Jusqu’ici, dans mon esprit un peu naïf, l’acné c’était une affaire d’ado. N’en ayant jamais vraiment eu à cette période de ma vie, j’étais loin de m’imaginer y être confrontée une fois adulte. Et pourtant.
Je vis avec de l’acné d’adulte depuis près d’un an.
J’ai mis du temps à identifier mes problèmes de peau comme des problèmes de peau, et encore davantage de temps à aller consulter, mais aujourd’hui je sais que ceux-ci répondent au doux nom d’acné.
Avant, j’avais un bouton par mois, toujours à la même période, quasi toujours au même endroit.
Et puis j’ai commencé, de mois en mois, à en avoir de plus en plus. Et surtout, des boutons qui s’installaient dans la durée et qui pouvaient en plus être très douloureux.
Au début, j’ai cherché les causes un peu partout.
Un cycle peut être un peu plus fort que les autres, puis un deuxième, ou est-ce que c’est lié à mon fond de teint, ma lessive, mon alimentation ? J’ai creusé, lu des tas d’articles, testé des dizaines de produits, nettoyé ma peau encore et encore, arrêté le sucre, freiné les produits laitiers, veillé à m’hydrater correctement.
Malgré tout, plus le temps passait, plus mon visage s’abîmait.
J’ai commencé l’été avec une vraie peau d’adolescente et décidé de consulter.
J’ai vu un gynéco, qui a réussi à me préconiser un retour à la pilule en 2 minutes chrono sans même un bilan sanguin, lutté pour trouver un RDV dermato (pour dans 6 mois les gars), et finalement je me suis tournée vers mon généraliste qui a posé les mots sur cette saloperie de maladie de peau qui me gâche la vie : l’acné de l’adulte.
Acné de l’adulte : vivre avec (et avec le regard des autres).
Je ne vous cache pas qu’avoir enfin un diagnostic posé m’a réellement fait du bien. Si je savais bien au fond de moi que mes problèmes de peau n’étaient pas liés à de mauvais soins ou à une mauvaise hygiène de vie, qu’un professionnel le confirme m’a malgré tout rassurée.
L’acné est une maladie de peau, et NON, ce ne sont pas juste les pores qui sont bouchés.
Le diagnostic aide, mais ne fait pas tout pour autant.
Vivre avec l’acné au quotidien quand on a 34 ans, c’est parfois compliqué.
Je ne suis pas très sensible au regard des gens au quotidien. J’ai tendance à laisser glisser et à me foutre de ce qu’untel ou untel pourra penser de ma coiffure, de ma tenue ou de la tronche que j’ai.
Pourtant, à la longue, les petites remarques et autres questions cons ont tendance à me fatiguer.
Quand tu es un(e) adulte avec un visage de calculatrice scientifique, tu as droit à des petites réflexions du type « tu sais comment ça se fait que t’as autant de boutons ? », « j’imagine que t’as un suivi mais… », « si tu veux j’ai un bon dermato… », « t’as essayé Roaccutane pour tes boutons , ».
Chacun a son petit avis, sa grande interrogation voire SA solution miracle qu’on lui a pas demandée, et pour ma part, même si l’intention est sûrement bonne dans la majorité des cas, j’ai juste envie qu’on me fiche la paix sur le sujet.


Mon acné est relativement inesthétique, je le sais, mais il est surtout douloureux.
Je me suis accommodée de l’aspect inesthétique, j’ai investi dans un fond de teint léger spécial peau acnéique chez La Roche Posay qui permet d’atténuer sans masquer pour autant parce que j’aime les rendus naturels.
Tant pis si l’on voit encore mes boutons, ils sont là, ils font partie de moi en ce moment et ma foi, j’invite celui que ça dérange à regarder ailleurs, tout simplement.
J’ai beaucoup plus de mal à vivre la douleur liée à mes boutons.
Celle liée aux nodules et aux lésions en elles-même, et celles liées au traitement qui assèche la peau, la met à vif et la rend vulnérable à toutes les agressions.
L’acné, ça tire, ça brûle, ça donne la sensation d’avoir des boules brûlantes sous la peau, ça empêche de dormir parfois. Le traitement met tellement la peau à vif que certains soirs, simplement poser le visage contre le tissu de l’oreiller donne envie de s’arracher la peau.
L’acné de l’adulte : le traitement.
J’ai depuis 2 mois un traitement prescrit par mon médecin : une crème antibiotique associée à une lotion qui assèche les lésions (Cutacnyl + Eryfluid).
Les premières semaines, le traitement a enflammé mon acné et j’ai passé quelques belles journées et nuits d’enfer, avec les joues et le front abîmés et à vif. Puis, ça s’est un peu calmé avant de redevenir intense une nouvelle fois.
Je suis censée tester sur 3 mois, soit encore un, mais j’ai tout de même la sensation que la formule ne fonctionne pas sur moi et j’ai hâte de revoir mon médecin puis le dermato et peut être trouver un traitement qui me conviendra.
On me pose souvent la question de savoir si j’accepterais d’essayer Roaccutane et clairement, malgré les effets secondaires, la réponse est oui.
En revanche, je suis plus mitigée sur le retour à la pilule, j’ai une ordonnance aimantée sur la porte depuis cet été mais je n’ai toujours pas réussi à franchir le pas. J’ai arrêté la pilule il y a plus de 10 ans maintenant et je reconnais que devoir la reprendre pour des problèmes de peau ne m’enchante pas vraiment.
Cet article est surtout là pour informer, partager une expérience puisque j’ai trouvé assez peu de témoignages récents d’adultes souffrant d’acné. Pourtant, cette malade de peau peut réellement impacter la vie quotidienne lorsqu’elle est prononcée comme la mienne l’est ces derniers mois.
Bonjour, victime d’acné pendant de longues années (juvenile et d’adulte), j’ai testé Cutacnyl (résultat trop léger), Roacutane (très difficile à supporter) puis pilule (le seul ayant réellement marché, mon acné étant directement lié à mon cycle hormonal).A 44 ans et après 3 enfants, j’ai arrêté la pillule (marre de dépendre d’elle !). J’ai encore périodiquement quelques boutons mais ce n’est plus vraiment de l’acné, ouf ! Voilà pour mon expérience. Bon courage à toi
Merci beaucoup pour ce retour d’expérience ! Peux-tu me dire ce qui est si difficile dans Roaccutane ? A priori c’est ce vers quoi je devrais aller…