Surprise. C’est le bon terme. Ca je peux vous assurer qu’on n’était pas du tout à examiner les cyles et espérer l’arrivée d’un bébé. On était plutôt en mode survie à essayer de conjuguer nos vies de dingue avec 2 nains en bas âge à la maison. Et c’était déjà du sport, croyez-moi.
Et puis paf, un beau matin tu manques de vomir ton petit déj’ dans la voiture en allant au bureau, le soir tu t’endors dans les bouchons parisiens, tu bouffes des Kinder Country par paquets entiers, et tu finis pas percuter qu’il y a peut-être autre chose que des journées bien remplies qui puissent te coller dans cet état là.
T’as 27 ans, t’es pas tout à fait con, tu sais comment on fait les bébés, et tu sais que potentiellement t’as un peu déconné. Tu flippes, tu nies, tu re-flippes, tu nies encore plus, puis ton ventre qui se dessine dans le miroir en pliant les bodies de tes nains le dimanche matin te saute à la figure et t’empêche de nier plus longtemps. Y’a quelqu’un là dedans, c’est pas possible autrement.
Je vous passe les doutes, les larmes et les humiliations, même si tout ça est ancré dans mes souvenirs comme si c’était hier. Je vais vous la faire courte : on a énormément douté, beaucoup réfléchi, et puis on a choisi d’accepter ce cadeau de la vie.
Et quel cadeau de la vie les gars, quel cadeau.
Pas un jour qui passe sans que je la regarde en me remerciant intérieurement d’avoir écouté mon coeur et mon corps, d’avoir écouté l’appel de la vie. Cette môme, 8 ans plus tard, c’est un anti-dépresseur naturel, un soleil radieux, une révolution positive, le plus beau cadeau que tu puisses recevoir dans une vie.
Cette môme c’est la garantie d’au moins un fou rire par jour. C’est des doses infinies de câlins, des discussions intéressantes, et une touche d’originalité qui fait tellement de bien dans un quotidien souvent tellemnt monotone au fond.
8 ans après mes doutes déchirants et mes interrogations sans fin, je ne suis que comblée de joie et de bonheur par cette môme si attachante, si pleine de vie et souriante, si différente aussi. Une différence qui fait sa force et nous nourrit chaque jour tellement elle nous apprend à grandir en tant que parents.
Il me suffit de croiser son regard charmeur et son sourire coquin pour oublier tout mes petits tracas du quotidien. Elle a le don de faire envoler tes soucis, tes angoisses, tes colères et tes petits problèmes de la journée. Elle passe la porte en rentrant de l’école, et soudain tout va bien.
Bébé surprise, bébé bonheur.
Elle est merveilleuse, ma bébé surprise. Et elle a déjà 8 ans. 8 ans qu’elle a révolutionné notre quotidien en nous apportant l’équilibre et l’apaisement dont nous avions besoin. Elle a fait passer notre famille de 2 à 3 enfants, nous a appris à prendre de la distance avec les sacro-saints codes de la perfection parentale, nous a donné confiance et fait enfin oser être les parents que nous étions au plus profond de nous.
Elle a équilibré sa fratrie, nouant avec ses aînés une relation forte, révélant en chacun eux cette capacité à chérir ce nouveau bébé, à l’aider à grandir en la protégeant d’un regard bienveillant.
Elle arbobre une longue crinière dorée et bouclée, qu’elle préfère détachée et même, pas coiffée. Elle se contrefiche des codes et prends plaisir à porter deux chaussures différentes et des chaussettes dépareillées. Elle vit dans un bordel incommensurable, dans lequel elle retrouve absolument tout et que je me mets au défi quiconque d’essayer de ranger. Elle évite soigneusement tout ce qui s’apparente à une douche ou un bain.
Elle rit, beaucoup, fort, tout le temps. Elle rit et elle fait rire aussi, ma Bouli.
Elle est la pièce manquante du puzzle, l’indispensable inattendue, mon beau plus cadeau offert par la vie.
Joyeux 8 ans, ma Bouli du spectacle, et merci, merci, milles mercis pour ces moments.
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