J’ai l’air plutôt détendue comme ça au fil de mes articles, l’air d’une maman qui ne se prend pas trop la tête au quotidien.
Dans l’ensemble, c’est assez vrai.
Je vis assez au jour le jour, je ne me préoccupe que très peu du regard et du jugement des gens.
J’ai délaissé les manuels de la parfaite maman pour me créer mon manuel à moi de la mère qui s’en sort sans péter les plombs.
Mais, n’empêche que.
N’empêche que parfois, j’ai beau être bien bien à l’ouest, j’ai l’impression de galérer.
L’impression d’avoir loupé un wagon dans leur éducation, l’impression de ne pas parler français, l’impression de ne pas savoir me faire écouter.
Cette semaine a été pour nous la première semaine des vacances, et j’ai pris la décision de garder les mômes avec moi.
L’idée, c’était de s’en référer au beau temps et de profiter un max d’activités en extérieur, histoire de leur faire plaisir, les défouler et les fatiguer aussi j’avoue.
Alors oui, ça leur a plu. Ils se sont éclatés.
Oui, ils se sont défoulés.
Pour le côté « ils seront fatigués donc plus calmes en rentrant », on repassera. C’est même plutôt l’inverse qui s’est produit.
Résultat : je suis rincée.
Rincée d’avoir chaque jour stressé en espérant que tout se passe bien (je te rappelle que je vis avec des gens intolérants aux mômes en dessous et que chaque jour passé ici avec un enfant n’est qu’une boule d’angoisse géante…)
Rincée de m’être creusé la tête pour trouver des idées de sortie.
Rincée d’avoir crapahuté partout.
Rincée d’avoir stressé pour tout ce que je n’ai donc pas fait à côté (je suis freestyle, mais là, à J5 des vacances, je suis bien bien dans le jus malgré tout).
Rincée d’avoir arbitré des disputes aux motifs futiles, d’avoir épuisé tous les recours possibles et imaginables pour éviter les cris, d’avoir rivalisé d’ingéniosité pour passer au travers des négociations de chacun.
Rincée des « mamaaaaaan » toutes les 10 secondes en triple version, des doléances extrêmement urgentes de chacun à chaque seconde de la journée.
Et, parfois, je me dis que je galère quand même avec mes 3 zouaves au quotidien.
Je galère ou c’est galère, j’en sais rien.
Le fait est qu’ils sont pas bien grands, et qu’ils sont 3, avec chacun un caractère différent. Ils n’ont pas l’habitude d’être tous les 3 réunis non stop, et au fil des jours qui passent, s’ils partagent jeux et autres conneries à faire par 3, ils sont parfois gavés de devoir se supporter.
La grande aimerait que les petits lui fichent la paix, ou qu’ils lui obéissent au doigt et à l’œil, ce dont ils ont rarement envie.
Le petit aimerait être au calme sans sœurs pour l’embêter, ou jouer tranquillement sans qu’on lui demande de ranger une chambre qui est pas la sienne, ni de donner tous ses jouets sous peine de se faire pourrir tout son dessin animé.
La petite aime beaucoup ses aînés mais perd sa place de fille unique privilégiée en journée et clairement, je découvre une Micro-Fille que je ne connais pas habituellement : râleuse, boudeuse, rapporteuse, un tantinet chercheuse de noises aussi.
Et moi… Moi je suis cool le matin et au bout de ma vie le soir venu.
Je me sens décliner au fil de la journée, journée que je finis souvent en hurlant.
Je suis un peu dépassée par les motifs futiles qui peuvent conduire à un drame existentiel quand on a 3, 5 ou 7 ans, j’avoue.
Genre ne pas être le 1er à pousser une porte ou un bouton d’ascenseur, ne pas avoir fini son assiette avant les autres, être le dernier à clipser sa ceinture en voiture… Tous ces détails qui sont sûrement d’une importance capitale à hauteur d’enfant mais qui me fatiguent, moi, parent.
Bref.
Tout ça pour dire que, freestyle ou pas, zen attitude ou lâcher prise, y’a des jours où malgré tout, je me sens complètement larguée.
Quand je répète pour la trois cent millième fois de ne pas courir, claquer les pieds ou crier, et que de toute évidence, ça marche pas.
Quand je dois sécher des larmes post altercation fraternelle pour RIEN ou quand on vient me rapporter pour la 10 000 ème fois en 10 minutes que « machin il a fait ça » et que sincèrement, je m’en fous.
Quand je finis par beugler au 101 ème relevé post coucher du soir – pipi, caca, j’ai soif, je t’aime, un bisou, la reproduction des abeilles et compagnie… NON QUOI -.
Quand je manque d’emboutir la voiture de devant parce que j’ai pas fait attention au ralentissement, trop distraite par les cris stridents de la petite dernière qui râle sur sa sœur.
Quand un « nan mais sérieux t’es chiant » m’échappe malencontreusement.
Bref. Les gosses, c’est que du bonheur, c’est trop facile, et les vacances c’est siouper reposant.
Easy.
Ou pas.
Je ne vais pas te rassurer, mais ça ne s’arrange pas avec l’âge …
Okay… Je cherche une corde… LOL Bisous ;)
Moi j’allais dire exactement l’inverse, ça s’arrange quand ils grandissent ^_^
Enfin on en reparlera dans 2 semaines…
Je suis comme toi, Le probleme de l’appartement en moins ! Mais clairement, à chaque vacances, ils font une ou deux journées au centre ou chez Papy, pour mon bien et donc pour le leur ! Et finalement, ils les réclament ces journées ! Bon courage pour la deuxième semaine !
Virginie
de tout coeur avec toi. J’ai les mêmes à la maison. Que la force soit avec nous