Cet article aurait pu s’appeler « se mettre à leur hauteur », mais dans leurs yeux d’enfants, j’ai trouvé ça plus sympa.
Pour tout dire je l’ai en tête depuis un moment et puis la flemme d’y réfléchir, de l’écrire, la flemme de me poser face à mes propres erreurs aussi.is ».
Hormis pendant les 10 mois passés en quasi solo avec mon aînée où je me trouvais plutôt pas mal comme maman, où j’arrivais aisément à concilier mon job et ma fille, à garder des instants de complicité avec elle, où j’avais le temps de m’intéresser aux différentes approches de la parentalité. Elle était un bébé joyeux et plein de vie, très avide de câlins et demandeur d’attention.
Ca ne m’a jamais choquée et je ne le lui ai jamais reproché. C’était un BEBE. Elle avait besoin de vivre sa vie de bébé, avec toute la tendresse et la compréhension que l’on peut espérer de ses parents à 10 ou 15 mois.
Je me souviens avoir ri quand elle a vidé le panier de linge propre dans la salle de bain, ri aussi quand a grimpé dans son placard à chaussette pour le vider. Elle avait entre 9 mois et 1 an, elle allait à la découverte du monde, à 4 pattes, les yeux au ras du sol.Moi, j’ai ramassé, elle m’a aidée comme elle a peu, je lui ai expliqué que c’était un bêtise et on est reparties à rire ailleurs, toutes les 2, comme si de rien n’était.
Toutes ces portes d’armoire et autres câbles qui se trouvaient là était bien trop attirants pour ses petits yeux curieux. Ce sac à main posé par terre ne demandait qu’à être vidé. Lorsqu’elle avait faim, c’était tout de suite maintenant, et ça ne m’a jamais vraiment choquée.C’était un BEBE.
A ce moment, elle était éveillée, câline et pleine de joie. Rare qu’il y ait pu avoir un mot plus haut que l’autre.
Et puis il y a eu le grand chamboulement, le déménagement à Paris, le retour du Papa « à temps plein« , la grossesse du petit frère.
J’ai vite percuté que mon mari n’était pas du tout dans la même dynamique que moi. Qu’il était incapable de se mettre à la hauteur de l’âge de sa fille, de regarder le monde avec ses yeux d’enfant. Peu à peu, tout a basculé dans le « tout, tout de suite ». Le stress, le « on n’a pas le temps ». Le bal des « arrête avec ça, fais pas de bruit, mange correctement, ramasse tes jouets.. » a commencé.
Crois tu vraiment que quand elle court à l’autre bout de l’appart, c’est juste pour te faire perdre ton temps ?
Que lorsqu’elle touche à tout ce qui traîne à sa hauteur, c’est pour le plaisir de nous piquer des trucs ? Que quand elle se bat avec son frère, c’est parce qu’elle ne veut plus de lui ? Que quand elle se tire en courant au moment de prendre son manteau c’est pour le plaisir de te les briser ? J’en doute, perso. Elle avait 22 mois, et comme tous les 22 mois, son jeu préféré était de vouloir rigoler de tout. Voir si ce qu’on lui demandait était sérieusement sérieux ou pas du tout.
J’ai acheté des livres, des tonnes de livres. Compris des tas de choses sur l’évolution et le comportement des enfants. Mais pour lui, tout ça n’était que foutaises et blabla.
Aujourd’hui il y a 2 tout petits de plus à la maison. Et un père qui se refuse toujours à comprendre que ce sont des enfants, des enfants qui ne voient pas le monsde comme nous. Braver les interdits fait partie de leurs apprentissage, être curieux et toucher à tout aussi. Le stress d’être en retard, ils ne connaissent pas, ça ne veut rien dire pour eux. Je pars du principe que si tu veux être dans les temps, t’as qu’à partir plus tôt. A l’âge qu’ils ont, c’est à nous de nous adapter à eux, pas l’inverse.
A un moment donné, j’ai fini par devenir comme lui. Hurler pour tout et rien, oublier qu’ils étaient encore tous les 3 des petits qui construisent doucement leur personnalité. Et puis, j’ai fini par ne plus en pouvoir, de vivre dans cette ambiance néfaste sur fond de disputes et de cris. Ce qui devait arriver arriva, ce fameur burn-out dont j’ai déjà parlé ici.J’ai lu des livres, cherché des solutions. Commencé un travail avec un professionnel sur le sujet, sur moi, sur mon passé. Sur ce qui a bien pu faire que je passe de la mère hyper protectrice et compréhensive à la mère qui râle toujours pour tout.
Ah oui, peut être est ce à force de vivre avec quelqu’un qui se comporte comme ça. « Qui va pass se laisser mener par un môme de 3ans ».
Pourtant, je suis assez exigeante avec mes enfants.J’ai des exigences que j’espère adptées à leur âge, à leur capacité. Je veux que ma grande se tienne correctement à table, que les 2 grands débarassent leur assiette et rangent leur pyjama (la Micro-Fille aussi d’ailleurs), qu’au au moins les grands arrêtent de hurler, qu’ils viennent à table quand on les appelle. Mais je sais ausssi que lorsqu’ils tombent ou se disputent, lorsqu’ils se battent pour un jouet, mon rôme n’est pas d’aggraver la situation.
A leurs yeux, ce n’est pas un jouet comme les autresn c’est celui qu’ils convoitaient. Oui, comme par hasard en même temps. C’est une façon pour eux de se défier, de construire leur relatin.
C’est important.Par chance ils sont grands maintenant, on peut comencer par poser des mots sur les émotions et pas négocier. Sans arriver comme un bulldozer et hurler (sauf je l’avoue, quand je suis TRES TRES FATIGUEE)
J’espère réussir, grâce au travail que je fais sur moi en ce moment, à redevenir cette maman que j’étais et qui me manque tellement.La maman qui écoutait, qui jouait, qui savait faire preuve d’empathie et de patience envers ses 3 tout petits.Parce que ce sont 3 tout petits. Et que ne leut veux que du bien. Poser des bases solides pour après, qu’ils aient confiance et non peur de nous.
Parce que « le café ça brûle« , à 20 mois ça n’a pas vraimnt de signification, et que si elle se brûle, on pourra pas lui dire « j’te l’avais dit ».
Tout comme courir dans l’appart, à 3 et 5 ans et demi, c’est bruyant mais c’est justement ça qui les amuse. A nous de nous bouger et de faire autre chose pour qu’ils ne s’ennuient pas. Au lieu de penser à râler, leur expliquer pourquoi et les inviter à aller s’excuser auprès des voisins si problème il y avait (on n’a plus de voisin remarque, ça règle le problème pour le moment).
Aujourd’hui je me pose enfin et j’esse d’être leur maman autrement.Pas celle toujours pressée et fatiguée (bienque ça ne soit pas évident), qui fait preuve d’écoute et de bienveillance, qui avant de hurler au paquet de céréales retourné par terre, essaye de se demander si d’est dramatique que ça, ou est ce que l’on ne peut pas tout simplement leur faure feire la course pour vite vite tout ramasser et fini en premier.
Aujourd’hui je commence seulement à retrouver ce quue j’avais perdu avec mes enfants. Ma patience, ma vérité, ma capacité à temporiser, dédrmatiser et expliquer .Au lieu de leur balancer un stupide (et faux) discours de il faut obéir parce qu’ilf et que c’est comme ça.
Aujourd’hui, j’essaye de reprendre les rennes et de me rerouver, les retrouver. De regarder à nouveau le monde à travers leurs yeux d’enfants. De ne rien leur demander d’autre que d’être des enfants. Avec leur chiantise et leurs défauts. Simplement des enfants.
Merci pour ce bel article !!
Je devrais le faire lire à mon mari … mais il est plus dans l’optique du tien : « on va pas se laisser faire par un môme de 1 an » … mais justement, il n’a qu’un an, il va continuer à grandir, découvrir le monde, faire de plus en plus de « bétises », avoir des petits frères et des petites soeurs … bref, ils vont avoir besoin d’amour, de patience et d’empathie ^^
Le mien devrait le lire aussi. Mais je pense qu’il est fondamentalement comme ça et qu’il en a juste rien à cirer…
Pour l’instant, j’ai de la chance, j’arrive à le canaliser … non pas mon fils, mais bien mon mari XD
J’espère juste continué à y arrivé avec plus d’enfant, donc plus de fatigue, donc besoin de soutient de sa part et pas de bâtons dans les roues …
Un très bel article qui pose les choses ;)
Très belle article…. Je m’y retrouve..pluas envie d’être cette maman qui crie, qui court….. À la maison pour un an… Pour mes enfants, en pleine recherche d’outils, solution pour être plus zen… Plus bienveillante au quotidien… Et je pourrais dire la même chose de mon homme que tu dis du tiens.