Si je suis aujourd’hui un pur produit de la ville, j’ai plutôt grandi en campagne, et en tout cas, lorsque j’étais enfant, j’ai toujours eu le plaisir d’avoir un jardin.
J’en ai passé des heures, à jouer dans la terre, creuser des trous, chercher des trèfles à quatre feuilles, ôter les pétales des marguerites, faire de la balançoire ou jouer à faire rebondir mon ballon contre le mur du garage.
Des heures à faire du vélo et du roller autour de la maison, à m’inventer des histoires posée par terre au fond du jardin.
A l’époque, pas d’équipement de folie type petite maison de bois hyper aménagée, grand tampoline ou tobbogan géant. L’espace, quelques cailloux et deux ou trois bouts de bois suffisaient à nous occuper un bon moment.
Et puis l’enfance est passée, j’ai déployé mes ailes et, logiquement, comme tous les étudiants ou presque, je suis passée par la case chambre d’étudiant puis studio microscopique avant d’atterrir en coloc’ dans un chouette quartier parisien.
Et puis le couple, la vie à 2, et la vie en appartement encore et toujours, parce que nos jobs respectifs nous contraignent à vivre en centre-ville, si tant est qu’il s’agisse vraiment d’une contrainte, bien entendu.
Devenue adulte, j’aime la ville, je l’avoue.
Pouvoir me déplacer en métro, être proche de tous les commerces qui existent, avoir des restau qui livrent à domicile, des supermarchés ouverts jusque tard le soir.
J’aime la vie de la ville, son grouillement, son activité ininterrompue.
J’aime particulièrement Rennes parce qu’elle est ville mais qu’elle reste à taille humaine. Si elle ne s’arrête jamais vraiment, en tout cas elle ralentir. Si elle fourmille, on y respire malgré tout.
J’aime la ville oui. Mais j’aime aussi avoir un jardin.
Je déteste la vie en appartement. En plus de m’y sentir à l’étroit, je ne m’y sens pas vraiment chez toi. Trop de voisins que l’on croise au quotidien, trop de bruit, une sensation de vivre en permanence avec les inconnus du dessous et du dessus.
Et puis, ce manque d’extérieur. Surtout maintenant que nous avons les enfants.
Heureusement, nous avons maintenant la maison.
A à peine 1h30 de notre vie citadine, nous avons cet espace de liberté qui nous attend pour décompresser. Week-ends courts ou longs, petites ou grandes vacances, nous ne ratons presque aucune occasion d’aller souffler dans notre petite ville du Morbihan.
Parce que oui, nous sommes restés en ville malgré tout. Petite, mais ville quand même. Mais en maison, et avec un jardin.
L’effet est chaque fois le même sur les enfants.
A peine la voiture garée qu’ils se ruent dans le terrain. Leur petite cabane de pierre, les petites fleurs à ramasser, les escargots à chasser pour le fils qui en est fana. Parfois, ils mettent une bonne heure avant de poser le pied à l’intérieur de la maison.
Petit à petit, nous leur aménageons « leur jardin ».
Une petite table de pique-nique, une tente dans laquelle ils peuvent dormir l’été avec papa. Prochainement, nous essaierons d’ajouter 2 ou 3 jeux et un hamac. Les filles voudraient une balançoire, le fils une maison pour ses escargots et moi plutôt un trampoline – un grand pour fatiguer les mômes dans le jardin, et un trampoline fitnessà l’intérieur rien que pour moi, mais c’est un autre sujet -.
La Maxi-Fille rêve d’un potager mais tant que nous ne sommes pas là à l’année, c’est compliqué. C’est sûrement sa plus grande frustration, vu comme elle aime jardiner.
De mon côté, je l’avoue, ma petite terrasse, mon bain de soleil et le barbecue font mon bonheur d’avril à septembre chaque année. Le mari passe des heures à s’occuper de l’extérieur, aménager l’espace, couper des branches, s’occuper des plantes, imaginer les futurs aménagements.
C’est notre bouffée d’oxygène. La soupape de décompression. C’est là que nous ressentons vraiment que ce qui nous manque en ville, c’est cette sensation de grand air, de liberté.
Ce sentiment d’être vraiment chez nous.
Pouvoir traîner dehors jusqu’à 22 heures l’été. Faire des apéro à rallonge. Manger à l’extérieur. Lire tranquillement dehors et bronzer pendant que les enfants jouent. Simplement rester à la maison et les voir s’éclater, là où en appartement on ne cesse de bouger pour les occuper.
Avoir un jardin, pouvoir profiter d’un extérieur, c’est tout bête mais ça a vraiment changé notre petite vie.
Avoir cette possibilité de nous échapper, de souffler, de ne plus vivre sans cesse en se sentant à l’étroit à subir la promiscuité, cela nous a apaisés. L’ambiance est plus sereine, les relations plus douces.
Les beaux jours se font attendre avec impatience chaque année. Nous retrouvons avec plaisir notre petit havre de paix et notre jardin bien aimé où j’ai plaisir à voir évoluer les enfants le plus simplement du monde, comme j’ai moi-même évolué il y a 3 décennies.
En jouant avec la terre, avec l’herbe, en jouant à cache-cache, en inventant des histoires. Loin de tout jeu commercial, loin des écrans, loin de ces façons si artificielles de s’occuper l’esprit.

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C’est notre grande question du moment. J’ai grandi en appart donc je n’ai pas de manque. Mais je vois bien que ce serait vraiment chouette pour les nains… J’espère qu’on trouvera. C’est budgetairement pas simple en région parisienne…
J’ai tout à fait la même vision que toi…mais, pas le jardin. Allez, on va dire que ça viendra un jour, hein…D’ici là, on profite de la cour de la copropriété, c’est loin d’être pareil mais c’est déjà un plus!
un jardin c’est quelque chose de magique, il nous offre tout un panorama de belle chose, rien que de voir la verdure et toutes ses couleurs ensemble ça fait du bien
J’ai grandi avec un jardin. Quand nous nous sommes installés, contraints en forcés en région parisienne avec mon conjoint, fatalement on a fini en appartement. On a supporté tant bien que mal pendant 4 ans et demi et on vient aujourd’hui de devenir propriétaire d’une maison en province, avec 1600 mètres carrés de jardins. Autant dire qu’on revit !!! Le plaisir d’être dehors, de s’occuper du jardin (même si c’est beaucoup de boulot, surtout pour l’aménager comme nous le souhaitons), passer les soirées dehors… et nous attendons notre premier bébé pour septembre ; on a hâte l’année prochaine de jouer avec elle dans ce bel espace que nous préparons. Hâte de mettre en place le potager également. Bref, le jardin, c’est un vrai plaisir et une sorte de résurrection pour nous :)
Ici c’est pareil, une vie à l’étroit dans des appartements après toute une enfance en jardin. Le week-end, quand on retrouve notre maison avec son grand jardin, on revit ! Et pour les enfants, c’est tellement magique <3