L’entrée au collège. Je sais pas vous mais moi, je me souviens de la mienne comme si c’était hier.
Un mélange de hâte de découvrir et de trouille de tous ces changements à venir. Une cour immense, des grands et des très grands, des salles à mémoriser, des profs à découvrir… Et cette impression de sauter à pieds joints dans un nouveau cap de la vie.
Et maintenant c’est le tour de ma déjà grande fille.
Finie la primaire, l’école, le cadre rassurant.
Place à l’autonomie.
Je suis comme il y a 25 ans je crois, un mélange savant d’appréhension et d’excitation.
Je ne suis pas de ces mamans nostalgiques de voir leurs enfants grandir, je suis plutôt à l’inverse même. J’aime les voir s’épanouir, se révéler. J’aime voir leur caractère s’affirmer, ces futurs adultes en devenir se dessiner.
Ma fille est déjà grande, le temps a bien vite filé c’est certain, mais j’aime ce qu’elle devient petit à petit.
J’aime les discussions que l’on peut avoir toutes les deux. La voir choisir son style vestimentaire, pianoter sur son iPhone, m’envoyer des whatsapp qui font rigoler.
C’est cool aussi, les enfants grands. Et tout aussi mignon que les bébés.
Je la vois évoluer mentalement, changer physiquement, j’imagine la jeune fille qu’elle sera bientôt.
Je la sens se responsabiliser, se poser. La tornade qu’elle était petite devient peu à peu une petite jeune calme et plutôt réfléchie.
C’est beau un enfant qui grandit. Un peu comme une fleur qui s’ouvre de jour en jour, petit à petit.
J’aime la tournure différente que prennent les relations parent enfant.
Les accompagner peu à peu dans l’autonomie, leur faire confiance dans leur gestion de la vie quotidienne, être présent pour discuter des petits tracas entre copines, donner des conseils déjà has been et penser tout bas « tu penseras à moi dans quelques années, tu te diras maman me l’avais dit ».
Demain ou presque ma grande fille sera collégienne.
Officiellement bien plus que grande que ses frère et sœur qui eux, sont encore en école de petits.
On n’a pas vécu l’enfance la plus facile du monde, nos relations ont même souvent été bien compliquées. Elle a essuyé les plâtres de l’aînée, celle avec qui tu tâtonnes, tu essaies, tu te plantes souvent, tu doutes beaucoup.
Mais on a réussi. On a finalement traversé tout ça sans trop d’encombres et aujourd’hui, je suis très très fière de la petite jeune fille qu’elle est devenue.
Elle n’en a probablement pas conscience, mais c’est elle qui m’a tout appris ou presque de cet étrange rôle de maman. Je lui dois cette satisfaction de m’en être pas trop mal tirée, je lui dois beaucoup de remises en question qui m’ont fait davantage grandir en 11 ans qu’en toute une vie.
Je ne sais que trop bien qu’elle va encore beaucoup changer au cours des prochaines années et même des prochains mois.
En entrant au collège, tu prends un an d’âge en 2 ou 3 mois.
Tu forges ton sens des responsabilités et ta maturité. T’apprends à te rebeller encore un peu plus aussi, mais ça c’est pas bien grave. J’ai l’avantage d’avoir été bien relou en fin de collège, j’ai une petite idée de ce qui peut nous attendre éventuellement.
Avec son entrée au collège, je redeviens une maman qui saute à pieds joints dans l’inconnu. Une maman de collégienne, avec pour seule expérience de cette étape ma vieille expérience des années collège d’il y a 25 ans.
Alors elle va tout m’apprendre, ma collégienne, encore une fois.
Ah l’entrée dans l’adolescence, le moment où les choses se compliquent pour tout le monde !