Comment une coupe menstruelle a changé ma vie…

Bon. Assez. Ca fait 3 jours que je fais pleurer dans les chaumières, aujourd’hui on va tenter de rire un peu.

Si d’aventure tu es un homme, sache que ce billet n’est pas vraiment fait pour toi (mais bientôt on parlera Geekerie, ne te sauve pas trop loin pour autant).

Bref. Parlons peu, parlons bien, parlons sang. Tu sais cette semaine du mois qui nous fait chier nous rappelle que nous sommes des femmes, cette semaine où l’on flippe toujours d’avoir une tâche sur le pantalon, cette semaine où le sac à main est rempli de petites pochettes de serviettes hygiéniques ou de tampons… Bref, cette semaine de règles qui nous casse les pieds.

Hé bha, jusqu’à ma Micro-Fille, elles m’embêtaient pas trop, j’avoue, j’étais du genre chanceuse, je perdais 3 fois rien et en 3 jours c’était plié.

Mais ça, c’était avant. Avant que je dise STOP les bébés, suffit, assez, on arrête de déconner et on pose un stérilet.
Au cuivre le stérilet, parce que pitié docteur, des hormones j’en veux plus. Choix personnel, d’hormones je ne voulais plus, et en plus j’allaitais et ça limitait largement les possibilités de contraception. Sauf que, je le redis, FINI les bébés.

Alors, va pour le stérilet. Ça va c’est cool, doc gynéco le pose et on n’y pense plus, cool la vie, pas de cachetons à avaler tous les jours. C’est chouette le stérilet. Et puis tu as tes règles. Une fois. Et tu te vides de ton sang pendant 1 semaine. Du genre à rentrer chez toi le midi pour changer de pantalon.
Faut attendre qu’on te dit. 2 fois, 3 fois, 4 fois. 6 mois quoi. Pendant 6 mois, j’ai limite été arrêtée une semaine par mois à cause de l’anémie générée par mon stérilet et ses pertes de sang incontrôlées (si tu veux passer pour une tire au flanc ou faire chier ton chef, c’est un bon moyen).

Technique de malade pour pouvoir quand même aller emmener les gosses à l’école sans revenir noyée dans le sang : tampons maxi ++ ET serviettes ultra nuit.
Top confort, trop glamour, trop pratique.

Et puis, il y a eu l’arrivée dans ma vie de cet objet là.

Ceci est une coupe menstruelle, que Raniania.fr m’avait proposée de tester il y a longtemps, et que j’avais refusée. Jamais ô grand jamais MOI je ne me mettrai ça là où il faut le mettre. JA-MAIS.
Déjà c’est gros, puis faut aller se tripoter alors qu’on est pleine de sang, et puis faut la vider… Yeurk quoi.

Et puis, lasse de mon duo tampon serviette à changer toutes les heures, dégueu, qui pue (et représente un sacré budget), j’ai fini par craquer.
Et j’ai dit oui.
Alors j’ai reçu l’objet. Et j’ai attendu mes règles, sagement. Qui se sont faites attendre, évidemment. Que j’ai flippé comme une dingue, forcément. – non pitié pas de 4ème bébééééé – 

Et puis elles sont venues. Et là on comment à se marrer. Là tu te retrouves seule face à ton bout de silicone, à  le faire bouillir dans une casserole (pour le stériliser, oui oui) et à t’imaginer aller te l’enfoncer là où il faut. Devant ta casserole, tu te dis que si un môme a pu sortir de là, ce truc là va bien rentrer.

Test 1 :

Regardage vite fait de notice. Essai de la technique de pliage qui me semble la plus simple, celle du « Punchdown ». Première surprise, c’est so easy, ça rentre tout seul. Sauf que bon, je suis limite pas rassurée, je veux vite voir si ça fuit.

Et ça fuit. Mal mise, pas assez enfoncée, pas assez à l’aise, voilà quoi.
1er enlevage de cup. Au lieu de lire la notice, je tire comme une dingue sur la boule, ça fait un effet ventouse, et je douiiiiillle. Mouais. On va attendre un peu avant de la remettre hein.
Quelques heures plus tard, 2ème essai.  Toujours aussi facile à mettre, mais nouvelle erreur, pour la retirer, je tire comme une malade, j’ai supra mal, ça fait un effet ventouse de malade, tellement que je hurle et sursaute en la retirant, et que je fous du sang partout : les murs, la porte, le sol… La déco des WC est refaite, le boulet a encore frappé, Scream version la Tribu de Maëline. (je t’avais dit que t’allais rigoler).

Test 2.

Cette fois, j’en parle avec une copine qui me dit qu’elle n’a pas mal du tout, je lis la notice, je me dis allez, ne t’arrête pas sur un échec, retente le coup. Et là, surprise, je découvre qu’il ne faut surtout pas tirer sur la cup pour l’enlever mais la pincer et le faire bouger un peu, pour enlever l’effet ventouse et la faire descendre presque toute seule en poussant un peu, genre comme pour accoucher (en 10 fois moins pire, rassure toi).

Révélation. D’un coup, ça va vachement mieux.

Et depuis, je l’ai a-do-ptée. Une fois mise, on ne la sent pas, limite on oublie qu’on a ses règles, et ça c’cest TROP BIEN.

Plus moyen de me faire mettre une serviette ou un tampon (si j’avoue, je mets une serviette le 2ème jour au cas où je n’ai pas le temps de la changer à temps).

C’est ultra pratique, ultra économique, et super écologique. Il en existe des tas de modèles, à vous de faire le test sur Raniania.fr pour savoir laquelle est la mieux pour vous.
Le seul « inconvénient » est qu’il faut être à l’aise avec son corps, ne pas avoir peur d’aller y mettre les mains. Pour le côté « dégueu rebutant », ce n’est que du sang, propre, qui ne pue pas,  ça se vide super facilement (t’es même pas obligée de regarder) et ça se nettoie en passant la cup sous un filet d’eau.
Pas de point d’au à disposition ? No panic. Soit tu gardes une bouteille d’eau dans ton sac, soit tu optes pour des lingettes, comme celles-ci.

Pour ma part, avec mon flux de dingue de stérilet cuivre, je dois vider ma cup 15ml toutes les 2h le premier jour (mais je pense investir dans une 25 du coup), matin midi et soir le deuxième jour et seulement matin et soir les 3 jours restant.

Le pied quoi. Enfin, la coupe disons… 

Produit offert par la marque.