Lorsque j’ai ouvert ce blog, la Micro-Fille couvait dans mon ventre rond, le Mini-Fils était encore un bébé, la grande n’était n’était encore qu’une toute petite à peine scolarisée.
Les voilà aujourd’hui qui touchent leur 4, 6 et 8 ans.
Le temps a filé, ils ont grandi.
On a vieilli, « vieillir » n’ayant ici rien de péjoratif bien entendu.
On a avancé dans la vie, tous ensemble, tous les cinq.
Avec le temps, on a fini par trouver notre équilibre bien à nous.
Passer de deux à trois, puis à quatre, puis à cinq, en relativement peu de temps, c’est un exercice pas toujours évident il faut bien l’avouer.
Être cinq, c’est devoir composer avec cinq caractères différents, avec cinq personnalités bien distinctes, avec cinq humeurs susceptibles de varier, avec cinq types d’envies et d’aspirations différentes aussi.
Être cinq, c’est apprendre à s’écouter, à négocier, à faire des compromis pour mieux avancer.
On apprend à s’accepter les uns les autres tels que nous sommes, avec nos qualités et nos défauts, nos grandes joies et nos coups de moins bien, on apprend la bienveillance, la tolérance, on apprend aussi à supporter les petites sautes d’humeur des autres et à effacer l’ardoise sans trop s’y attarder.
On a bien grandi, tous les cinq, ces 4 dernières années.
On a sûrement pas mal changé, même si je préfère dire que l’on a surtout évolué.
On a beaucoup appris, et au final on s’en sort plutôt bien.
A présent s’ouvre à nous une ère nouvelle, différente, on sort de la petite enfance, on vit d’autres choses, on dort la nuit, on bouge sans avoir à emporter la moitié de la maison, on peut se passer de sieste et commencer nos après-midi avant l’heure du goûter, nos 3 enfants sont scolarisés et très honnêtement je dois admettre que je revis.
Si certaines petites choses de la néo maternité m’ont beaucoup plu et me laissent parfois une note de nostalgie, je pense réellement avoir terminé par faire une jolie overdose de bébés, de dépendance à la maman, de mômes qui ne savent pas s’habiller seuls, de larmes de trop plein de fatigue et autres joyeusetés.
J’ai envie d’autre chose désormais.
Je ne me reconnais plus dans la sphère « maman ».
Je ne me sens plus à ma place dans les discussions centrées sur les enfants. Les 5 réveils du petit dernier, la gastro de la moyenne, le premier bonhomme qui sourit… Je sais toutes ces petites choses qui font la pluie et le beau temps d’un parent mais je reconnais ne plus être vraiment intéressée par le sujet.
Quand je me retrouve au milieu de ce genre de conversation, j’entends d’une oreille, je me mets en retrait.
J’admets ne plus rien ressentir devant un ventre rond. C’est mignon un bidon de future maman, c’est hyper choupi un nouveau-né mais je suis désormais loin de tout ça et je ne suis plus aussi réceptive sur le sujet que j’ai pu l’être par le passé.
Souvent même, je l’admets, je finis par être un peu… Saoulée.
A petite dose, je trouve ça vraiment chou, mais quand tout le quotidien, toutes les discussions, tout est centré sur une grossesse ou un tout petit, mon cerveau buggue. Overdose.
Alors bien entendu, je n’ai rien contre les mamans, les papas ou les futures parents. Je comprends la joie, l’excitation, l’émerveillement, j’ai été comme eux il n’y a encore pas si longtemps. Je comprends, mais je me sens désormais (très) loin de tout ça.
J’ai envie d’autre chose, la maternité ne me « parle » plus.
Sûrement le deuxième acte de la scolarisation de la dernière, de mon quotidien plus vraiment centré sur les enfants et rien que sur les enfants, sûrement la vie qui fait son chemin aussi et tourne à tout jamais la page de la maternité.
Bref.
Les enfants ont grandi, et finalement moi aussi.
Vous l’aurez sûrement compris, je ne me retrouve plus vraiment dans cet univers qui est a pourtant été quasi exclusivement le mien depuis plusieurs années.
Je prends toujours plaisir à rire d’un fail parental ou d’un petit mot version à peu près mais je ne suis plus vraiment dans l’émotion vive des premières années.
Il y a des tas de choses du quotidien que je me serais empressée de partager auparavant et que j’ai désormais envie de garder pour moi. Souvent, je ne sais plus vraiment quoi écrire par ici. Encore moins pourquoi l’écrire. J’ai surtout un mélange de flemme et de manque d’envie.
Rien que l’idée d’allumer l’ordi me gave, souvent.
Je risque de ralentir ce blog, de le diversifier aussi très sûrement, d’en faire je ne sais quoi encore mais sûrement de m’en distancer un peu. J’écrirai toujours… Enfin… Je crois. Mais de façon plus globale, moins « maman », plus « je ne sais pas encore quoi ».
Et tu as bien raison… Nous évoluons et le blog doit être à ton image. C’est ton univers avant tout et tu y fais bien ce que tu veux… Perso, je reste et j’attends toujours tes billets avec plaisir !
Bonne journée
Virginie
C’est normal d’évoluer et c’est bien ! on grandit avec nos enfants et c’est bien aussi ! ils nous emmènent un peu plus loin, nous tirent et nous les accompagnons dans notre sens également !
nos bougeons et nos centres d’intérêts évoluent avec le temps. A bientôt alors pour de nouveaux articles et nouveaux contenus !!