Quand j’étais môme, on me catégorisait assez aisément dans la catégorie des « garçons manqués ».
Je ne jouais pas à la poupée mais aux petites voitures et aux Power Rangers avec mes cousins. Je préférais le confort des pantalons aux petites robes à broderies. Je prenais un plaisir fou à me traîner dans la boue, je ne savais manier ni l’élastique ni la corde à sauter, je détestais les couettes dans les cheveux et encore plus le cours de danse classique du samedi matin, digne invention de ma mère rêvant de jouer à la poupée.
A l’époque, on disait donc de moi que j’étais un vrai garçon manqué.
En réalité, je n’étais ni garçon ni manqué, je n’étais rien de plus qu’une enfant qui se fichait bien des conventions.
En 2017, on a (un peu) évolué, on commence enfin à intégrer que les petites voitures n’ont pas plus d’attribut sexuel masculin que les Barbie n’ont de véritable vagin.
Même si, je dois l’avouer, j’ai un mari qui a tendance à balancer un peu vite à mon fils que « Non ça c’est Hello Kitty c’est pour les filles », on arrive à passer au travers des stéréotypes de genre à la maison.
Le fils étant coincé entre deux filles, il kiffe pousser une poussette et habiller des poupons, il a porté des bodies roses (et il a même des polos de ce coloris !) comme ses sœurs ont déjà porté des jeans ou des t-shirt coupés « garçon ».
Et, scoop, jusqu’ici tout va bien, ils ont l’air tous les 3 plutôt normaux.
Pourtant, en voyant ma grande grandir et évoluer, parfois j’ai tendance à me dire « nan mais c’te môme c’est un vrai garçon manqué ! ».
LOL.
1. Je me contente de le penser 2 secondes de temps en temps.
2. Je me reprends aussitôt en mode « non mais non, bordayl, c’est simplement une enfant ! ».
C’est simplement une môme de 7 ans, avec des activités de mômes de 7 ans.
Elle peut aussi bien jouer à la bataille navale qu’aux Playmobil ou aux Sylvanians, elle n’a que peu de passion pour les poupées et autres bébés à habiller / nourrir / changer, elle court et grimpe partout, elle kiffe les acrobaties en tous genre, faire le grand écart et danser, mais que le hip-hop, et avec un style bien particulier, elle n’aime ni le rose, ni Hello Kitty et pas la Reine des Neiges non plus.
Bref, c’est une môme qui à première vue, comme sa maman 25 ans plus tôt, n’entre pas dans la case du cliché de la petite fille tel qu’il a longtemps été caricaturé ? imaginé.
Pour autant, s’il y a bien un truc étiqueté « de fille » qui l’anime réellement, ce sont les fringues.
Je précise bien « étiqueté » parce que clairement, je vois pas pourquoi ce serait davantage fille que garçon comme sujet.
Et davantage pour les imaginer que pour les porter. Dans la vraie vie, elle aime aller au pratico pratique : short / t-shirt et combi.
Elle peut passer des heures à dessiner de manière générale, et à couper / coller des robes et autres tenues depuis les magazines qui lui passent sous la main vers ses dessins.
Aussi, le jeu « Fashion Angels » était presque fait pour elle, j’étais certaine qu’il allait lui plaire et l’intéresser.
Autant dire que j’avais visé juste, elle y passe des heures, elle s’applique, se concentre, dessine, efface, remodèle ses idées, redessine…. Bref, elle en est fan et je dois avouer que perso, j’aime beaucoup l’idée aussi.
Fashion Angels, what is it !?
Le Fashion Angels, c’est un petit carnet à spirales signé Lansay et destiné aux stylistes en devenir à partir de 6 ans.
La marque appelle l’objet « portfolio de dessins », ce qui est plus joli vous en conviendrez.
Bref. C’est donc un petit carnet à spirales (j’entends par petit qu’il est facile à emmener partout), composé de 40 pages sur lesquelles sont imprimées différentes modèles « nues » à habiller, 4 pages de pochoirs plastique réutilisables comportant les différents vêtements dispo, et 76 stickers d’accessoires pour agrémenter les looks créés.
A celà s’ajoute une notice et différents exemples de motifs à utiliser.
Ici, la Maxi-Fille a le kit « flower power » très bohème mais d’autres univers existent et, les pochoirs pouvant être conservés et réutiliser, ils peuvent les uns les autres se mixer.
Elle est franchement fan de ce jeu, et je reconnais que moi-aussi, pour différentes raisons :
– c’est un jeu simple, et qui fait appel à la créativité, sans écran ni pile, ça fait du bien.
– Il se glisse très facilement dans une pochette ou un sac et est parfait pour s’occuper sur la route ou dans le train
– le carnet est fourni (40 pages) ce qui nous laisse un peu de temps avant d’entendre « j’ai plus de feuille… »
– les pochoirs sont réutilisables : les planches peuvent être décrochées des spirales et raccrochées ensuite, elles peuvent être utilisées hors carnet aussi si on en a envie.
– le prix du kit est tout mini (environ 15€ selon les points de vente).
Les seuls « reproches » que je peux faire à ce kit, c’est…
– l’approximation de certains modèles qui ne matchent pas forcément à 100% avec les pochoirs, il faut rectifier à l’œil et ça peut être déroutant pour un jeune enfant
– le fait que ce soit très « fille » justement. Visuellement, c’est très rose, et à l’intérieur, que des modèles féminins. Dommage qu’il n’existe pas à minima une version mode masculine, voire pourquoi pas un carnet mixte dans la collection.
Conclusion, c’est une des valeurs sûres que la Maxi-Fille emmène un peu partout, en voiture, en vacances, quand on squatte chez des copains ou plus simplement pour s’occuper à la maison les jours de pluie.
rhooo j’aurais tellement aimé étant petite
Ah la fameuse étiquette ! Moi aussi j’étais plutôt « garçon manqué » comme on dit si bêtement comme tu le soulignes. Ce sont des questions qui me préoccupent d’autant plus que je suis maman maintenant. Evidemment mon fils a mis des bodies roses et met encore du rose aujourd’hui à presque 2 ans. Mais quand il fait si chaud comme ces derniers jours, pourquoi n’aurait-il pas le droit de mettre une robe lui aussi ? C’est quand même ce qu’il y a de plus pratique à enfiler et de plus frais ! Mais je ne lui en mets pas, parce que c’est un garçon et que je fais comme tout le monde… Mais ça m’embête de participer à la reproduction de ces normes débiles. En tout cas ce jeu aurait énormément plu à ma petite soeur et je crois même qu’encore aujourd’hui ça pourrait lui plaire ! Il y a un côté créativité vraiment sympa et puis le format est pratique.