La nouvelle nous a tous et toutes un peu sonnés, bien qu’après l’annulation du semi-marathon, nous nous y attendions : le marathon de Paris est annulé.
Enfin, reporté en vrai, pour la plupart d’entre nous ce report sonne comme une annulation.
Alors que nous sommes au beau milieu de notre plan d’entraînement, l’annulation de toutes ces courses comptant plus de 5000 puis de 1000 participants a sonné comme un couperet.
Qu’est ce qu’on fait !? Est-ce qu’on continue la prépa marathon ? Est-ce que l’on trouve une autre épreuve plus petite, plus près ?
Et surtout, comment rester motivé alors que notre objectif principal est annulé…
Au début je vous avoue, l’annulation ne m’a fait ni chaud ni froid. Pas de surprise, je m’y attendais. Je me suis cherchée un autre marathon à peu près aux mêmes dates, et j’ai vite pris un dossard pour le marathon de Nantes qui ne comptera que 4000 participants.
Et puis le gouvernement a annoncé la suppression des manifestations rassemblant plus de 1000 personnes et voilà que Nantes aussi est incertain.
Après 8 semaines de vie au rythme du marathon à venir, après un an de stratégie d’entraînement pour préparer le marathon, la déception est grande et se ressent sur la motivation.
Pour autant, pas question de lâcher, et en voici quelques raisons.

La première, pour moi, c’est de prendre le temps de digérer.
On a de quoi être déçus. C’est normal, on a investi dans la prépa, dans l’alimentation, on a adapaté nos vies personnelles et professionnelles pour trouver le temps de s’entraîner, puisé dans nos forces, fait preuve de résilience avec en ligne de mire une ligne de départ que l’on ne prendra pas.
Il faut l’avaler, et prendre le temps de digérer l’émotion. Perso, j’ai fait sauter ma sortie longue de dimanche et je suis restée en famille à la maison. J’ai fait celle d’aujourd’hui en mode tortue pas motivée, mais tant pis. On rebondira après.
La seconde, c’est de se rappeler pourquoi on court, avant tout.
A part pour ceux qui ont pris leur dossard après un pari entre potes le soir du nouvel an, à priori, on ne s’est pas mis à courir avec dans l’idée : courir le marathon de X en 2020. C’est devenu un objectif important, un moteur de ces dernières semaines ou de ces derniers mois, mais ce n’est pas cette épreuve précisément qui nous a un jour incité à acheter des baskets et cracher nos poumons un kilomètre plus loin.
Rappelons-nous pourquoi on court, quelles que soient nos raisons qui nous regardent et sont propres à chacun d’entre nous.
La prépa marathon n’aura pas servi à rien.
Nos coachs ne nous le répéterons jamais assez, les potes aguerris de la course à pied non plus : travailler l’endurance fondamentale, c’est la base de la progression.
Ca tombe bien, ça fait 8 semaines qu’on court longtemps, mais doucement. On a donc toutes les chances d’avoir gagné en capacités et de pouvoir viser de jolies perfs sur d’autres distances dans les semaines à venir. C’est le moment de guetter les 10, 15km ou semi qui se dérouleraient près de chez nous prochainement.
Des courses, y’en a d’autres. Des marathons aussi.
Cf le point précédent. Il y a des tas de courses de villages bien loin des 1000 participants et non concernés par les mesures d’annulation.
Un petit tour sur klikego ou jogging plus et vous trouverez sûrement une épreuve sur laquelle vous pourrez vous challenger.
Quant au marathon, même si celui-ci devait être pour moi l’épreuve de ce début d’année, il ne sera que reporté. La déception est affective puisque je devais courir accompagnée de mon parrain en hommage à mon papa, pour mes 35 ans.
Je ne sais quel marathon sera mon premier, Paris, Nantes, un marathon maison entre amis, mais ce n’est pas le plus important. Un marathon, c’est 42,195km, peu importe quand et d’où l’on part et ou arrive, qu’importe la médaille ou le t-shirt, ce qui compte par dessus tout pour moi, c’est le dépassement de soi…
Se challenger sur une épreuve maison !?
Après tout, pourquoi pas ? Quand j’ai appris l’annulation de Paris, je me suis dit, rien à foutre, je courrai mes 42 bornes chez moi. Au pire, je prends le parcours du marathon vert, j’embarque 2 / 3 potes pour le support logistique et on y go.
Et puis j’ai des amis du sud un peu fous prêts à m’organiser un marathon aux petits oignons. Avec un peu de créativité, d’envie et d’amitié, je suis sûre que dans le pire des cas, vous pourrez vous faire une épreuve perso qui aura un goût de victoire délicieux !
Voilà. Amis runners, accusons le coup, rageons sur le manque de communication d’ASO (dont nous jouons le jeu malgré tout…), mais ne lâchons pas nos baskets pour autant.
Perso, j’aime terminer ce que j’ai commencé, donc épreuve officielle ou non, j’irai au bout de ma prépa et je courrai mes 42 k, c’est « juste » une question de temps.
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