C’est forcément arrivé à tout sportif ou sportive accro qui du jour au lendemain se retrouver avec une « petite douleur » qui devient « grosse douleur » qui devient consultation chez le médecin, radio voire IRM… Et verdict :
« ah là niveau sport va falloir faire une pause ».
Quoi ? T’as dit quoi ? Une pause ? Genre j’peux plus courir ? Vraiment ?
La blessure. La loose. L’enfer du sportif qui avait des ambitions.
Sur le coup, lorsque ça m’est arrivé, j’ai cru que la doc en rajoutait. Ça va, c’est qu’un petit mal de dos, j’ai du faire un faux mouvement.
Et puis la douleur qui s’étend, qui s’étend, qui devient carrément immobilisante, s’intensifiant du dos au pied… ça pique quoi, quand même.
Dans le même temps, j’avais la tête en plein bug professionnel et maternel, alors forcément, on me sortait le sempiternel « ça c’est parce que t’en as plein le dos ».
Oui, mais quand la douleur s’étend et s’amplifie malgré les traitements, c’est un peu léger de se dire « qu’on en a plein le dos ».
Cet été en vacances, j’ai pleuré de voir des runners courir sur « mon île de Saint Cado« .
En rentrant, j’ai pleuré de voir les runners aller faire leur course du matin ou du soin avant ou après le boulot.
J’avais du mal à les regarder, je détournais le regard tellement voir quelqu’un courir me tordait le bide.
Sans leur en vouloir. Jamais. A quoi bon ? Ils n’y étaient pour rien.
Puis le temps a passé. J’ai vu s’envoler la Parisienne, j’ai vu s’envoler le marathon de Paris, je vois peu à peu s’envoler celui de Disney.
Est ce que je peux encore dire que je suis sportive ? Est ce que je peux encore dire que je suis runneuse ?
7 mois que je n’ai pas chaussé mes runnings. Mes 10 derniers kilomètres remontent à il y déjà 6 mois.
J’envie chaque runner que je croise, je voudrai lui piquer tenue, baskets et chrono. Je bouillonne, je m’impatiente, j’ai comme un trou béant en moi, un vide, un trou.
Comme une drogue , une addiction, le sport me manque plus que de raison. J’essaye de compenser, compter mon nombre de pas. Mais cette sensation de tshirt qui colle à la peau, cette impression de dépassement de soi, ce chrono que l’on s’empresse de regarder, cette douche brûlante qui coule sur la peau encore humide de sueur après une course, tout ça me manque comme jamais je ne l’aurai pensé.
Et pourtant.
Pourtant j’ai cette foutue hernie et il va falloir composer. Attendre.Se faire opérer, attendre la rééducation, reprendre le running comme si l’on était débutant.
La frustration des temps pourries et des distances nazes. La sensation de ne jamais réussir à aller plus loin.
Courir. Se vider la tête. Ne penser à rien. Admirer les paysages. Souffrir. S’en fiche. Continuer. Se dépasser.
Musique dans les oreilles, oublier le monde, oublier la ville, oublier la maison, le boulot, les gens.
Se sentir vivre, se sentir vibrer. Le run, c’est tout ça. Moi, la sportive en carton, je suis devenue accro au sport en un an, et sur le point de repartir de zéro.
Mais je l’aurai un jour, je l’aurai, ce foutu semi marathon.
Allez, l’an prochain je me fais un trail breton.
Si tu commences à courir, fais gaffe, ça peut très vite devenir une addiction.
J ai commencé à courir ! Tu te moque pas hein .. Cela fait la 3 eme fois et j arrive à faire 1,7 km sans m arrêter. Avant je comprenais pas comment on pouvait aimer courir ! Et maintenant je trouve pas ça désagréable c est de la bonne fatigue j aimerai bien arrivé à 4 km à la fin d année . Tu vas te faire opérer puis direction la Bretagne et tu recommenceras à courir ! Yes you CAN!
Je te comprends à 200%…! j’ai commencé à courir il y a 3 mois et je suis devenue accro.. moi la sportive du dimanche qui ne pouvait pas courir plus de 2Km ;)
Courage à toi! je suis sure que tu progresseras vite!
J’ai déjà du mal a me stopper quand j’ai un rhume… 1 semaine d’arrêt et je me sens irritable alors m’arrêter si longtemps, je n’imagine même pas ta frustration. Bon courage et bon rétablissement !