C’était la première course officielle de l’année, la dernière de 2018 étant la Créative de Chantepie qui date déjà de novembre… Autant dire que j’ai pris mon temps.
J’ai longuement hésité entre le 10 nocturne qui se déroulait le samedi soir, et le 15km du dimanche matin, pour finalement opter pour ce dernier.
Objectif : ajouter un peu de challenge à ma running life, puisque jusqu’ici je ne m’étais lancée que sur des 10km en sachant très bien qu’il s’agissait d’une distance maîtrisée.
Sortir de sa zone de confort.
A 3 mois du semi-marathon du Mont-Saint-Michel qui sera mon premier en course officielle, j’ai trouvé intéressant de tenter cette distance intermédiaire qu’est le 15k, d’autant au format « course nature » alors que je suis plutôt une amoureuse du bitume habituellement.
A priori, la distance est dans mes cordes puisque je la parcours assez régulièrement en sortie longue, je ne m’inquiète donc pas trop et prend la course comme elle vient, c’est à dire relativement en dilettante compte tenu de mes dernières sorties bien souvent limitées à 10 kilomètres, la faute à la flemme et à la météo venteuse qui devient, je trouve, quelque peu relou
Petites frayeurs d’avant course.
Si j’étais très détendue encore une semaine avant la course, j’ai eu droit à mon petit coup de stress d’avant course puisque je me suis retrouvée clouée au lit pendant les 3 jours avec la deuxième sinusite de la saison qui m’a littéralement vidée de mon énergie.
J’ai quand même tenté une petite sortie le vendredi, sortie chaotique où je n’ai pas tenu 6 kilomètres sans pause, autant dire que les 15k prévus 3 jours après étaient loin d’être gagnés.
J’ai donc pris le départ de ces 15km avec une bonne flemme, une grosse fatigue – je m’endormais dans la voiture sur les 20 minutes de trajet les gars… – et des reliquats de rhume prometteurs d’un grand moment.
Ces éléments joints à l’annonce d’une météo incertaine ne laissaient à priori rien présager de bon, mais heureusement j’ai retrouvé une accompagnatrice de choc sur la ligne de départ, accompagnatrice qui a su partager sa motivation
La Rennaise 2019, le départ est donné.
10 heures, nous voilà parties pour à priori un peu plus d’une heure trente de course. Étant donné qu’il s’agit de ma première course officielle sur cette distance, que je ne suis pas une fada du chrono et que je suis tout sauf préparée finalement, je ne me fixe pas d’autre objectif que d’apprécier ma course et franchir la ligne d’arrivée.
J’ai participé le dimanche précédent à une sortie de reconnaissance du parcours (que j’ai kiffée d’ailleurs !), et sincèrement je suis plutôt contente de partir en sachant ce qui m’attend.
Pas de grande difficulté sur ce parcours, une montée un peu relou mais en dehors de ça un tracé plutôt roulant et agréable, à 90% sur chemin et en grande partie dans le parc des Gayeulles : pas traumatisants pour les articulations, des arbres, des vaches et quelques plans d’eau autour de nous : le paysage est plutôt sympa.
La balade glisse plutôt tranquillement jusqu’au 10ème kilomètre, puisque je suis totalement bidon en gestion d’allures je cours 100% à la sensation, ce qui me fait perdre mon acolyte juste après le premier ravito : elle a su s’économiser, pas moi.
Supporters de choix.
6ème kilomètre : j’ai des supporters de choc sur le parcours puisque mon mari et mes 2 petits sont venus encourager leur maman pour la première fois. Ce sourire sur leurs visages et leurs petites voix qui crient « allez mamaaaan » sont d’incroyables incubateurs d’envie et d’énergie
Les conditions météo sont finalement top (au moins sur la première boucle), le sol est humide mais pas boueux, la température est idéale, ni pluie, ni vent, tout va bien et je termine la première boucle tranquillement en abordant la seconde sereinement
Le no man’s land sur 2 kilomètres.
Tout allait bien jusqu’à ce passage entre le 10 et le 11 ème kilomètre et sa foutue montée en plein vent qui a eu raison de ma motivation. La course à pied, c’est aussi les montagnes russes des émotions : un instant tu te sens capable de conquérir le monde et la seconde qui suit, t’as envie de tout abandonner.
J’ai lâchement fait le choix d’abandonner sur mon mental au 11ème et de faire une pause marche pour changer de playlist et prendre le temps d’échanger avec une autre coureuse lessivée par le vent : on s’est reboostées mutuellement, soutenues par un coureur avec qui je partagerai ensuite un kilomètre jusqu’au second ravito
Clairement, cet état d’esprit bienveillant fait un bien fou.
Me voilà regonflée d’énergie jusqu’au 13ème où je croise à nouveau mes mômes qui crient et tapent dans leurs mains. J’hésite à faire une pause bisou et puis je me dis qu’il ne reste que 2 bornes, dans 15 minutes c’est plié, plus vite partie plus vite fini.
Dernière montée, et j’avoue qu’à cet instant, j’en ai ras là pompon, j’ai soif, je suis fatiguée, et j’ai hâte d’avoir terminé. Je retrouve ma copine qui m’insuffle ce qu’il faut de motivation, mais j’avoue que ce dernier kilomètre m’a paru particulièrement long
Finisheuse en carton.
Je connais mes travers et je sais que je suis globalement une mauvaise finisheuse, ma tête a envie d’avoir fini avant mon corps, quelle que soit la distance, le dernier kilomètre puisque je sais qu’il est le dernier me gonfle toujours royalement. Ce 15ème n’a pas dérogé à la règle, je l’ai trouvé long et chiant et me suis surprise à détester cette partie du parcours que j’avais pourtant trouvée chouette 7,5km plus tôt.
1H35, 15 kilomètres, ligne d’arrivée, verre d’eau trèèèès apprécié et petites douceurs sucrées : voilà que cette Rennaise 2019 est déjà derrière nous.
On débrieffe gentiment avec Pauline puis je retrouve les miens et je me maudis de n’avoir pas emmené au moins un sweat de rechange : je me caillerai dans mes fringues trempées de transpi pendant les 10 minutes de marche jusqu’à la voiture, tant pis
Bilan final :
On pourrait en douter à en croire la fin de mon récit mais j’ai beaucoup aimé cette course et j’en prendrai assurément à nouveau le départ l’an prochain.
Le parcours est franchement agréable, l’organisation est au top, les bénévoles très présents et souriants (merci à eux !). Les ravitos proposent fruits et eau (de mémoire, fruits secs et orange), tandis que le festin de fin de course regorge de douceurs en tous genre – chocolat, brioche, fruits, madeleines… -.
Le prix du dossard est hyper mini (5 euros les 15k…) et un t-shirt peut être acheté pour qui le veut au tarif de 6 euros.
Les organisateurs proposaient une sortie de reconnaissance en groupe une semaine plus tôt, sortie vraiment sympa dans une ambiance bienveillante et bon enfant que j’ai aussi retrouvée sur la course, vraiment cette course est une réussite en tous points.
Côté format, la Rennaise c’est aussi un 10km nocturne dans le parc des Gayeulles le samedi soir, plusieurs courses poussins et benjamins, une féminine et une masculine de 7.5km, marche nordique de 11km et une matinée de découverte de l’athlétisme pour les enfants le dimanche matin.
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