C’est l’une des appréhensions de la rentrée, la composition des classes.
Nos mômes seront-ils ou non avec leurs copains préférés ? Auront-ils ce maître réputé pour crier un peu trop, ou la maîtresse trop gentille qu’a déjà eu l’un de leur aîné ?
Dans notre école, la liste est toujours affichée le dernier jour de l’année pour la rentrée suivante. Je trouve ça chouette, pas de surprise à la rentrée et de boules aux ventres pour les enfants. Ils ont l’été pour se projeter dans leur nouvelle configuration, ils savent dans quelle classe ils seront, avec quel enseignant, quels copains ils retrouveront et ce bien avant la rentrée.
Pour ma part, la composition des classes, je reconnais que je m’en fiche un peu.
Je ne suis pas enseignante, ce n’est pas mon métier, je ne me permets pas de juger les choix établis par l’équipe pédagogique qui sait forcément bien mieux que moi pourquoi elle a mis mon môme dans telle ou telle classe plutôt que dans telle autre, avec tel ou tel enfant plutôt que son meilleur ami de tout les temps.
Je n’ai pas toujours compris les choix qui ont été faits, comme lorsque par exemple mon aînée a été remise en CE1 dans la même classe qu’une môme avec qui elle ne faisait que se chamailler, mais après tout, il y avait sûrement des raisons bien plus importantes que j’ignorais.
Bref, jamais je n’irais râler à l’école parce que mon gamin est dans cette classe plutôt que celle-ci, parce qu’il a été séparé de ses amis ou parce qu’il est en simple ou en double niveau.
Et j’admets ne pas forcément comprendre ceux qui le font. J’en vois chaque année s’offusquer devant le tableau, crier à l’injustice, alpaguer les enseignants pour leur demander pourquoi leur môme est ici plutôt que là.
Une des raisons de ces râlages parentaux étant bien souvent, juste après les séparations de copains, le double niveau.
Fameux double niveau qui fait tant parler. Il y a les pour, les contre, et les j’m’en fous. Ceux qui le voient comme une chance, d’autres qui le prennent comme une injustice (souvent, c’est rigolo, ce point de vue dépend de si le môme en question est dans le niveau du dessus ou du dessous…), et ceux qui se disent qu’après tout, on sait pas comment ça se passe en classe alors on n’a pas à juger.
Et oui, sans surprise, je fais partie de ces derniers.
Au départ, j’avoue, ça m’a interpellée. J’ai eu des craintes, comme tout parent.
Lorsque mon aînée est entrée à l’école, ça a été dans une classe de petits / moyens. Je me suis forcément demandée si elle n’allait pas avoir du mal, se sentir petite, se retrouver au milieu d’enfants plus grands, plus forts, plus brusques aussi.
Et puis bon, c’était comme ça, je suis pas du genre à me mettre la rate au court bouillon pour rien alors je me suis dit, on verra bien.
Au final, elle a eu quelques soucis au cours de cette première année… Mais pas du tout dans sa classe. Avec un môme de grande section dans la cour de récré.
Donc, pour ce qui est de ce genre d’inquiétude, elles ont été vite balayées. Là où les mômes sont le plus mélangés, c’est dans la cour de récré, ou à la garderie. Et ils peuvent aussi bien se retrouver rudoyer par des enfants qui ne sont pas dans leur classe du tout.
Et puis, en fonction des gabarits, on peut avoir des mômes de moyenne section bien plus frêles que des petites sections.
Reste le côté, « niveau scolaire » et risque d’être « tiré vers le bas » (ou vers le haut aussi, c’est selon).
Je vais être honnête, perso, j’aime beaucoup les double niveaux. Mes mômes n’ont quasiment connu que ça, hormis une grande section et un CE1 uniques pour les grands l’an dernier. On a fait de la PS / MS de chaque côté du niveau, de la TPS / PS côté PS, du CP/CE1 côté CP, et là on est encore là dessus cette année pour le Mini et sur du CE2 / CM1 côté CE2 pour mon aînée.
Les enfants ont toujours beaucoup aimé, et en tant que parent, j’apprécie aussi. J’aime la diversité. Cette notion que chacun peut apprendre des autres, peu importe la différence d’âge, de niveau de classe, d’évolution dans les apprentissages. Je suis sûre qu’un élève de CP a autant à apprendre d’un CE1 que l’inverse.
Lorsque le fils étaient moyen en petits / moyens, à aucun moment je ne l’ai senti régresser, loin de là. Au contraire, je l’ai vu rassurer des plus jeunes, les aider dans certaines activités, et nouer de chouettes amitiés. A l’inverse, c’est évident, en CP / CE1, mon aînée a glané quelques connaissances et ouvert ses écoutilles à des notions évoquées par la maîtresse pour les CE1.
Bref, le double niveau, je l’ai trouvé très enrichissant.
Au niveau des instit’, je pense par contre que c’est plus compliqué à gérer, les mômes doivent s’habituer à travailler en autonomie lorsque l’enseignant est avec le second groupe et l’instit’ du Mini nous disait vendredi que les débuts d’année étaient parfois difficiles à organiser mais qu’une fois le rythme pris par chacun, une belle synergie de classe s’installait.
Du coup, je reconnais qu’à l’inverse de pas mal de parents, je préfère savoir mon môme en double niveau qu’en niveau unique. Sûrement à tort, puisque le niveau unique doit apporter un confort supplémentaire en terme de personnalisation de l’accompagnement par l’enseignant, j’imagine en tout cas.
Quoiqu’il en soit, je fais confiance à l’équipe qui compose les classes et répartit les enfants.
Cette année, mon nain est séparé de ses deux meilleurs copains et très sincèrement, je pense que c’est plutôt un choix judicieux. Ces 3 là sont tellement complices que je ne suis pas convaincue qu’ils seraient aussi studieux ensemble que séparés. Ils ont bien le temps de se retrouver à l’extérieur de l’école et même à la récré, et puis cela les ouvre aussi à faire des rencontres différentes qu’ils n’auraient peut être pas creusées autrement.
Et vous alors, double niveau ou niveau unique cette année ?
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