Maëline

Le blog famille, sport & lifestyle made in Breizh.

             

  • Famille
  • Enfance
  • Running
  • Féminin
  • 3.0
  • Tests
    • Tests : poussettes / sièges auto / puériculture
    • Tests : santé / beauté / bien être
  • Bretagne
  • Jeux concours
Vous êtes ici : Accueil / Bébé, enfant, famille... Maternité et parentalité / Au delà de l’opposition et des faux semblants…

30 mars 2015 by Maëline

Au delà de l’opposition et des faux semblants…

Avant d’être maman pour la première fois, je ne m’étais jamais réellement projetée sur ce qu’allait être la maternité.
Bien sûr je me doutais que tout ne serait pas toujours évident. Il y a des classiques dont on nous parle tout le temps : les nuits, les dents, les petites maladies qui compliquent la vie.
 
Je m’y attendais. Autant qu’une primipare peut le faire, je peux même dire que je m’y étais préparée. J’ai rapidement su m’occuper de mon bébé. Une fois passés les premiers mois nécessaires pour trouver un rythme et apprendre à connaître ma Maxi-Bébé, je me suis rapidement sentie à l’aise dans ce rôle de maman.
 
Il y a dans les petits bobos du quotidien, même lorsqu’ils sont difficiles, quelque chose de rassurant. On sait bien que tout jeune parent connait la fatigue, on sait qu’il connait les nuits hachées, les cris de douleurs liées aux poussées dentaires, les fièvres d’après vaccin. C’est parfois dur sur l’instant, mais on sait que ça ne va pas durer. Que tout le monde y passe ou presque, que ce n’est qu’une étape qui va d’elle même passer.
 
C’est différent je trouve, lorsque apparaissent les premières difficultés liés à l’affirmation, à l’opposition de personnalités. Lorsque ce petit être haut comme 3 pommes nous toise et décrète que NON il n’ira pas au bain. Qu’il se met à taper du pied, à refuser de céder. Lorsqu’il se met à hurler pour manifester son désaccord ou son mécontentement.
 
Cette fois, on ne sait pas. On a peut être vaguement entendu parler de « phase du NON », mais on n’en sait pas grand chose, au fond. D’abord surpris, on essaye de gérer comme on peut. On en rit, en off, quand l’enfant est couché. Et puis on flippe un peu, aussi. Cette fois ce n’est pas une dent à percer ou un bobo à soigner. C’est un caractère à rencontrer.
 
Une personnalité qui s’affirme, une personnalité qu’il va falloir limiter, cadrer, accepter. Au cœur de notre rôle de parent : l’affirmation de l’autorité, la réussite de l’éducation.
 
Parfois tout se passe tranquillement, c’est asse vite réglé. Il suffit de se poser et d’expliquer qui décide, quelle est la place de l’enfant. En quelques semaines le Terrible Two, comme on l’appelle, appartient au passé.
 
Et puis parfois, comme avec la Maxi-Fille, c’est plus compliqué. Lorsqu’elle a commencé à s’opposer, j’ai rapidement douté. J’ai demandé à Google, comme pour me rassurer « enfant 2 ans insupportable ». J’ai appris que c’était une étape normale du développement de l’enfant, j’ai glané ici et là des conseils pour la traverser, en espérant que ça se tasse rapidement. Au lieu de ça, cette étape a semblé s’installer. De l’opposition sont nées la défiance, le conflit permanent, et la tension entre nous s’est peu à peu installée. Pas du jour au lendemain, non, avec le temps.
 
Au début, lorsque l’entourage nous demande comment ça va, on sourit en disant que le bébé fait sa crise d’ado, qu’il est chiant en ce moment. Et puis le temps passe, le « en ce moment » devient « ces derniers temps » puis « depuis quelques mois ».
A la maison le climat se délite, l’entente n’est plus. Tout est source de cris, de larmes et de conflits. Le Mini Ado râle quand on lui dit non, mais aussi quand on lui dit oui. Demande un yaourt à la fraise puis pleure parce qu’on le lui a donné en hurlant qu’il le voulait à la banane. Crie, hurle, claque les portes, tape du pied. Monte sans s’arrêter dans les aigus, se ferme, et toute tentative pour l’apaiser ne font qu’envenimer.
 
Peu à peu, le plaisir d’être ensemble se perd, se voit remplacé par la crainte de ces moments qui vont forcément dégénérer.
 
Un mois, puis plusieurs, des années.
 
Forcément on se remet en question, tout le temps. Qu’est ce qu’on a loupé ? C’est quoi le problème dans notre éducation ? N’est on même pas capable de se faire respecter par un enfant de 2 ans ? Est-on seulement de bons parents ? Où est l’erreur, quelle est la faille, quel wagon a t’on raté, que peut on encore récupérer ?
 
Ça c’est le soir, la nuit, quand tout le monde est couché. Au lieu de dormir ou au moins de se reposer, on cogite, on se torture l’esprit.
 
Le lendemain, lorsque l’on retrouve les collègues, les copines ou la nounou, on se cache derrière des banalités.
Avec la grande c’est « compliqué ». « Elle est relou ». « Elle a du mal à écouter ».  « Ça pour sûr, on ne s’ennuie pas ».
 
On ne se voit pas vraiment dire, qu’on fait une overdose, qu’on n’arrive plus à la supporter. Que sa seule présence nous irrite, que la soirée de la veille, comme toutes les précédentes depuis des mois,  ont été un véritable chaos. On tait les larmes et les cris, on passe sur le fait qu’à bout de nerfs on lui a collé une fessée. Va dire à ta nounou que, dans ta tête des mots du style « on n’aurait p’têtre pas du forcer autant pour l’avoir » ont déjà résonné.
 
Parler, c’est accepter que l’on n’est pas parfait. C’est admettre que l’on a des failles, qu’il y a peut être eu des loupés. C’est un peu faire le deuil de ce parent idéal dans lequel on s’était projeté. C’est s’ouvrir à la critique et au jugement. C’est risquer de se heurter aux regards accusateurs et aux conseils nombrilistes des bien pensants.
Parler, c’est un peu comme s’auto flageller. Mettre des mots sur une réalité que l’on aurait préféré éviter de regarder.
 
Alors on fait semblant. Pour ma part, cette période a duré quelques mois. Et puis j’ai fini par l’écrire, la décrire ici, puis par en parler ouvertement, allant même jusqu’à la télé. Tant pis pour ce qu’allaient penser les gens. Je suis assez comme ça, de toute façon. Que celui qui veut critiquer ou porter un jugement le fasse, ça ne me dérange pas vraiment. J’aurai volontiers proposé à qui aurait voulu de tenter sa chance quelques jours avec la Maxi-Fille à la maison, histoire de voir comment il ou elle se serait débrouillé.
 
Il y a eu des jugements, sûrement, je ne sais pas vraiment. Ceux qui jugent osent rarement l’affirmer ouvertement. Il y a eu des conseils, de l’écoute, des partages d’expérience. J’ai pu m’apercevoir que sans être banal, c’était tout de même plutôt fréquent. Plutôt caché, mais quand même, fréquent.
 
On a exploité des pistes, j’ai lu des bouquins, on a vu des psy et des médecins. On a finalement trouvé notre solution. Avec la Maxi-Fille, si le quotidien n’est pas rose, il est tout de même maintenant bien différent. Dans l’ensemble, on a réussi à accorder nos violons. Elle a su s’apaiser, se poser, se calmer. J’ai appris à mieux la comprendre, peut être à davantage l’écouter, mieux me mettre à sa portée.
Je me suis rassurée sur mon éducation, sur mes qualités en tant que maman.
 
opposition enfant

 

Et je ne regrette pas de m’être exprimée.

Partager sur...

  • Twitter
  • Facebook
  • LinkedIn

WordPress:

J’aime chargement…

Articles similaires

❮❮ Previous Post
Next Post ❯ ❯

Commentaires

  1. marjo dit

    30 mars 2015 à 20:53

    même problème avec ma grande . parfois c’est dur entre nous alors qu’avec la plus petite sa roule bien. Je me posait des questions et apres je me suis rendu compte que je lui mettait trop de pression car c’est la première et en lachant un peu sur les choses banal sa commence à progresser entre elle et moi. Mais il y a toujours ce côtés jalousie sur sa petite soeur qui est la toujours bien présent et qui la gène pour s’ épanouir bien mieux. .

    chargement…
    Répondre
  2. une femme libre dit

    30 mars 2015 à 20:53

    J’aime les gens honnêtes. Pour dire vrai, la perfection m’ennuie. La vérité fait du bien et vous êtes rafraîchissante à lire. Merci.

    chargement…
    Répondre
  3. Sam la luciole dit

    30 mars 2015 à 21:24

    J’aime vous lire, je vous suis même si je commente peu mais aujourd’hui je vous remercie pour ce billet qui fait écho à ce qu’on vit en ce moment . Merci d’en parler pour déculpabiliser toutes les mamans dont moi qui vivent ça aussi en silence. :)

    chargement…
    Répondre
  4. Choconette dit

    31 mars 2015 à 13:45

    J’ai découvert votre blog hier, à la recherche d’un peu de réconfort. Je suis maman d’une petite fille de 4 ans et d’une 2e louloute de 7 mois. J’ai lu hier vos billets relatant vos relations parfois chaotiques avec votre aînée. J’aurais pu en pleurer. Ces mots, c’était parfois tout simplement les miens. Ma grande fille, ma 1ère, tant attendue, m’a menée au bout de moi même. Physiquement (elle a eu un sommeil très fragile jusque dernièrement) et émotionellement. Je me suis découverte, remise en question chaque jour durant pendant bien 2 années. J’ai compris beaucoup de choses, ça n’a pas suffit à tout régler, mais ça apaise. La culpabilité est écrasante certains jours (tout simplement celle d’avoir échoué à faire régner la sérénité à la maison), mais je pense avoir les clés pour que les choses aillent mieux. Il me faut encore faire le deuil de cette mère idéale que je me rêvais être, accepter qu’on ne maitrise pas le caractère d’un enfant (encore heureux finalement), apprendre à accepter mes limites, et me libérer de la peur d’aimer mes deux filles différemment. C’est avec beaucoup d’émotions que je me suis découverte moins seule sur cette route. Merci mille fois.

    chargement…
    Répondre
    • Lou dit

      21 juillet 2015 à 23:23

      Chicon etre que dire si ce n est que je suis exactement dans votre cas de figure je suis très étonnée vraiment d une telle ressemblance je me pensais si bizar, bravo pour ce billet il fait un bien immense quand on sais l immense culpabilité qui nous ronge nous mere imparfaite en deuil permanent….mille merci. Loubna

      chargement…
      Répondre
  5. Choconette dit

    31 mars 2015 à 14:13

    Si je peux ajouter une phrase, je voudrais dire que j’aime ma fille aînée, je l’aime terriblement, je crois même que c’est cet amour, dévorant, submergeant, qui m’a parfois empêchée de répondre de manière adéquate aux premières confrontations, aux premières difficultés.

    chargement…
    Répondre

Commentaires Annuler la réponse.

Maëline

 


Trentenaire Rennaise qui ne court pas qu'après ses 3 mômes de 9, 7 et 5 ans.
Humeurs, famille & parentalité, récits de course et aventures running : installez-vous confortablement, partagez vos avis et retrouvons-nous sur les réseaux sociaux !
Lire plus…

  • Enfance
  • Parentalité
  • Humeurs
  • Course à pied
  • Bretagne
  • Féminin

Rechercher :

Newsletter

blog maman Rennes
 Les articles comportant ce logo ont été réalisés en collaboration des marques ou des agences.
 
Les textes et images présents sur ce blog ne sont pas libres de droit.

Qui je suis…

Maman trentenaire (+1) de 3 môme de 7, 5 et 3 ans, marraine comblée d'un p'tit d'octobre 2016, accro au running, au shopping et aux mojitos, passionnée de geekeries en tous genre et de photo, gourmande irrécupérable, pratiquant la ronronthérapie intensément... Ex-parisienne de retour dans sa terre bretonne, néo-Rennaise, breizh dans l'âme.
Tout ça en une seule nana !
Bienvenue !

Google+
En savoir plus ?

Pin’Me !

Consultez le profil de Les Tribulations sur Pinterest.

Twitt’&’Moi !

Tweets de @PetitesCrapules

Rechercher :

C’est rangé (ou presque !)

Sur les réseaux...

  • A propos
  • Collaboration, partenariat.

Pretty Chic Theme By: Pretty Darn Cute Design

 

Chargement des commentaires…
 

    %d blogueurs aiment cette page :