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4 janvier 2018 by Maëline

La bienveillance

C’est à la mode, la bienveillance, tu vois.
Ce mot là revient partout, surtout lorsqu’on parle d’éducation des enfants.

L’éducation bienveillante, le mouvement à suivre si tu veux briller en société parentale, si tu veux être perçu comme un bon parent.
Non, je ne crie pas. Jamais je ne me fâche, jamais je ne pète les plombs. Jamais je ne craque sous le poids de la fatigue ou de la pression.

En toutes circonstances, calme, patiente et à l’écoute je suis. A tout je m’adapte. Au rythme de mon enfant, à ses envies, à ses colères, à ses besoins, à ses émotions.

Bon. Sur le papier bien entendu, je ne peux qu’approuver. Evidemment, dans un monde idéal, ce mode de fonctionnement serait la norme, naturel, inné.

Tout ne serait que rose, paillettes et… Bienveillance.

Dans la vraie vie, on le sait tous, c’est un poil plus compliqué. Je ne suis pas adepte de l’éducation bienveillante. Je ne suis pas adepte de l’éducation malveillante non plus, évidemment. Je suis adepte du « j’fais c’que j’peux et c’est déjà très bien ».

Je pars avec l’envie de faire de mon mieux. D’être une bonne maman pour mes enfants.
Parfois je me plais, j’ai cette impression d’y arriver. D’autres fois beaucoup moins.

Mon défi au cours de ces 2 dernières années a été d’accepter cet état de fait.

Oui, parfois je me loupe. Parfois je ne me conviens pas en tant que maman. Parfois je ne me conviens pas en tant que personne non plus.
Parfois je suis fatiguée, trop occupée par ailleurs, parfois j’ai envie d’autre chose que d’écouter patiemment des histoires de cour de récré, parfois je sature de répéter 100 fois la même chose et je finis par hurler. Parfois les gens me gavent et je me surprends à bougonner à propos de telle ou telle futilité qui ne me concerne même pas.

Trop longtemps, je me suis battue intérieurement avec ce que j’étais. Je ne suis pas la maman, pas la personne que j’ai pu idéaliser avant d’avoir des enfants, et le constater m’a beaucoup blessée par le passé.

Tiraillée entre cette envie d’être cette maman toujours disponible, toujours patiente, toujours souriante, jamais stressée, jamais dépassée, et la réalité de mon quotidien qui me faisait constater que j’étais tout l’inverse de ce que j’espérais.

Cette pression, celle que l’on se met, celle portée par la société, par toutes les lectures à la mode chez les mamans, par les réseaux sociaux, cette pression conduit au burn-out des mères, des pères, des parents.

Et ça les gars, c’est tout sauf bienveillant.

C’est là que je veux en venir les amis.

Etre bienveillant, c’est commencer par se regarder soi même avec bienveillance, et c’est déjà tout un cheminement.

Je vois trop de gens clamer la bienveillance parentale mais se dévaloriser personnellement. D’autres qui, pour se persuader d’être eux-même bienveillants, dévalorisent les parents, les gens d’à côté.
Cette mère qui a hurlé sur son môme dans un supermarché.
Celle qui sait pas tenir son gamin qui se permet de criser au restaurant.
Celui qui laisse courir sans nain dans le couloir du train.
Celle qui se laisse aller et qui devrait avoir honte de foutre le nez dehors ainsi négligée.
Celui qui prend l’apéro un peu trop souvent.
Celle qui envoie ses mômes à l’école avec des fringues usées et mal assorties.
Ces parents tout pourris qui ne savent pas gérer.

Arrêtons deux secondes et demi.

Arrêtons de nous scruter les uns les autres. Arrêtons de porter des jugements. Arrêter de donner notre avis quand on ne nous l’a pas demandé.

Arrêtons de prôner la bienveillance à tout va, mettons là en application, et pas que dans la parentalité.

La bienveillance, c’est tellement plus que de ne pas crier ou ne pas s’énerver.

Ça va tellement au delà de la parentalité.

Depuis près de 2 ans maintenant, j’ai remplacé mes objectifs de bienveillance par la philosophie du j’m’en fous, et je ne m’en porte que mieux.

Avant de m’agacer sur un truc, avant de monter au créneau, avant de porter un jugement, avant de me faire des nœuds à l’estomac, je me demande systématiquement si c’est grave, si c’est important, si ça change quelque chose à ma vie au fond.

Dans 90% des cas la réponse est non, et je passe mon chemin en me disant « alors j’m’en fous ».

J’essaye de vivre de mon mieux. D’accepter mes erreurs. De me regarder à travers le spectre de la bienveillance.

Et d’en faire de même avec les autres.

Je me suis aperçue que, souvent, quand on passe son temps à regarder ce qui pour cloche chez les autres, c’est surtout pour éviter d’avoir à regarder ce qui cloche chez nous. Je ne déroge pas à la règle, j’ai laissé pas mal d’énergie à cet exercice là au cours de ma petite vie.

Ça sert à rien. Et c’est pas bienveillant. C’est pas gentil comme diraient mes gamins.

J’essaye de m’accepter telle que je suis. De tordre le cou à mes idéaux. Mes idéaux de vie, dans la parentalité ou non, ne sont que des idéaux hors d’atteinte des contraintes imposées par la vraie vie.

J’essaye de toujours garder à l’esprit avant de porter un jugement que je ne sais pas. Souvent, on ne sait rien des situations que l’on croise au quotidien. On ne sait pas pourquoi ce couple s’engueule en pleine rue comme des poissonniers, on ne sait pas pourquoi la voisine se met subitement à fumer comme un pompier même devant ses enfants, on ne sait pas pourquoi cette mère refuse un câlin à son môme à cet instant.

On ne sait pas alors on se tait. C’est beaucoup mieux.

Je crois que la bienveillance va de pair avec l’indulgence.

C’est là dessus que j’ai souhaité avancer et que je continue à travailler au quotidien, parce que non je suis pas encore parfaite, forcément.

Avec mes enfants mais pas que. Avec moi-même aussi. Et puis avec les autres, qu’ils me soient proches ou pas.

En 2018, je voudrais continuer à avancer sur ce chemin là.

Regarder les choses avec bienveillance, ne pas voir le mal partout et dans tout, éviter les ondes négatives.

bienveillance

Préserver l’esprit bienveillant dans ma vie.

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Commentaires

  1. Anaelle dit

    4 janvier 2018 à 09:20

    Vaste sujet… A l’hôpital nous nous devons aussi apparemment d’être bienveillants (les soignants hein, les patients peuvent nous frapper, ça ça fait partie du métier (dixit un chef)). Ce que j’en ai retenu c’est qu’être bienveillant ce n’est pas être gentil. Si quelqu’un a besoin d’être un peu secoué, ce n’est pas en lui disant «mon pauvre,ne t’inquiète pas ça va aller» que ça va aller effectivement.
    Du coup pour moi être bienveillant avec les enfants c’est pareil. Ce n’est pas leur faire croire que tout le monde est gentil, ni que tout ce que eux font est merveilleux (parce que franchement des fois ça ne l’est pas !) C’est leur dire quand c’est bien et aussi quand ça ne l’est pas. C’est ça qui de mon point de vue peut les aider.
    Être bienveillante avec moi c’est une autre histoire…pour le moment je ne peux pas.

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  2. mamansurlefil dit

    4 janvier 2018 à 11:47

    Encore un beau billet avec lequel je suis entièrement d’accord… La bienveillance doit être globale, et non pas juste parentale… Adoucissons le regard que l’on se porte à nous-mêmes, que l’on porte aux autres et le reste suivra naturellement !

    Bises

    Virginie

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  3. julieanne91 dit

    4 janvier 2018 à 11:58

    Et si on était tous imparfaits : trop peu ou pas assez ou trop tout court et que finalement on s’en foutait complètement :-)
    J’espère juste donner une dose de confiance en lui à petit Benjamin et qu’il apprenne à être GENTIL avec les autres et dans la compréhension de la différence !
    SI je réussis ça alors je serai fière de moi :-)
    Moi la bienveillance réelle j’ai testé environ 2 semaines et ça a fait plus de dégats (pour moi et pour lui) que de hausser le ton 1 fois de temps en temps et de dire NON donc bah, j’en reviens à me faire confiance hein !

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    • Maëline dit

      5 janvier 2018 à 12:34

      Je suis tout comme toi, au final ça m’a beaucoup desservie… Je préfère rester moi même et faire de mon mieux avec effectivement cet objectif là : que mes enfants soient de chouettes personnes et ouvertes !

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  4. mamande4fr dit

    5 janvier 2018 à 10:58

    Je suis bien d’accord avec ce sentiment de culpabilité ressenti si on ne tient pas le cap de la parentalité bienveillante 100% du temps. On fait de notre mieux comme tout parent et il ne faut pas juger les autres. Souvent les gens ont trop tendance à malheureusement « mieux » savoir de l’extérieur !

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    • Maëline dit

      5 janvier 2018 à 12:33

      Ca c’est sûr, faut dire c’est tellement simple de savoir quand on n’est pas directement concerné…

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  5. Kid Friendly dit

    5 janvier 2018 à 21:50

    Ça m’agace tellement ce concept de bienveillance. Déjà par opposition ça veut dire qu’on est quoi si on n’est pas dans l’éducation bienveillante ? L’éducation malveillante ? Et tout ça s’accompagne souvent d’un petit côté donneur de leçons. Chacun fait de son mieux… Et perso chez moi quand je demande un truc aux nains ils bougent pas, sauf quand j’élève la voix…

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    • Maëline dit

      7 janvier 2018 à 12:50

      Nos nains sont faits sur le même moule je crois… Et en effet le côté donneur de leçons (qui au passage est tout sauf bienveillant) souvent étroitement lié à ce concept me tape sur les nerfs aussi…

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Maëline

 


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