Je sais. On est en 2019, faut s’assumer, le maquillage c’est pour les moches et les superficielles blabla blabla.
Ouais. Alors clairement, je sors très peu sans maquillage. Ou en tout cas sans fond de teint. C’est hyper rare.
Sauf pour aller courir le dimanche matin, faut pas pousser non plus.
Et c’est pas du tout par rapport au regard des autres dont je me contrefous bien comme il faut. C’est par rapport à mon regard à moi, et à mon acné de l’adulte que je ne supporte pas.
J’ai la peau dégueulasse les gars. Vraiment.
Entre les boutons, les cicatrices de boutons et les tâches qu’elles ont laissé avec le soleil et le temps, j’ai vraiment une peau pas jolie du tout.
Une peau qui, clairement, me complexe de plus en plus de mois en mois.
Je ne supporte plus ces marques qui me font un visage piqueté, un teint hétérogène qui sans un minimum de fond de teint ne ressemble juste à rien.
Je n’ai jamais vraiment eu de problème d’acné étant plus jeune, et jusqu’ici j’avais généralement un bouton qui apparaissait mensuellement à un endroit ou un autre du menton, rien de fou ni de très disgracieux et surtout c’était l’histoire de 2/3 jours et on en parlait plus.
L’acné de l’adulte (comme si t’avais 15 ans, avec 20 de plus).
Ces derniers mois, la situation a insidieusement empiré, on est passés de un à deux puis trois boutons, plus du tout sous le menton mais plutôt sur les joues, de grosses boules sous la peau qui avec le temps rougissent puis deviennent de grosses lésions douloureuses que je gratte (ça c’est mon grooos défaut), qui s’enflamment, croûtent, saignent, re-croûtent, re-saignent… Bref. J’en prends pour 15 jours à 3 semaines à chaque fois, et je finis chaque mois avec de nouvelles cicatrices sur les joues.

Cicatrices qui brunissent au soleil et deviennent de vilaines tâches, comme si je n’en avais pas déjà suffisamment.
Bref.
Je ne me suis donc pas inquiétée les premiers mois, c’est sûrement un coup de fatigue, p’têtre les hormones, ça ira mieux le mois prochain, et finalement je ne sais plus vraiment à partir de quand ça s’est installé mais je dois admettre que le temps passant, c’est de plus en plus prégnant et surtout ça ne semble pas du tout en voie de s’arrêter.
J’ai revu mon alimentation, abandonné le sucre et le gras, je veille à m’hydrater correctement, à me démaquiller puis à nettoyer ma peau, je claque une blinde en masques, gommages, soins, sérum et tout ce que tu veux : que nenni rien n’y fait, j’ai toujours l’allure de vieille ado de 34 balais, avec ses débuts de ridules de la patte d’oie et ses boutons d’acné rouges dégueu.
Je finis par mal le vivre, j’avoue en avoir ras le bol de voir ma tronche abimée chaque matin dans le miroir, de vivre avec ces boutons franchement douloureux, d’essayer d’harmoniser tout ça à coup de fond de teint et d’anti-cernes pour essayer de ne pas ressembler à un zombie.
Et très franchement, je pense qu’ils sont hormonaux, ces problèmes de peau.
Et que ça n’est que la partie immergée de l’iceberg joliment appelé syndrôme pré-menstruel, SPM (de merde) pour les intimes.
Je découvre la chose, sachant que j’ai été sous pilule une bonne partie de ma vie avant d’être enceinte / allaitante / re-enceinte / re-allaitante… Vous avez compris.
Ensuite, j’ai eu quelques années de répit, et je peine à comprendre pourquoi tout s’est accéléré ces derniers mois, mais c’est comme ça.
Le premier qui me répond la vieillesse, je le gifle, merci.
Ceci dit je l’avoue c’est un peu l’une des seules explications qui me vient à l’esprit.
Parce que y’a pas que les boutons, je me fade aussi l’humeur de merde incontrôlable 4 ou 5 jours dans le mois, les pattes qui pèsent 15 tonnes, les douleurs au bide qui à côté desquelles accoucher sans péri c’est easy, sans oublier la peau ultra grasse qui ferait pâlir de jalousie un arbre de Noël en fin de journée.
On me parlera d’égalité homme femme, mais sur ce plan là, je nous trouve clairement pas égaux les amis. Parce que mon mec, à part un bide plus apparent qu’il y a dix ans et le front qui recule, il se porte très bien lui.
Ses hormones l’emmerdent pas le moins du monde, quand les miennes me pourrissent la vie.
Bien sûr, l’étape suivante pour moi, c’est la consultation.
J’admets en être rendue à m’interroger sur une éventuelle reprise de pilule, parce que j’en ai ras la pomponette de ressembler à une vieille TI 83 (les vieux comprendront) et de souffrir autant tout le temps.
J’avais dit plus jamais d’hormones… On fera comme si on avait rien entendu.
Dans le même temps, si je trouve un dermato Rennais qui accepte les nouveaux patients avant 2023, je vais aller l’interroger sur ce qu’il peut éventuellement faire pour moi de son côté, en prévention, en traitement, voire en chirurgie pour niquer ces cicatrices qui me pourrissent la vie.
Alors oui, on est en 2019, faut s’assumer blablabla, mais n’empêche que je suis pas là de lâcher mon flacon de fond de teint pour le moment les amis.
Si vous avez des astuces ou des solutions à partager, un retour d’expérience, juste un peu de compassion, n’hésitez pas, je suis toute ouïe.
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