Hier, nous étions mercredi.
Le mercredi, c’est cette journée que je me suis toujours imaginée comme LE jour privilégié à partager avec mon aînée.
Elle approche des 4 ans et demi, devient grande, je vois là l’occasion de vivre avec elle des moments et des activités différents, empreints de rires et de complicité.
Chaque fois, j’imagine une journée sympa : des activités créatives, une petite sortie, une sieste devant un dessin animé. Le jour de la semaine où exceptionnellement je la laisserai petit déjeuner dans la salle à manger, où elle pourra trainailler en pyjama le matin et laisser traîner partout ses jouets. Son jour à elle, rien qu’à elle, pour de vrai.
Et puis chaque fois, le mercredi arrive, et chaque fois, c’est la même déception. Le même constat.
Chaque fois, ça se termine de la même manière. Elle se lève et commence déjà à bougonner. Elle braille au lieu de demander simplement son petit déjeuner. Elle court, se prend les pieds dans un jouet laissé traîner là la veille au soir – oui, à 21h, j’ai pas toujours la motivation nécessaire au ramassage de jouets -, se fait mal et se met à pleurer.
A peine levée, je me sens déjà crispée, stressée. Luttant avec moi-même pour rester calme, ne pas perdre patience. Allez, c’est mercredi, tranquille, ça va aller.La journée se poursuit. Je lui propose une activité. Elle s’excite, court, crie.
– Stop, prendre sur soi, la canaliser. –
A peine la peinture, la feuille et le pinceau installés qu’elle rêve déjà d’avoir terminé. Elle fait de grands gestes, parle fort, n’écoute absolument rien des maigres petites choses que j’essaie péniblement de lui demander.
Je m’agace. Décidément elle n’écoute pas, ne fait pas attention, ne veut en faire qu’à sa tête. Comme chaque fois je le sens, tout ça va mal se terminer.J’essaye de lâcher du lest, de me dire qu’après tout tant pis, c’est son moment, elle n’a qu’à bien faire ce qu’elle a envie. Tant pis pour le joli dessin que j’avais envisagé, tant pis pour le coloriage qui se transforme en barbouillage, tant pis, tant pis.
Tant pis pour…La table. Elle peint maintenant sur la table du salon. Je suis là, comme une idiote, assise à côté d’elle, à péniblement essayer de partager un moment avec elle. Moment qui avouons-le a commencé à me stresser à peine il avait commencé.
Et là. Là, la voilà qui s’amuse à faire n’importe quoi, comme ça. Elle me regarde dans les yeux, se marre, me met au défi.Ma patience déjà maigre trouve ses limites.
– Stop, fin de l’activité. –
Je lui demande ce qui lui passe par la tête, pourquoi, mais pourquoi est ce que toujours les choses se passent ainsi. Elle me répond, s’amuse de me voir perdre pied et encore une fois m’énerver.Il n’est pas 11h, et j’en ai déjà plus qu’assez. Encore une fois, cette journée que j’avais rêvée douce et complice tourne au drame. Elle pleure, crie, tape du pied. Je m’exaspère, m’énerve, finit par crier aussi. Voilà. Ça, c’est fait.
Cette tranche de vie, c’est une parmi d’autres, un exemple parmi tant. De ces moments dont j’aimerai savoir profiter, dont je rêve de pouvoir dire qu’ils ont été bons, dont j’aspire à garder en mémoire comme un doux souvenir, et qui se terminent par un drame. Qui restent marqués comme un nouveau fiasco, un échec supplémentaire, encore un.
Cette enfant me perturbe autant qu’elle m’attriste.
J’ai beau tourner la chose dans tous les sens, réfléchir, me remettre en question, changer encore et encore de méthode, d’approche, bousculer mes manières de faire, prendre sur moi, faire l’effort, essayer de m’y adapter.
C’est moche, tellement moche, tellement dur, mais tellement vrai : ça ne passe pas.
Il n’y a pas de complicité. Il n’y a pas de douceur, presque pas de tendresse.
Des rapports conflictuels, durs.
Elle n’a que 4 ans et demi, elle est si petite encore… Et déjà il me semble entre nous y avoir un immense fossé. Je me demande ce que j’ai, ce que l’on a loupé. Qu’est ce qui a bien pu foirer ? Est-ce la faute à mon job, à mon absence ? Est ce la faute de son petit frère ? Est-ce ma faute à moi, à ma personnalité ?
Elle est dans la provocation, toujours. Je sais bien, qu’elle cherche à attirer l’attention. Je ne sais que trop, je la connais, elle est de ces enfants qui ont tellement besoin d’échange, d’interaction. Besoin d’être rassurés, d’être regardés, écoutés, entendus. De ces enfants ultra-dépendants, prêts à tout pour que l’on s’occupe d’eux.
Alors elle cherche, à n’importe quel prix. Elle ne communique plus qu’en criant, ne fait plus que ce qu’elle sait ne pas avoir le droit de faire. Elle cherche, provoque, titille. Me pousse, nous pousse au delà de nos retranchements. Et récolte l’exact opposé de ce qu’elle cherche.
C’est tellement triste, tellement dur, pour une maman. Difficile à penser, à dire, encore plus à écrire… Et pourtant, elle est là. Cette ignoble sensation de s’être détachée de son propre enfant. Je ne doute pas de mon amour pour elle, non, du tout… Mais de ma capacité à « être avec elle », si, tellement.
Dès qu’elle s’approche de moi, je sens monter le stress, l’appréhension. Je me sens mal à l’aise, me ferme. Je peine à l’accueillir lorsqu’elle me saute dans les bras, s’approche pour me faire un bisou. Je traine la patte lorsqu’elle me demande de passer du temps avec elle, de partager un moment à jouer.
Je sens cette distance, comme un immense trou noir entre nous.
Dès qu’elle s’éloigne de moi, je sens monter la tristesse, le doute, les regrets, la culpabilité. Je l’imagine le soir, allongée dans son lit, là, dans la pièce juste à côté. Si petite encore, si fragile aussi. Je l’imagine se sentir seule, triste. Elle doit être triste, autant que je le suis. Elle n’est qu’une enfant. Une toute petite fille. Bourrée de gentillesse, de tendresse. Ultra sensible, ultra aimante aussi. Aussi douce que vive, aussi gentille qu’agaçante. Une toute jeune enfant, raide dingue de ses parents. Elle nous gratifie de « je t’aime » au moins 100 fois sur une journée. Ces mêmes déclarations qui me touchent sans que je ne sache lui montrer. Qui me mettent mal à l’aise, et m’attristent encore une fois aussi. Tellement je ne m’en sens pas à la hauteur.
Et chaque soir, le même scénario. Je me sens mal. J’ai presque envie d’aller me glisser sous sa couette, de la serrer dans mes bras fort fort, jusqu’à l’étouffer. De lui dire comme je l’aime, de pleurer avec elle. Et je me retiens. Pour ne pas la réveiller. Et surtout parce qu’il y a cette barrière, invisible, sortie de nulle part mais tellement présente, toujours là pour m’en empêcher.
Comme un fossé qui chaque jour se creuse davantage. Elle est ma fille, elle n’a que 4 ans et demi, et pourtant j’ai déjà l’impression avec elle d’avoir tout raté.
De reproduire un modèle que je déteste et que j’ai tant rejeté.
– Ce billet ne ressemble à rien. Il est brouillon, désorganisé. Loin de tout ce qui me plaît, loin de ce que j’aime publier. Et pourtant. Là, de suite, je serai bien incapable de le tourner autrement. Alors, tant pis, il restera comme ça.
Bien sûr, cette situation n’est pas neuve. Loin de là même. Elle mûrit et s’abime depuis bien trop longtemps. Bien sûr, j’ai tenté la case pédopsy. Trouvé un professionnel avec lequel je dois l’avouer je n’ai pas accroché. Et laissé tomber. Par manque de temps, à cause de soucis de santé, et sûrement aussi faute de bonne volonté. Parce que dès que l’on a une petite impression que ça va mieux, on y croit et on se dit que finalement c’était pas si important que ça. Parce qu’entre savoir qu’il y a un problème, prendre conscience qu’il faut le régler, admettre que cela va nécessité l’intervention d’une tierce personne, et sauter le pas de s’en rapprocher… Il y a tout un monde. Un travail qui de jour en jour avance, doucement.
Je suis aujourd’hui en quête d’un professionnel de l’enfant qui saura nous aider. A redonner à cet enfant sa sérénité, à nous redonner à nous parents notre plaisir, à offrir à notre relation à tous les 3 une chance toute neuve, toute belle, de reprendre à zéro ou presque, et d’avancer… –
Comme je te comprends et soutiens surtout! Ton article est peut être un brouillon selon toi mais on sent bien ce que tu veux dire et surtout ce que tu ressens.
Je vis la même chose avec ma 1ère (3ans) mais on en avait déjà parlé.
Des fois ça me met hors de moi et j’en pleure et surtout je déteste tout ce qu’on ne comprends pas entre nous.
Bref je t’embrasse
Bettina
Merci pour ton passage et ton soutien. C’est dur dur dur, on est piquées dans notre coeur de maman en fait, avec cette situation. Ca va s’arranger, il le faut ;) Des bisous !
Ton billet m’a touchée, et pourtant je n’arrive pas à trouver les mots pour te « réconforter ». Peut-être n’est ce qu’une phase, peut être est-ce envisageable que tu cherches un autre pédopsy avec lequel le courant passera mieux ?
Ou alors, faites vous une journée toutes les deux en dehors de la maison ? Parfois un nouvel environnement peut être bénéfique, loin des tensions …
J’espère que cette situation pourra s’arranger.
Je te souhaite très sincèrement bon courage :)
Oui il faut que je cherche et surtout que je trouve un autre pédopsy. Depuis le temps que ça dure, je pense qu’il est trop tard pour que l’on puisse résoudre le problème sans l’intervention d’un tiers.
J’aimerai pouvoir faire une journée qu’avec elle mais avec la petite dernière qui est allaitée, dur dur de s’organiser…
Merci pour ton soutien en tout cas ;)
Billet très très émouvant, j’en ai les larmes aux yeux de lire ton désarroi et moi aussi j’imagine ce petit bout dans son lit. On en a déjà parlé et peut être que trouver une autre personne avec qui tu seras à l’aise ou du moins plus à l’aise vous aidera.Les enfants ce n’est jamais simple, on se pose toujours milles questions mais garde dans un coin de ta tête que tu fais comme tu peux, tu es une super Maman alors garde confiance et en attendant je vous envoie beaucoup de courage et de bisous
En parler m’a déjà fait beaucoup de bien je t’avoue. Il faut le dire, se déculpabiliser, extérioriser, c’est important. Merci d’avoir été là ;)
Merci merci pour tout ton soutien, de gros bisous !
il est pas brouillon ce billet, il est bouleversant !
j’ai parfois ce sentiment avec Loustic. Avec le recul, je me rends compte que ça vient en grande partie de moi, que je ne me laisse pas à aller autant avec lui qu’avec sa grande sœur. Alors, je me « force », je me bouscule et les gros câlins reviennent et deviennent plus naturels et moins douloureux…
après je suis loin de vivre la même situation que toi, j’ai l’impression que dernière tout ça, il y a pleins de choses raccrochées à ton passé, et au vôtre.
Si je peux te rassurer sur un truc, c’est le psy, c’est assez rare de trouver le bon du 1er coup, si tu penses que ça peut t’aider, changes-en, essaie en un autre (ou une autre ?)
bref, bon courage :-*
C’est un peu ça oui, souvent je me bouge, je me bouscule mais tout ça entre nous, c’est plus naturel. Trop longtemps que ça dure je crois. Mais ça fait tellement de bien de se sentir moins seule dans tout ça !
Par contre oui tu me rassures beaucoup pour le psy, je vais voir pour en trouver un autre et vite !! Bisous !
Je ne trouve pas moi non plus que ton billet est brouillon …
L’essentiel est que tu essaies de résoudre le problème. Comme le dit Estamillia, il faut parfois voir plusieurs psys pour trouver le bon. Alors ne lâches rien, tu vas y arriver si tu gardes cet etat d’esprit.
Bon courage à toi
Merci merci pour ton soutien… Je ne veux pas gâcher notre relation, je ne veux pas gâcher son avenir non plus, la relation mère-fille tout ça, je sais comme ça joue aussi sur la vie d’adulte. Alors on va se bagarrer et y arriver ! ;)
Quand je le lis tes mots, je me dis que purée ça pourrait être ce que je ressens si il y avait bébé deuz. J’ai tellement peur de la mettre de côté avec un deuxième enfant, j’ai tellement peur que ce lien qu’on a ensemble change à cause de ça (je dis pas que c’est le même cas pour ta fille hein qu’elle a changé à cause de Mini et Micro) mais j’ai tellement peur de la perdre :/
J’espère que ça ira mieux, j’espère que vous retrouverez ce lien que vous aviez
des bisous
Même si ça n’est sûrement pas dû 100% à ça, c’est certain que l’arrivée de Mini a joué. Il est tellement plus « facile » comme enfant, que c’est certain à un moment j’ai du choisir la facilité. Et m’occuper davantage de lui, en + du fait que nécessairement il lui fallait + de soins car il était plus petit. C’est dur la maternité, et la fratrie aussi. Mais beau aussi. Merci de ton soutien copine, des bisous !
C’est très émouvant et j’ai de la peine pour vous 2. Mais il doit bien y avoir une solution pour que toi, tu te sentes à l’aise avec elle, que tu ne sois plus ni stressée ni déçue, et que elle, elle te sente détendue et se détende aussi ? Compliqué, mais il doit bien y avoir un moyen.
Et si tu lâchais prise, ne lui prépare rien de particulier le mercredi, laisse là venir vers toi ? et même si tu dois faire ainsi plusieurs mercredi de suite, jusqu’à ce qu’elle réagisse ? et si elle avait compris quelle emprise elle a sur toi avec son attitude ? Le tout avec une petite dose de #terriblefour non ?
Pour le psy, ça vaudrait peut être le coup d’essayer, quand tu pourras, d’en trouver un autre avec lequel tu te sentes à l’aise pour dire ce que tu as sur le coeur, et elle aussi.
Je croise les doigts pour vous 2 -;)
Je pense qu’elle a compris plus de choses que je ne le crois, comme tu le dis très justement… Et qu’il y a aussi une petite dose de « juste son caractère » aussi dedans… Mais je vais réessayer le psy, c’est certain. La laisser venir à moi, je t’avoue que j’ai du mal, beaucoup. Etre avec elle me stresse alors j’ai besoin de « meubler ». Sinon, je m’enferme dans ma belle et là quand elle me demande un truc je me sens agressée. Oui, ça va loin en fait. Mais on va y arriver ! Merci de ton soutien !
ce billet me retourne pas la justesse avec laquelle tu décris ta situation qui se rapproche tellement de la mienne avec ma grande, sans oser mettre des mots (ou me l’avouer sûrement)
Je n’ai malheureusement pas de solutions à préconiser mais je t’apporte tout mon soutien pour que votre relation évolue au mieux
Merci Coralie, le soutien c’est déjà beaucoup. Je me souviens d’un billet où tu exprimais le même type de craintes oui, je pense souvent à toi d’ailleurs, dans ces moments de conflit. On aura raison de tout ça, et on finira bien par s’en sortir, il le faut ! Des bisous !
J’espère sincèrement que tout s’arrangera, ça doit être tellement dur comme situation !
Ton billet est vraiment touchant, j’espère que vous arriverez à retrouver une sérénité et le plaisir de partager des moments ensemble !
Courage
Je l’espère aussi, vraiment… Merci de ton soutien !
Bon, j’arrive enfin à poster… Donc je remets ici.
Bon déjà, bravo d’avoir eu… heu… (merde comment on dit pour les filles, on ne va pas dire les couilles ?!!!) le cran de le publier.
Pour te déculpabiliser, sache que chez nous aussi il m’arrive de rêver des sorties ou journées façon l’ami Ricoré (c’est notre copine Audrey qui disait ça dans un billet y a pas longtemps je crois) et puis bien sûr, ça ne se passe pas DU TOUT comme ça. Ca chouine, ça fighte entre frère et sœur, ça braille, on s’énerve… L’horreur :-o
Après, il faut peut-être essayer une sortie à l’extérieur avec elle ? Un goûter chez une copine, un atelier Kapla avec d’autres enfants (tiens au hasard avec SweetPrincess ;-) ) ou une sortie dans un autre lieu sympa pour les nains… Histoire d’essayer de sortir un peu du schéma. Ce que tu racontes me fait penser à la relation de MonsieurChéri avec sa fille par moments. Bon dans son cas c’est aussi parce qu’il crie et s’énerve beaucoup. Du coup elle le provoque, n’écoute rien et c’est compliqué… Quand il est plus zen, ça passe mieux. Après sous tout ça il y a peut-être effectivement d’autres choses qui se (re)jouent. Tu disais notamment que vous vous ressembliez (trop ?) niveau caractère… Bref, te faire conseiller ou accompagner par un regard extérieur et professionnel est une bonne idée. On a trop souvent l’impression dans la maternité qu’il faut en chier tout seul et s’en sortir (ou pas !!!) tout seul… Je n’ai malheureusement pas d’adresse à fournir, mais j’espère que tu trouveras.
Merci merci de ton petit mot ici, de ton mail aussi… Un billet libérateur, pas simple à écrire ni à publier mais qui fait tellement de bien.
Je prends l’atelier Kapla avec Sweet Princess ^^
Et oui on va se faire aider, je crois que l’on a trop attendu pour régler ça tout seuls en fait ;)
Je ne trouve pas du tout ce billet brouillon. Tu retranscris à merveille votre situation et tes sentiments. A mon avis le « travail » (si on peut employer ce terme) est + qu’à moitié fait :-). Je vous souhaite de trouver de l’aide, la bonne aide autour de vous. Il n’y a pas de raison que ça ne s’arrange pas rapidement. Chacun va trouver sa place, et je vous souhaite le plus grand des bonheurs.
Merci Maman Crevette, pour ton passage et ce message porteur d’espoir. C’est bien un travail oui, et il a déjà été long pour écrit ce billet. Le chemin est long, mais on en viendra à bout, pour, elle, pour moi, pour nous <3
Quelle tristesse mais quelle vie aussi nous passons toute par la à un moment je pense….du recul prends du temps pour toi aussi…
Merci pour ton petit mot… J’essaye de prendre du temps pour moi, en général il est vrai que ça va mieux après, je suis plus détendue…
Très émue en te lisant, très triste aussi car j’ai la sensation que ce que tu as écris, ma mère la ressentie. J’ai l’impression que ta fille, c’est un peu moi lorsque j’étais enfant. Tu es très courageuse d’avoir écrit ce billet si criant de vérité. Ma mère et moi ne nous parlons plus aujourd’hui , elle ne m’a jamais dit qu’elle m’aimait ni montré de signes d’amours mais je te prédis une toute autre fin avec ta fille parce que tu n’est pas dans le dénis. Je vous souhaites a toi et toute ta famille de trouver l’équilibre qui vous rendra heureux individuellement et ensemble <3
Whaou c’est triste, vraiment. Ca me glace en fait de lire tes mots. Merci de ton témoignage, ça remet en place et ça fait du bien aussi. C’est pour ça que j’ai écris ce billet, pour ne pas être dans le déni, pour permettre à d’autres aussi d’ouvrir les yeux peut être… Parce que je veux un bel avenir pour ma relation mère / fille, je ne veux pas que l’on se sépare, jamais. Alors on va y travailler, pour retrouver la complicité. Merci !
Moi aussi ça me bouleverse tous ces mots, j’espère qu’une vraie et bonne solution vous aidera rapidement. Mais tu sais, je l’ai regardée ta Maxi hier après-midi à tes côtés et je l’ai vue cette complicité. Je suis sûre qu’en grattant un peu, elle se révèlera à vous deux et si un professionnel doit vous y aider, que diable on s’en fout, allez y.
Et puis on te l’a dit avec L. On peut s’en faire des après-midi, peut être qu’en voyant du monde, ça ouvrira la porte du mieux (j’ai remarqué moi encore hier que Ouistiti arrive a rester « joyeux » même si il est pas bien quand il a des personnes à charmer, c’est peut-être pareil pour Maxi sauf que pour Ouistiti ça semble lui faire un peu oublier la douleur, ça aidera peut être ‘Maxi à oublier ce qui la « pousse » à bloquer cette complicité. )
Courage Copine, et tu sais qu’on est là pour toi si tu as besoin, tu sonnes et on rapplique ;)
<3
Tes mots me rassurent beaucoup, merci ma Copine <3 Ca fait du bien d'avoir un regard extérieur sur cette relation... Tu as raison, être en extérieur, en voyant du monde, ça peut désamorcer la "tension" qui règne à la maison. On VA s'en faire des après-midi ! Gros bisous et vraiment MERCI !
Oh que cela doit être dur! Et j’imagine que tu as tout essayé! Mais pourquoi pas justement ne rien faire? Laisser le mercredi se passer en la laissant jouer et vaquer comme elle a envie, restant simplement à côté et disponible? Elle te demandera peut-être alors des choses et sera plus concentrée si cela vient d’elle?
Bon je ne suis pas là pour t’apporter des conseils hein mais c’est une idée qui m’est venue comme ça ;)
Je te souhaite de rompre cette barrière, de franchir le fossé, de savoir lui dire que tu l’aimes et profiter de ton temps avec elle <3
L’idée n’est pas mauvaise… Je pense que de toute façon elle ressent mon stress le mercredi c’est évident. Cette manie que j’ai de vouloir tout contrôler la stresse sûrement aussi. Je vais de toute façon sauter le pas, aller voir quelqu’un pour que l’on retrouve notre complicité ! Merci à toi ;)
et si vous vous retrouviez en dehors de la maison ? une activité que toute les deux dans un autre cadre … Le mien est encore petit, je n’ai pas vécu tout ça, j’imagine ta frustration. quand tu dis « J’ai presque envie d’aller me glisser sous sa couette, de la serrer dans mes bras fort fort, jusqu’à l’étouffer. » fait le, tu en as besoin on dirait, on s’en fout si tu l’a réveille, va retrouver ton ptit bébé, tu peux lui montrer ce que tu ressens par les gestes, par la tendresse, pas forcément par la parole. des choses spontanées, pas réfléchis. Peut-être qu’avec le temps les choses seront différentes, plus facile. je vous le souhaite <3
C’est adorable, merci beaucoup de ton petit coup de boost. Tu mets le doigts sur quelque chose de très vrai, l’absence de spontanéité. J’ai pensé à toi aussi hier soir, et ce matin, je me suis juste posé avec elle, je l’ai prise dans mes bras, sans réfléchir. Et ça fait du bien, même si ça me fait bizarre car c’est devenu tellement rare. Je sais que les moments rien que toutes les deux manquent, difficile avec un papa pas super dispo et un tout petit encore allaité. Je rêve d’une semaine en Bretagne rien qu’avec elle !
C’est bouleversant.
C’est sûrement pour ne pas vivre ça que je m’évertue à désamorcer toutes les petites bombes que laisse ma fille, surtout depuis que son petit frère est là. Ça a l’air de marcher. Mais peut-être que j’en fais trop pour elle, et qu’un jour je me rendrai compte que j’ai laissé s’abîmer la relation avec mon fils à cause de cela…
Merci de t’exprimer, ça me fait du bien, comme à chaque fois.
Je crois que l’on se pose de toute faon TOUJOURS des questions. Est ce que je fais bien, ou pas ? Trop ceci, pas assez cela… ? La remise en question est saine ceci dit, je crois. J’ai ce besoin de poser mes questions ici, en « public ». Parce que vous m’aidez toutes et tous par vos mots, vos pistes, votre soutien. Merci!! (et ne t’en fais pas, fais comme tu le sens… Tu fais de TON MIEUX et c’est ça l’important, ils le savent tous les deux, j’en suis convaincue !)
Et tu as essayé de lui dire ce que tu ressens avec des mots simples ? Ils comprennent souvent plus qu’on ne le pense…
Je t’avoue que non. A dire vrai je n’y ai jamais pensé. J’ai la trouille quand j’y pense… De ne pas savoir quoi lui dire, qu’elle pose des questions, de ne pas savoir expliquer… Mais maintenant que j’y pense, l’idée va sûrement murir dans mon esprit. Moi qui prone toujours qu’il faut COMMUNIQUER… :/
Je ne sais pas trop quoi dire.
Je n ai pas une relation très fusionnelle avec ma mère j ai tjrs étais très indépendante j aimais pas les câlins , les bisous … alors qu avec mon frère c est deux pots de colle .( relation mère/ fils peut être )
Tu essayes d améliorer les choses , elle te dit qu elle t aime c est que vous avez quand même une bonne relation.
Et avec son père c est pareil elle aime le défier ?apres c est peut être juste qu elle a un sacrée caractère.
Faut pas que tu culpabilises tu fais ce que tu peux peut être qu en grandissant ça changera. J appelle la mère tous les jours vois plusieurs fois par jour alors qu on était pas forcément partie sur de bonnes bases.
:)
je passe souvent lire tes articles sans forcément commenter mais la je ne pouvais pas juste passer sans te dire bravo. quel cran, quel courage… y’a pas de mots. ok il est pas structuré comme l’article parfait et lisse. mais il a du cœur. Il est magnifique et j’en ai eu les larmes aux yeux. je te souhaite de t’apaiser avec ta fille. sincèrement. trouver les mots et les gestes, le temps et le travail sur vous feront certainement leurs affaires.
de la paix sur votre foyer.
bises
oh comme je te comprends! Mes mercredis sont aussi parfois un peu pénibles parce qu’au fond, ni l’une ni l’autre ne fait ce qu’elle a envie. Je te souhaite de trouver le professionnel qui saura rapidement te donner les clés! J’avoue que moi non plus je n’ai jamais eu le courage d’y retourner! Mais pour l’instant, j’ai l’impression que ça se met bien en route et que ça va mieux. Je te souhaite de tout coeur de trouver ses clés qui feront de toi une maman sereine dans sa relation avec sa puce.
Comme tes mots me touchent…parce que c’est exactement ce que je ressens avec mon fils de presque 4 ans. Depuis la naissance de la petite dernière, nos relations ont changés. Il est tout le temps sur la défensive, crie au lieu de parler, saute dans tous les sens en disant n’importe quoi, etc…etc…je n’arrive pas à retrouver nos petits moments où il me regardait dans les yeux et m’écoutait. Nous n’avons que rarement des moments câlins, parce qu’il n’est pas demandeur et que moi je suis coincée…souvent, j’ai envie de le serrer très fort dans mes bras. Je passe mon temps à le gronder du matin au soir et je trouve ça triste…enfin, tout ça pour te dire que ton article me parle énormément …
Je crois que c’est comme ça que ça a commencé. Je ne sais plus quand, mais voilà. A force qu’elle me provoque, qu’elle crie etc, je me suis « saoulée », et j’ai fini par appréhender les moments ensemble, puis on s’est éloignées. Mais ceci dit, il y a une grosse similitude, les 4 ANS. Peut être c’est aussi une passe difficile dûe à l’âge. Peut être ça ira mieux après. Je suis « triste » que cet article là puisse faire écho en toi, cas je sais que cette situation est douloureuse au fond. Courage à toi et à ton loulou, je vous souhaite de retrouver rapidement la paix et la complicité. Des bisous !
Je ne connais pas toute ton histoire et me garderait bien de la juger mais à la lecture de tes mots, je pense que c’est toi qui a besoin d’être aidée plus que ta petite fille. Quand tu iras mieux, elle ira mieux aussi. Si je te dis ça c’est parce que je suis de ces adultes qui n’a pas eu une enfance joyeuse, ni même un lien privilégié avec sa maman et pourtant, je suis très proche de mes filles. J’ai en fait appris à voir la vérité de mon enfance en face tout en pardonnant à mes parents.
Je te souhaite de trouver ce chemin vers la paix au sein de votre relation.
Pour vous connaitre et vous voir toutes les 2 depuis quasi 3 ans maintenant, je sais que vous vous aimez fort et que le lien est là. Il faut surement, comme tu le dis si justement, l’intervention d’un tiers pour vous apprendre ou plutôt vous réapprendre à être ensemble. Je pense fort à vous.
Gros bisous
Merci beaucoup, c’est vraiment rassurant cet oeil extérieur. Je pense qu’il faut que l’on réapprenne comme tu dis.. Et on va le faire. Gros bisous !
Tellement triste de lire tes mots et cette souffrance qui te ronge…
J’espère de tout coeur que vous réussirez à trouver LE professionnel qui saura vous aider à retrouver votre Maxi et la plénitude d’une belle relation parents-enfant.
Il n’y a pas de problème qui n’a pas sa solution. Cela peut demander un peu de temps, mais il vous sera surement nécessaire pour réussir à aller de l’avant et faire table rase du passé. Mais j’en suis sure vous y arriverez. Garde confiance, en toi, en Maxi et en votre famille.
Courage et bises à vous 5
je suis très émue devant ton texte. Je l’avais déjà lu sans trouver les mots pour le commenter.
Je sais que les conseils pleuvent mais je sais aussi à quel point l’impuissance peut parfois nous paralyser.
Je suis d’accord avec Fanny, écoute tes impulsion, serre la dans tes bras meme en pleine nuit si l’envie te prend.
Elle sent surement ce fossé aussi et la provocation est une façon d’essayer de le combler, ou de t’appeler à l’aide pour le combler. Elle cherche à te faire réagir.
Cela n’est que mon avis, je ne suis pas pédopsy. Mais je reconnais ce que tu décris. Je ne les vis pas mais j’ai tellement peur de les vivre que je les anticipe.
Garde la communication avec elle. Parle lui de toi, de ce que tu ressens, exprime lui ouvertement tout ça. Car meme ce que tu lui caches elle le sentira.
Trouvez vous de moments rien qu’à vous, à l’extérieur si possible. Une activité régulière qui deviendra un rituel tant attendu.
On idéalise souvent nos relations avec nos enfants, mais rien n’est perdu, il faut juste qu’on apprenne à s’écouter et à se faire confiance.
Je suis là si tu as besoin de discuter….
Bisous
courage ma belle, pense fort à toi suis dans le même cas, ça fait mal, mais on va y arrivait le tout c’est d’y croire t’embrasse
Mots pour mots situations apres situations je vie exactement la mme chose Ave ma fille du même âge mais c tellement t identique que sa fait peur….que je te comprend, cette culpabilité immense quand on se dit qu’on est pas capable d aimer son enfants correctement et que quoi qu’on fasse tout est toujours mal compris rien ne fonctionne comme prévu, et cette sensation de défaite quand chaque jour on se dit aujourd’hui sa sera la bonne. Et c jamais la bonne. Quelle malheur de mere. Courage