En général les amis, quand je mets les pieds dans la cuisine, c’est pour poser mes fesses à table et manger.
Ouais, je suis pas vraiment une grande cuisinière, je le reconnais. J’ai quand même mes 2 ou 3 spécialités personnelles réservées aux soirs de fêtes où je suis solo avec les enfants, à savoir les gnocchis à poêler, les pâtes souvent trop cuites et la purée – Mousline la purée, vous l’aurez deviné -.
Cependant, je déroge à la règle à peu près 3 fois l’an, à l’occasion des anniversaires des enfants.
Ces jours là, c’est open-bar, je me surpasse, je leur propose de leur faire le gâteau de leur choix.
Et c’est donc le fils qui chaque année ouvre le bal, et cette année pour ses 6 ans le thème imposé était… La Pat Patrouille.
Ouais.
Bon.
C’est mignon mais j’avoue que ça me fait moyen kiffer version gâteaux. J’ai eu ma période pâte à sucre mais maintenant je l’avoue, je trouve que ça fait cheap à souhait (et en plus comme c’est dégueu on en met 3 tonnes pour décorer et on la mange pas…).
Bref, l’enfant étant le roi de la journée, il commande, j’obtempère vous voyez.
J’y vais, j’ai une idée assez précise du rendu que je souhaite obtenir, y’a plus qu’à se lancer.
Première étape : le gâteau au chocolat qui gonfle.
Là, comme j’ai déjà un peu d’expérience sur le sujet, je sais que l’importance c’est d’avoir un gâteau assez épais qui puisse supporter le poids de la pâte à sucre qu’on va lui coller sur la tête, ET qui gonfle suffisamment pour que le rendu soit sympa.
Google étant mon ami, j’ai donc entrepris de chercher « gâteau chocolat qui gonfle » dans mon moteur de recherche préféré.
Et je suis tombée sur celle-ci qui m’a semblé être celle que j’attendais.
Alors, go, me suis-je dit.
C’est qu’un gâteau au chocolat, je devrais y arriver sans soucis. J’ai donc veillé à acheter tout ce qu’il fallait, j’ai revérifié dix fois étant donné mon côté boulet, je me voyais bien m’apercevoir au milieu de la recette qu’il me manquait un œuf tu vois.
Puis j’ai tout préparé comme il fallait, je me sentais totalement confiante sur le sujet – j’aurais pas dû -.
Allez les gars, c’est parti, on y va, la recette du gâteau au chocolat version boulet.
- Préchauffer le four à 180°C.Hop, thermostat à 180°C, j’estime 20 / 25 minutes, le temps de faire mon petit truc tranquilou. Jusqu’ici tout va bien – enfin, j’y crois –.
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Faire fondre le beurre avec le chocolat au bain marie, ou à défaut dans une casserole sur feu doux.
Ahahah. Là où commencent sérieusement les emmerdes.
J’ai voulu faire les choses bien tu vois. Je me suis dit, tant qu’à faire, allons-y à fond, faisons fondre ça au bain marie.
Alors j’ai préparé la bonne quantité de beurre et de chocolat, j’ai tout collé dans le premier bol que j’ai trouvé et j’ai mis une casserole d’eau à chauffer.
Et puis, une fois l’eau à ébullition, j’ai posé délicatement le bol dedans.First fail : bol trop grand pour la casserole elle-même trop remplie.
Flotte qui déborde de partout, plaque induction qui se fout en sécurité. Chocolat et beurre pas fondu mais qui collent déjà au récipient. Transvasage express dans une nouvelle casserole, nettoyage rapide de plaque de cuisson… Bref.
Déjà là c’était le bordel, mon colonel.
- Séparer les blancs des jaunes d’œufs. Fouetter les jaunes avec le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse et devienne mousseux puis incorporer la farine et la levure en pluie.Attention, je vous propose du grand art les amis.
Du grand grand art culinaire, vraiment. Déjà, j’ai réussi à séparer les 6 blancs des jaunes sans merdouiller. J’avais un peu l’impression d’avoir gravi l’Everest. Tellement que j’ai repris la confiance tu vois. Peut-être un peu trop.
Vient le moment de fouetter les jaunes avec le sucre.
Bien, pour fouetter bha… Faut un fouet.
Fouet qui m’a pété entre les doigts 2 minutes plus tôt au moment de mélanger le chocolat et le beurre. Si si, sérieux. Le seul fouet dont nous disposons à la maison.RIP le fouet.
Ou comment j’ai fouetté ces p***** de jaunes d’oeuf mélangés du sucre pendant 10 minutes avec un demi fouet qui me rentrait dans la main.
Grand moment.Et attendez les gars, c’est pas fini.
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Ajouter ensuite le mélange chocolat – beurre.
Le mélange chocolat beurre bouillonne tranquillement depuis des lustres sur la table de cuisson, vu le temps que j’ai mis à délayer mes jaunes d’œuf et mon sucre avec mon demi fouet.
Ça colle un peu à la casserole, mais ça passe. Ouf, on est sauvés.Je le transvase donc dans mon saladier, et je m’aperçois rapidement que ça va pas le faire mon truc. Il est trop petit, mon récipient, faut en changer.
J’en attrape donc un nouveau à l’arrache, le premier qui passe, et je misère tout ce que je peux à transvaser, avant d’incorporer le fameux mélange chocolat beurre, et de pleurer devant l’ampleur du mélange à effectuer avec mon demi-fouet qui me défonce la paume de la main.
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Monter les blancs en neige et les incorporer en plusieurs fois à la préparation, en mélangeant délicatement avec une spatule pour ne pas les casser.
What the fuck ? Les blancs en neige bordayl, je les avais zappés. Alors, pour les monter en neige, pas de problème, j’ai un robot.
Mais ça prend de la place les blancs de 6 en neige en fait, et mon récipient est pas énormément plus grand que le précédent.
Donc, j’ai dû incorporer ça tout doucettement, en serrant les fesses à mort pour que ça déborde pas.
Au final, j’ai terminé avec une préparation occupant absolument 100% du saladier, clairement je n’aurais rien pu y ajouter.
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Verser la pâte dans un moule beurré, pour ma part un moule à charnière de 22cm, si votre moule est un peu plus petit le gâteau sera plus épais, au contraire dans un moule un peu plus grand il le sera moins mais cela ne sera pas gênant.
Ici, no problemo. Première étape sur 6 où j’ai pas l’impression que je vais forcément me foirer et où je ne jure pas comme un routier.
- Enfourner 40 minutes en couvrant le gâteau de papier cuisson à mi-cuisson afin d’éviter qu’il ne dore sur le dessus.Et là, c’est le drame.
J’ai pensé à tout les gars, la minuterie, la température. Mais pas à mettre en place le bouton qui choisit quelle résistance faire chauffer. Le machin est resté à 0, le four a pas préchauffé.
Bravo le veau, ultime fail de ce merveilleux gâteau au chocolat… -
Laisser refroidir puis démouler. Saupoudrer éventuellement de sucre glace avant de servir.
Bon, là j’ai réussi. Je l’ai même décoré, et j’ai obtenu ça.
L’enfant était ravi, il a soufflé sa bougie, et au final tout le monde a passé un très bon moment.
En attendant, clairement, je ferai jamais Le Meilleur Pâtissier.
Ah ah ! Mais tu n’as pas un fouet électrique !! C’est la vie le fouet électrique ! Bon, à l’arrivée ton gâteau est très chouette quand même… Il était bon ?
Bises
Virginie
Bonjour. Habituellement je réussi assez bien aussi les gâteaux d’anniversaire. Mais la pour mon 2 ans j’ai voulu faire un gâteaux mais alors sans levure pour qu’il gonflé sa reste utopique.. lol.
Donc avec désespoir j’y ai mit de la levure de boulanger mais sa n’a pas fonctionné donc on c’est retrouvé avec une superbe déco et un gâteaux juste immangeable.. pfff..
Bon je me dit qu’à 2 ans il a pas de souvenir de l’état du gâteaux.. Lol