Voilà, je suis officiellement en congé maternité. Officiellement en repos pré-natal, en mode baleine échouée qui prend des forces pour le jour J.
Dans la dernière ligne droite avant le débarquement de la très attendue Micro.
Dans la dernière ligne droite de la dernière grossesse. Parce que oui, celle-ci sera la dernière.
Et je commence à réaliser que dans 3 semaines, mon bébé ne sera déjà plus un prématuré. Dans 7 elle sera à priori déjà dans nos bras.
Ces jours qui nous séparent de son arrivée sont donc, pour des tas de choses, les tout derniers.
Les derniers à porter un gros bidon tout rond.
Les derniers à sentir les petits coups de pied.
Les derniers à sursauter quand bébé a le hoquet.
Les derniers à galérer à m’habiller, et surtout à me chausser.
Les derniers à m’habiller au rayon maternité.
Les derniers à profiter des caisses prioritaires, quand elles sont ouvertes et qu’on me laisse passer.
Les derniers à pouvoir me gaver de cochonneries sans trop culpabiliser.
Les derniers où les je profiterai des regards doux et attendris posés sur mon bidon.
Les derniers où je me sentirai un peu à part, un peu spéciale, beaucoup future maman.
Le temps file vite, trop vite et me rend presque déjà nostalgique alors qu’au fond, la fin est encore loin.
Je fais partie de ces futures mères qui aiment être enceinte. Qui savourent ces 9 mois. Qui leur trouvent un charme particulier, prennent du plaisir à les déguster. Je fais partie de ces chanceuses pour qui la grossesse n’est pas un fardeau.
De nombreuses futures mamans espèrent voir leur petit bout pointer le bout de son nez « un peu plus tôt ». Pas moi, jamais.
Encore moins cette fois.
Parce que tout va changer. Parce que mes derniers moments de femme enceinte, sont aussi nos derniers moment à quatre.
Parce que ce sont ces derniers où Mini est le dernier. Parce que ce sont les derniers où il est encore le bébé. Parce qu’ils sont les derniers ou Maxi est la seule fille. Parce qu’il va falloir me séparer d’eux quelques jours, les laisser derrière moi et vivre mon aventure à moi à la maternité.
Parce que cette nouvelle vie qui arrive promet d’être intense, riche, mais tellement différente.
J’ai eu la chance d’aller chaque fois au terme, voire au delà. Ma seule crainte cette fois est de ne pas y arriver, de ne pas avoir MES 9 mois, AU COMPLET.
Parce que cette fois, c’est différent. La grossesse a été plus tumultueuse, plus difficile. Les contractions sont déjà là. La charge de travail, la charge de stress sont plus vives, avec les 2 aînés qui ont encore beaucoup besoin de maman.
Bébé est presque prêt. La tête en bas, posée sur le col, elle danse au rythme des contractions, des sucreries que je lui envoie et des musiques que j’écoute.
Sa chambre est en chantier, mais le papier peint est posé.
Elle a quelques vêtements, et d’autres qui doivent encore arriver.
Elle a des petits jouets, de quoi être lavée, portée, promenée.
Et plein de bras pour être chouchoutée.
Des parents, un grand frère pot de glue et une grande soeur impatiente prêts à la bisouiller.
Une maman prête à l’allaiter. Un papa prêt à câliner.
En fait, finalement… On est presque prêt !
Très touchant, je suis aussi dans ma dernière grossesse et même si parfois je râle parce que j’ai mal, je suis fatiguée ou qu’elle bouge trop, en même temps je me dis qu’il faut savourer ces moments