence. J’en ai testé 6 autres avant et elles me donnaient toutes du mauvais cholestérol.
Jamais un oubli, jamais un retard dans la prise, je m’y suis toujours super bien tenue. Et pourtant je suis tombée enceinte. J’avais pas tout à fait 20 ans, j’étais en plein dans mes études et ça faisait seulement deux mois que j’étais avec Papa Panique. Mais on a décidé de garder ce bébé quand même, parce qu’on s’est dit que si il s’était invité c’est qu’on en avait envie (oui, ça peut paraître con, mais on continue de le penser).
Pour mon premier rendez-vous chez la gynéco, elle m’a demandé si j’avais mis longtemps avant de réussir à être enceinte. Je lui ai expliqué que j’étais sous pilule et elle m’a demandé « Ah, il y a eu un oubli »? Quand je lui ai dit que non elle a eu l’air très étonnée et m’a demandé la marque de ma pilule. En entendant le mot Cérazette elle a eu l’air de comprendre et m’a sorti un « Ha d’accord, c’est pour ça! »
Après explication, il est connu que cette pilule n’est pas assez efficace (merci de m’avoir prévenue, hein -_-)
Donc comme quoi, on peut tomber enceinte même en se tenant bien à sa contraception (sans parler de tous les autres moyens de contraception, qui ne sont jamais efficaces à 100%!)
En tout cas ton témoignage est très joli, très touchant!
Merci d’avoir pris le temps de me raconter un peu ton histoire… Qui confirme que finalement, on n’est jamais vraiment à l’abri (et que cette pilule est vraiment pas terrible…). On m’avait dit de Microval qu’elle n’était pas très fiable car microdosée mais pour Cérazette je ne savais pas..
wahouuuu…….. moi qui n’ait pas forcément la larme facile….
Bravo pour votre témoignage, et vous l’avez relaté de façon si touchante et poignante, on vit les émotions au fil de la lecture….
Bonjour, je viens de tomber sur ton billet par « Dans la peau d’une fille » et, même si c’est la première fois que je viens et qu’on ne se connait pas, je ne peux m’empêcher de commenter. Car en te lisant, je me suis lu. Exactement. Je t’invite (si je peux me permettre) à lire mon billet ici (http://nashii.fr/2011/01/moyen-de-contraception-methode-de-contraception-naturelle-ogino-billings-temperatures/) et à suivre les liens pour comprendre. Merci de me témoigner que je ne suis pas un cas rare, finalement.
Je découvre ton blog ce matin suite à un tweet et puis je tombe sur ce billet. émotions tout ça tout ça et merci d’avoir sorti tes tripes, je trouve que tu poses le débat tel qu’il est en réalité, dans la vraie vie, celle dans laquelle rien n’est ni tout blanc ni tout noir. Et je suis bien d’accord avec ta conclusion. Incapable d’avoir un bébé dans le bidon comme tu le dis, je pourrais réagir en disant mais faites les ces bébés, ils trouveront des parents après pour les adopter…Eh bien non, parce que ça n’est pas si simple que ça et que quelque que soit le choix il est douloureux…alors, je dis que moi je ne l’ai pas ce choix d’avoir un enfant ou pas mais que je me battrais pour qu’il soit possible ce choix car personne ne peux décider pour toi. Et je suis juste très heureuse que ça se termine bien pour vous 5.V.
J’en ai les larmes aux yeux de lire ça….
Lire cet article par hasard dans le train de banlieue et retenir mes putains de larmes.
Quelle expérience, quel choix.
Heureuse que Micro soit la. ❤️
Quel joli texte…De mon côté, il y a 4 ans, nous avons choisi l’IVG, 2 enfants, le dernier de 5 mois, très-trop compliqué…Beaucoup pleuré…et la culpabilité aussi, parce que je le voulais aussi inconsciemment…Après 4 ans donc, j’attends le petit 3è pour décembre, ce petit bonhomme (ou petite puce) qui me réconcilie avec tout, avec moi, avec ce méchant passé…Merci à toi de ce témoignage si joli, si « humain », si vrai…
C’est fou comme j’ai ressenti exactement la même chose. Merci du fond du coeur pour cet article. Ni pro ni anti, juste honnête.
Merci pour ce commentaire qui fait du bien. J’espère qu’aujourd’hui tout va bien pour vous et que ces tourments sont loin derrière <3